Agressions sexuelles : plusieurs cas d’inceste répertoriés

Il y a quelques semaines, le cas d’une adolescente de 16 ans séquestrée, battue et enceinte de deux mois après avoir été violée par son père a choqué et bouleversé plus d’un. Malheureusement, les affaires d’inceste semblent de plus en plus récurrentes. Cette semaine, deux autres cas ont été répertoriés dans l’Ouest. Ce jeudi 22 mai, un garçonnet de 4 ans a été entendu par un officier de la Brigade pour la protection de la famille (BPF) en présence de sa tante. Il a relaté que son père l’aurait sexuellement agressé mais dit ne pas se souvenir de la date précise. La première personne à laquelle il se serait confié est sa mère. Le lendemain, une déposition similaire a été consignée contre le même homme. Cette fois, c’est le petit frère de la première victime, âgé de presque 3 ans, qui a été entendu par la police, accompagné de sa tante. Il avance avoir été sexuellement agressé par son père mais ne se souvient pas non plus de la date à laquelle les faits se seraient produits. Comme son frère aîné, il se serait aussi confié à sa mère. La famille a retenu les services d’une avocate. À l’heure où nous mettions sous presse, le père des garçonnets, un entrepreneur de 37 ans, n’avait pas encore été appréhendé. L’enquête suit son cours.

Un troisième cas a été enregistré le dimanche 18 mai dans le nord de l’île. Une travailleuse sociale âgée d’une quarantaine d’années s’est rendue au poste de police pour consigner une déposition, soupçonnant son ex-compagnon d’avoir sexuellement agressé leur fille de 10 ans. Aux enquêteurs, elle a relaté s’être séparée de cet homme il y a un an et demi et qu’ils seraient tombés d’accord sur la garde partagée. Ainsi, durant les jours de semaine, la fillette se trouve chez sa mère, puis passe les week-ends chez son père. Au cours de ces deux dernières semaines, dit-elle, elle aurait régulièrement entendu sa fille se plaindre de douleurs au bas-ventre. Elle l’avait emmenée chez un médecin privé qui l’a traitée pour une infection urinaire, mais son état ne s’est pas amélioré.

Le samedi 17 mai, à peine une heure après que son père est venu la récupérer, la fillette aurait appelé sa mère pour lui demander de venir la chercher. En voyant un changement dans son attitude, elle l’a questionnée et la fillette lui aurait répondu que très souvent, en se réveillant, elle voit un liquide blanc dans ses sous-vêtements. Craignant qu’elle ait pu être sexuellement agressée par son père, la quadragénaire a porté plainte. La jeune victime a, pour sa part, été hospitalisée et a été examinée par un médecin. Une enquête a été ouverte.