Son talent a été récompensé ! Jo Wayne (de son vrai nom Jordy Purmessur), 30 ans, est l’unique Mauricien parmi les gagnants du Festival Bouzé – Océan Indien, grande rencontre et compétition de danse urbaine qui se sont tenues à l’Institut français de Maurice, à Rose-Hill, du 18 au 21 juillet.
Un événement organisé par WakeUp Sessions (toujours dirigé par l’infatigable Kenjee Kennedy) qui a réuni presque une dizaine de pays de la région (Madagascar, Réunion, Maurice, Afrique du Sud, Seychelles, Mayotte, Rodrigues, Comores et Djibouti) et dont la grande compétition de danse a eu lieu le 21 juillet avec le palmarès suivant :
Catégorie Hip-Hop : 1er - Fabyo Kydo (Madagascar) ; 2e - Lilipop (Réunion) et 3e - Jo Wayne (Maurice)
Afro : Vanille (Réunion), Petit Coca (Madagascar) et Tay Melanin (Afrique du Sud)
Breaking : Steel Tom (Réunion), Loup-kass (Madagascar) et Billy Ben (Mayotte).
C'est, bien sûr, l’occasion d’en apprendre plus sur notre représentant, qui a fini troisième dans la catégorie hip-hop. Tout d’abord, Jo Wayne est du genre imposant, intimidant. Et puis, dès que cet habitant de Rose-Hill se met à parler, on découvre une facette plus douce de la personne, et beaucoup plus passionnée aussi : «La danse est une affaire de famille. J’avais un oncle qui était un grand danseur et que plusieurs doivent connaître sous le nom de "Bayass". Il était connu pour danser comme Michaël Jackson et évoluait sur les chansons disco qui faisaient un carton à l’époque. Moi aussi, j’ai voulu essayer, et avec le temps, j’y ai vraiment pris goût, mais je me cherchais aussi en tant que danseur depuis mes 14 ans, j’essayais de trouver le style qui me plaisait et j’ai vu que c’était du côté des danses urbaines, qui, pour moi, donnent un plus grand espace pour exprimer ses émotions.»
Depuis, c’est l’envol. Pendant près d’une décennie, Jo Wayne pratique, se trouve encore plus d’affinités avec le hip-hop, et compte pas moins de 12 participations et victoires en solo ou en collectif dans des concours de danses urbaines, incluant, bien sûr, celles organisées par WakeUp Sessions. Mais pour lui, la récente édition du Festival Bouzé – Océan Indien est d’un autre niveau : «Un tout autre level, que ce soit la compétition elle-même ou encore tous les échanges que nous avons eus entre participants. C’était très enrichissant. Certes, je n’ai pas pu connaître tout le monde personnellement, mais en tant que danseur, on apprend beaucoup de toutes ces expériences et savoir-faire.»
Et maintenant, notre interlocuteur vise la Réunion. «Avec le cash prize de Rs 10 000, je compte aller prochainement à La Réunion pour une compétition autour du style de danse Krump, qui a été très mis en avant lors du festival. J'aimerais continuer à la pratiquer ; c'est une belle découverte.»
Bref, la suite s’annonce, en toute logique, très dansante pour notre Jo Wayne national.