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Par Yvonne Stephen
10 août 2016 04:08
Parfois,il suffit de peu. De pas grand-chose pour se libérer, pour faire part de ses difficultés et de sa souffrance. Parfois, un «rien du tout»peut vouloir dire tant et faire tellement de bien. Et c’est en ce sens qu’une initiative, qui semble toute simple, a provoqué une onde de positivité dans la petite communauté de parents d’enfants qui vont à la maternelle de Saint-Antoine à Roche-Bois. Fanchette Ah-Yu, la directrice et initiatrice de l’association Avanse An Fami, destinée aux parents d’élèves de cette école, voulait partager une nouvelle façon de travailler avec ces parents. Au programme : une activité sportive et un atelier de travail pour les parents.
C’est vrai que depuis quelque temps, les enfants y découvrent, encore plus, les chiffres, les mots, les sons et les histoires (on y parle même de littérature). Mais, au final, cette journée d’activités s’est achevée avec des partages… intenses. Un atelier d’écoute avait notamment été organisé par la psychothérapeute du Centre Ici et Maintenant, Christiane Valérie, afin de pouvoir écouter les parents, répondre à certaines de leurs questions concernant leurs enfants et eux-mêmes.
Au fil des conversations, la difficulté d’être parent a semblé un thème récurrent. Mais d’autres problèmes plus graves sont venus s’y ajouter. Il a été question de violence vécue au sein de la famille mais aussi de drogues synthétiques. Des témoignages poignants, confie Fanchette.
Comme celui de cette mère qui s’inquiète que son enfant ne dort pas correctement : «Christiane Valérie a voulu en savoir plus et nous avons découvert qu’un ado prenait de la drogue synthétique à la maison. Et que l’enfant qui voyait ce qui se passait le vivait mal», confie Fanchette.
D’autres inquiétudes ont aussi fait surface comme celle de ces pères qui ne trouvent pas leur place au sein de leur famille… Autant de témoignages et de détresses partagés.
À la suite de cet atelier, d’autres seront mis sur pied pour accompagner les parents dans leur quotidien : «Ça a fait du bien aux parents. C’est pour cela qu’avec la psychothérapeute nous avons décidé d’organiser d’autres ateliers dans le futur.» C’est une nécessité pour Fanchette. Car pour qu’un enfant s’épanouisse, il faut qu’il soit encadré, à l’école comme à la maison. Et parfois, il suffit de peu pour l’aider à prendre cette voie…
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