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22 mars 2020 19:35
Les détenus qui ont participé à la mutinerie à la prison centrale, le jeudi 19 mars, font l’objet d’une enquête policière. Des éléments de la Criminal Investigation Division de la Western Division ainsi que leurs collègues du Central Criminal Investigation Department et ceux de la Major Crime Investigation Team ont effectué une descente dans la Main Control Room, le lendemain, pour recueillir toutes les images de la vidéosurveillance pour les besoins de l’enquête. Le but est de situer les responsabilités après ces incidents qui ont fait un mort et plusieurs blessés graves - 16 au total - chez les détenus et du côté des gardes-chiourmes.
C’est d’ailleurs en visionnant les premières images que les enquêteurs ont su comment un homme de 41 ans, habitant Roche-Bois, est mort. Ce dernier s’est mortellement blessé avec «enn lamans pios» alors qu’il participait aux troubles en compagnie des autres détenus. Il y avait un total de 78 prisonniers et 940 détenus «on remand». Sur les images de vidéosurveillance, on voit également l’agression sauvage de trois gardes-chiourmes. Ces derniers ont reçu des soins avant d’être autorisés à rentrer chez eux. Les détenus blessés ont également reçu des soins, certains à l’infirmerie de la prison et d’autres à l’hôpital Brown Sequard.
C’est vers 15 heures, le jeudi 19 mars, qu’une mutinerie a éclaté à la prison centrale. Certains détenus voulaient rentrer chez eux après avoir appris que tous les procès avaient été renvoyés en raison des cas de Covid 19 découverts à Maurice. D’autres voulaient sortir de prison comme c’est le cas dans d’autres pays qui ont pris cette mesure pour éviter la propagation du virus. Il nous revient qu’une bagarre a d’abord éclaté entre deux groupes de détenus. Les gardes-chiourmes sont alors intervenus pour calmer les esprits. Fou de rage, les deux clans se sont alors attaqués violemment aux officiers. Certains ont, par la suite, tenté de prendre la fuite.
Les gardes-chiourmes ont fait de la résistance au péril de leur vie et ce, jusqu’à l’arrivée des renforts. Ils ont aussi dû faire usage de gaz lacrymogène avant l’arrivée des éléments de la Special Supporting Unit, du Groupement d’intervention de la police mauricienne et de la Special Mobile Force. Les émeutes ont duré environ 45 minutes. Interrogé le lendemain, Vinod Appadoo, nous rassure que «la situation est sous contrôle». Le commissaire des prisons ajoute que tous les détenus sont passés par une visite médicale, le vendredi 20 mars, et qu’il n’y a pas à s’alarmer.
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