Il y a certains qui l'organisent de manière très sobre dans leur résidence, loin des caméras, même s'ils ont convié des personnalités politiques, mais, dans bien des cas, ces ruptures du jeûne prennent des allures de fête avec le fameux latant mariaz, marquées par une longue préparation. Les politiciens de tous bords y ont participé ces dernières semaines, y compris le Premier ministre a eu sa dose de gato diwil en tant qu'invité.
Évidemment, tout cela est mis en scène par des partisans. Certains poussent le bouchon jusqu'à mettre des nappes orange ou rouges à table pour recevoir leurs invités autour d'un briani, avec des séances photos pour alimenter les pages des politiciens sur les réseaux sociaux. On peut même penser que ces derniers ne rompent pas le jeûne chez eux, avec leurs proches, tellement ils sont omniprésents dans ces gathering.
Cette politisation de l'Iftar dérange certains au sein de la communauté musulmane, comme le maulana Shameem Khodadin qui s'élève contre cette pratique qui prend de l'ampleur. «Nous constatons que certains transforment l’Iftar en une sorte de fête, alors que cela ne devrait pas être le cas. Depuis quand l’Iftar est-il une fête ? Jamais nous n’avons vu de savants religieux organiser une fête de l’Iftar», s'insurge le chef religieux.
Et la fête Eid-ul-Fitr, qui sera célébrée cette semaine pour marquer la fin du Ramadan, va prolonger encore plus cette ambiance festive... Qui en seront les vedettes ?