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Des faux officiers de la Santé arrêtés pour vol avec violence - La fille de deux des victimes, un couple âgé : «Nou ankor dan sok»

23 novembre 2021

Des images d’une caméra de vidéosurveillance montrent l’agression du couple âgé par les faux officiers du ministère de la Santé.

«Nou ankor dan sok. Nou finn tromatize», lance Zaira*, la voix tremblante. Cette habitante de Vacoas ne s’est toujours pas remise de ses émotions après sa mésaventure avec un gang de voleurs. Ces derniers s’étaient attaqués à ses parents avant de faire main basse sur une somme de plus de Rs 400 000, le 12 novembre, à leur domicile, à La Marie Road. Dans une déposition consignée à la police ce jour-là, Fakim*, 73 ans, propriétaire d’un poulailler, explique que son épouse Mehenaz*, âgée de 67 ans, et lui venaient de sortir de leur maison dans leur voiture pour aller faire des achats lorsqu’un homme et une femme portant un personal protective equipment sont venus vers eux et se sont présentés comme des officiers du ministère de la Santé faisant des tests de Covid-19.

 

Croyant qu’il s’agissait réellement de deux employés de la Santé, Fakim et Mehenaz ont conduit la femme à l’intérieur en laissant un sac contenant une forte somme d’argent dans la voiture. C’est Zaira qui a donné l’alerte par la suite en hurlant : «Voler, voler !» L’homme, qui avait pris le sac, l’a alors poussée et a aussi bousculé son père, avant de s’engouffrer dans une Nissan avec sa compagne et de repartir en direction de Glen-Park. Fakim explique qu’il a tenté de les suivre en voiture jusqu’à Trois Mamelles, à la route Bassin, Quatre-Bornes, avant de perdre leur trace. La police a toutefois pu mettre la main sur quatre suspects à Moka lors d’une opération montée par la CID de Vacoas et des éléments du Field Intelligence Office.

 

Il s’agit de Devi Goolam, 29 ans, une Health Surveillance Officer, et de Kushal Golam, 24 ans, opérateur à la CWA, ainsi que deux habitants de Quatre-Bornes : Lakeshmana Ramnarain, 30 ans, et Manooska Gooljary, née Ramnarain, 31 ans. Ils ont comparu devant la Bail & Remand Court, avant d’être placés en détention. «Nou pa konn okenn sa bann sispe-la. Nou panse enn nou bann travayer konplis, se koumsa ki zot inn kone mo papa ek mo mama ti ena enn ta kas ek zot sa zour-la, me nou pena prev. Nou les lapolis fer so travay», déclare Zaira.

 

(*) Prénoms fictifs

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