Des magiciens et des nazis

Cette semaine, vous avez le choix entre le troisième volet d’une franchise fort divertissante et une comédie dramatique française à l’histoire improbable.

«Insaisissables 3» : braquage, tours et jeunes

Du sang neuf pour ce troisième opus ! Depuis le premier film de 2013 et sa suite en 2016, le grand public a plutôt bien suivi les aventures du collectif de magiciens surnommés Les Cavaliers, qui arrivaient toujours à faire des casses et à s’en sortir sans que la police ne les attrape. Une franchise policière qui dépendait beaucoup de rebondissements et de coups de théâtre souvent improbables et flirtant parfois avec la science-fiction ou le fantastique, mais qu’on regardait comme un gros plaisir coupable, d’autant que le casting était plus que sympa.

Rebelote avec ce troisième film réalisé par Ruben Fleischer (les deux films Bienvenue à Zombieland) où les magiciens préparent un autre coup, mais cette fois pour la bonne cause ; ils doivent prendre un précieux bijou des mains d’une organisation criminelle. Heureusement toute la bande (Morgan Freeman, Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Dave Franco) sera secondée par des jeunes, même si tout ce beau monde devra un peu se sauver mutuellement. Nous voici donc dans un film avec des tours de magie tendance blockbuster, où c’est souvent incohérent, improbable, mais où on se divertit un peu même si le scénario tient en quelques lignes. Les acteurs nous communiquent leur plaisir de jouer les super magiciens (d’ailleurs, des anciens des films comme Mark Ruffalo et Daniel Radcliffe rempilent aussi). Tout un programme qui devrait ravir les fans des deux premiers films.

«La bonne étoile» : l’homme qui voulait être juif

Aie, c’est la guerre ! Jean Chevalin a déserté l’armée et est revenu dans sa famille, mais les trois membres de celle-ci devront vivre dans la précarité. Or, voici qu’il a une idée improbable : ils peuvent se faire passer pour une famille juive afin de bénéficier de l’aide de passeurs et accéder à la zone dite libre dans le conflit….

Le rigolo Benoît Poelvoorde et Audrey Lamy rejoignent ici le réalisateur et acteur Pascal Elbé qui poursuit dans la mise en scène après Tête de turc et On est fait pour s’entendre. En résulte un film qui nous parle de la Seconde Guerre mondiale, mais en y insufflant de l’humour ; une tragi-comédie qui nous fait marrer par son histoire improbable, mais qui n’oublie pas pour autant de nous montrer que les temps de guerre sont aussi horribles. Tout un programme qui nous arrachera donc autant de rires que de larmes.