Il n’a plus donné signe de vie depuis le 17 novembre 2018. Mais la découverte d’ossements humains à Pétrin, cette semaine, devrait faire progresser l’enquête sur la disparition de Mohammad Al Jameel Syed. En effet, les vêtements retrouvés sur les lieux seraient les siens. Pour l’heure, dans l’attente des résultats de tests ADN, son entourage se garde de tout commentaire.
Depuis plus de huit mois, cette famille est submergée par des questions laissées sans reponses depuis la disparition de l’un des leurs, Mohammad Al Jameel Syed. Et même si l’enquête policière semble s’orienter vers la conclusion que les ossements humains découverts au Parc national de Pétrin en début de semaine sont bien les restes du jeune homme, ses proches n’ont pas l’intention de sauter aux conclusions de manière hâtive. Ils attendent d’abord les résultats des tests ADN, qui devront déterminer s’il s’agit bel et bien de Mohammad Al Jameel Syed, dont la disparition avait été signalée il y a plusieurs mois. «Nous ne souhaitons pas faire de commentaires avant d’avoir le cœur net. Nous préférons attendre les résultats des analyses afin d’y voir plus clair», indique une proche.
C’est ce lundi 29 juillet, dans la matinée, que cette découverte macabre a été faite. Ce jour-là, la police de Vacoas s’était rendue au Parc naturel de Pétrin dans le cadre d’une opération de balayage. Pendant l’exercice, des restes humains ont été découverts dans un buisson. Mandée sur les lieux, le Scene of Crime Office (SOCO) a récupéré les ossements afin de les envoyer au Forensic Science Laboratory. Si une autopsie n’a pu déterminer la cause du décès, elle a néanmoins conclu que la victime avait été agressée. En effet, des traces de coups ont été décelées sur le crâne. C’est ainsi que l’hypothèse de l’acte criminel a été établie. Des recherches plus poussées auront également conduit les enquêteurs à la découverte de vêtements et d’une corde attachée à une branche. La police soupçonne donc l’auteur du crime d’avoir voulu faire passer ce meurtre pour un suicide.
Mohammad Al Jameel Syed, âgé de 26 ans, travaillait comme technicien et il était domicilié à Quinze-Cantons, Vacoas. Quelques heures après la découverte macabre, sa mère a identifié les vêtements récupérés, soit une veste grise et une paire de jeans bleus, comme étant ceux que portait le jeune homme le jour de sa disparition. Ce dernier, n’avait pas plus donné signe de vie depuis le 17 novembre 2018. Et, le cas avait été rapporté au poste de police de Vacoas le lendemain.
La dernière fois qu’il avait été aperçu, il quittait son domicile pour aller pêcher. Il avait enfourché sa moto et avait d’abord prévu de se rendre à Rose-Hill afin de s’approvisionner en appâts. Cependant, à la tombée de la nuit, il n’était toujours pas rentré. Des battues avaient été organisées mais celles-ci ne s’étaient pas avérées concluantes.
Deux jours plus tard, la moto du jeune homme avait été retrouvée dans les parages de Montagne-Longue, où il avait l’habitude de pêcher. Mais des opérations conduites par le Groupe d’intervention de la police mauricienne (GIPM), de la Dog Unit et de la Police Helicopter Squadron s’étaient révélées vaines. La victime de cet acte de barbarie serait-elle, bel et bien, Mohammad Al Jameel Syed ? C’est ce que la suite de l’enquête devrait déterminer.