«On ne va pas lâcher cette affaire. Le ministère nous a juste écrit pour nous dire que le comité avait conclu qu’il n’y avait eu aucune négligence médicale, mais nous n’avons toujours pas reçu le rapport malgré notre demande. Tout ça pour ça. On se dit que le ministère s’est bien fichu de nous. On est sceptique sur la véritable indépendance du Medical Negligence Standing Committee. On attend donc le rapport pour aller de l’avant. Papa mérite qu’on aille jusqu’au bout», souligne Stéphanie, la fille cadette du défunt. Le 9 septembre, le secrétaire du Medical Negligence Standing Committee lui a fait comprendre que le rapport avait été soumis au ministère de la Santé pour décider de la marche à suivre.
Le lendemain, on leur a dit que les conclusions leur seraient soumises après l’analyse du contenu par le ministère de la Santé. La jeune femme et les membres de sa famille réclament une copie dudit rapport avant de déposer une plainte au civil. Leur avoué a également déjà fait la demande en écrit au ministère. On lui a alors fait comprendre qu’on n’allait pas pouvoir lui en dire plus et qu’il fallait attendre le 23 septembre. Trois jours plus tard, le secrétaire du Medical Negligence Standing Committee les a informés que le ministère étudiait toujours le rapport.
La jeune femme a eu un dernier échange avec un haut cadre du Medical Negligence Standing Committee le 2 octobre. Ce dernier lui avait dit qu’il n’allait pas pouvoir donner une réponse sur le rapport, souligne Stéphanie. La jeune femme et d’autres membres de sa famille avaient aussi eu une rencontre avec Kailesh Jagutpal, ancien ministre de la Santé, le 20 février. L'ex-député sortant dans la circonscription no 13 leur avait donné l’assurance qu’une enquête indépendante était en cours. Sauf qu’à l’heure actuelle, Stéphanie et les siens – qui sont originaires de Souillac – ne disposent toujours pas d’élément sur la cause du décès de Sylvio Isidore.