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Un homme de 61 ans agressé par son neveu

30 mars 2015

Reshad Mamood souffre de plusieurs blessures.

Une main fracturée, une côte cassée et des bleues sur tout le corps. Plus un traumatisme émotionnel avec lequel il doit vivre. C’est le lourd bilan de l’agression dont Reshad Mamoud a été victime le jeudi 19 mars, à son domicile, à Beau-Bassin.

 

On est à la mi-journée lorsqu’une prise de bec éclate entre le sexagénaire et son neveu Farad Jaggarnath qui vit dans la même cour. «Il faisait des travaux de maçonnerie. Je lui ai dit de faire en sorte de limiter les dégâts devant chez moi. Mais il a délibérément jeté du ciment devant ma porte lorsque je lui ai dit de faire attention. Il a commencé à m’injurier et à me frapper avec ma propre canne», soutient Reshad Mamoud. Souffrant de crise d’épilepsie, d’hypertension des yeux et d’autres problèmes de santé, l’homme, âgé de 61 ans, peine à se défendre. Les coups pleuvent sur lui. Mais malgré ses hurlements, son présumé agresseur continue de le tabasser.

 

«Il m’a tellement frappé avec ma canne que celle-ci s’est cassée sur mon dos», raconte le sexagénaire. Alité depuis l’agression, il nous montre ses blessures pour appuyer ses dires. Il doit son salut à une voisine qui a prévenu sa femme Zinath par téléphone de ce qui se passait. Celle-ci était absente au moment des faits. «J’étais à mon travail. Dès que j’ai eu cet appel, je suis retournée à la maison. J’ai trouvé mon époux dans un sale état. Il se tordait de douleur», confie-t-elle.

 

Malgré son état, Reshad demande à sa femme de le conduire au poste de police de Beau-Bassin pour porter plainte. Car ce ne serait pas la première fois qu’il se fait tabasser par son neveu. «Sur place, on lui a donné un Form 58. Puis, je l’ai amené à l’hôpital Jeetoo où il a été admis durant six jours», explique Zinath, très remontée.

 

Sa colère est exacerbée du fait que le présumé agresseur de son mari n’a pas été arrêté jusqu’ici. «Je crains pour ma sécurité, celle de mon époux et celle de ma fille. Cette personne est très dangereuse. Je ne sais pas pourquoi la police ne l’a pas encore interrogé.» Contacté à cet effet, le présumé agresseur donne sa version des faits. «Je ne l’ai pas agressé. C’est lui qui m’a menacé avec un couteau. J’ai déjà fait une déposition en ce sens à la police. Je laisse la police faire son travail.»

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