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Joëlle Coret : le long combat pour son single «Mama»

29 mai 2022

Un single, un clip, mais aussi tout un cheminement pour en arriver là, confie la chanteuse.

Les débuts : «Un an de cela environ, j’avais écrit un poème pour maman. Petit à petit, j’ai commencé à fredonner la mélodie qui allait avec. À tel point que je me suis dit, avec plusieurs, qu’on allait l’enregistrer et faire des maquettes. La chanson a été postée sur YouTube et j’ai eu tellement de commentaires positifs que, par la suite, j’ai voulu approfondir le boulot dessus. Avec plusieurs musiciens, on a fait des arrangements pour aboutir finalement à une version piano/voix…»

 

Des bâtons dans les roues mais… «J’ai eu plusieurs obstacles sur ma route avec Mama. J’ai été très déçue par l’attitude, l’hypocrisie et la jalousie de plusieurs personnes ; il y a eu des conflits, j’ai pris de la distance et, finalement, le projet était compromis. Mais avec persévérance, j’ai recommencé à zéro et grâce à de l’aide – Murvin Clélie au mastering, les studios Scorpio et Ichos Production, le coauteur de la chanson, Denis Fricot, ainsi que la famille de la chanteuse, et des amis musiciens comme Gilbert Sunee, Jason Huet et Coralie Le Maire –, Mama a pu renaître dans cette nouvelle version. Elle arrive pour la fête des Mères, certes, mais elle peut aussi être adaptée à d’autres situations – anniversaire, funérailles, hommage… Elle est universelle, elle est pour une cause…»

 

Tournage : «Le clip a été inspiré par la vie de Nalini Aubeeluck, tout récemment malade et qui s’en sort actuellement, et de Florène Coret qui s’est beaucoup occupée de son fils Cédric, haltérophile qui avait eu une grave blessure. D’un côté, on avait le fils de Nalini qui s’est beaucoup occupé d’elle et de l’autre, on avait une maman qui s’est beaucoup occupée de son fils. Ces histoires, de sacrées leçons de vie, m’ont beaucoup inspirée, des faits réels qu’on retrouve dans le clip, dans lequel on a aussi ajouté des images où l’on me voit ainsi que Mervyn Padaruth au piano, des images tournées au Heritage Awali Golf and Spa, toujours avec le réalisateur et cameraman Fabrice Cheong.» 

 

Version italienne : «Il y a aussi une version italienne de Mama. À Palerme, ma tante Janine, qui s’est occupée de ma grand-mère jusqu’à son décès en 2019, a trouvé que la chanson était un hommage universel et qu’il fallait une version italienne pour qu’elle parle aux Italiens. Je lui ai envoyé le texte et elle l’a traduit. J’ai ensuite chanté en italien. C’était un défi mais un beau défi.»

 


 

Et le syndicat des artistes ?

 

Le combat est loin d’être fini mais il avance. Joëlle Coret est aussi la présidente du syndicat de l’Union des Artistes. Deux semaines de cela, l’union avait fait fort lors d’une conférence de presse où elle dénonçait certaines pratiques concernant l’animation dans les hôtels, tout en voulant créer un dialogue avec le ministère des Arts du patrimoine culturel pour améliorer la condition des artistes mauriciens. Joëlle Coret nous explique : «Après la conférence de presse où nous avions notamment dénoncé les mauvaises pratiques dans des hôtels, plusieurs autres artistes sont venus vers nous. Concernant le ministère, on nous a contactés pour une rencontre mais ce n'était pas possible en raison de nos emplois du temps. Nous attendons une nouvelle date mais c’est encourageant.»

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