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Ameeksha Dilchand : Couronne story

11 août 2015

La Miss Mauritius 2011 organise, désormais, des concours de beauté.

Elle brille ! Bling-bling à souhait. Elle fait rêver certaines jeunes filles. Et surtout, elle n’est pas légère, une couronne. Quand on la porte, certainement. Mais aussi quand il faut tout construire autour d’elle. Ameeksha Dilchand, Miss Mauritius 2011, ne le sait que trop bien. Et en ce moment, elle est à la recherche de matériaux (entendez par là, des sponsors) pour bâtir son nouveau beau château. Et c’est un conte de faits et de galères. De négociations et de tractations. Ça va – dans tous les sens – et ça ne revient pas forcément. Organiser un concours de beauté, c’est du sport. En mener deux à la baguette pailletée, c’est un peu surhumain. L’année dernière, la jeune femme organisait la première édition de Miss Supranational. Cette année, c’est la deuxième prise avec une scène en plus. Ameeksha a obtenu la franchise de Miss Grand International.

 

Ce qui fait deux gagnantes pour le prix d’une compétition. Deux fois plus de sourires. Deux fois plus de filles happy. L’équation est parfaite pour celle qui avait remporté le titre de Miss Amitié, lors du concours Miss International 2012, qui s’était tenu au Japon cette année-là. Spécialiste des good vibes, elle espère convaincre grâce à son bagout… légendaire.

 

La politique aussi

 

D’ailleurs, elle tchatche, dans le bon sens du terme, comme elle respire. Des dizaines de mots à la seconde comme pour remporter une compétition olympique. Ça y va. Ce qui devrait l’aider pour son autre nouveauté de 2015 : son entrée en politique au sein du PMSD. Pour un engagement plus profond envers son pays, pour évoluer à un autre niveau, la jeune femme a décidé de s’associer à un parti. Mais pour l’instant, toute son énergie est consacrée à l’organisation de son concours.

 

En l’espace d’un battement de cils, elle confie que le premier casting a eu lieu, hier, qu’elle est «so excited», qu’elle n’arrête pas une minute et qu’elle «need the money» pour le concours. De l’autre côté du catwalk, les choses sont moins folichonnes. Avant le défilé des belles plantes, il faut s’offrir celui des sponsors. Le pur produit «primerosien» (de la marque Primerose Obeegadoo) qui a choisi de suivre les pas de la diva des concours, a décidé de se lancer dans le pageant. Celle qui aura 29 ans en octobre  assume. Un coup du sort ? Ou celui de la couronne du sort ?

 

Qu’importe, elle vit son petit rêve comme elle l’a décidé : «Après le concours Miss Mauritius, j’ai réalisé à quel point j’avais appris. J’étais étonnée de voir comment ce type d’expérience pouvait transformer la vie d’une jeune fille. Quand j’ai commencé à travailler dans l’événementiel, je me suis demandé pourquoi je ne me lançais pas. J’étais déjà en contact avec le président de la franchise.» Celle qui, au moment de son sacre, se décrivait comme un garçon manqué, a beaucoup changé.

 

Ameeksha est, néanmoins, bien consciente, dit-elle, qu’il y a «beaucoup de concours». C’était quand même une évidence. Sa différence ? Le concept même de sa compétition : «Ce sont des futurs mannequins que nous recherchons. Et puis, placer Maurice sur la scène internationale, c’est toujours bien. Miss Supranational le permet avec ses titres régionaux», confie cette diplômée en droit, reconvertie dans l’événementiel.

 

Chasse aux bombasses

 

Kelly Céline, la représentante mauricienne à la finale internationale de Miss Supranational 2014, a été première dauphine pour le Miss Supranational Africa-Award l’année dernière. La chasse aux bombasses est ouverte. C’est du beauty, tout court. Oublié, le purpose ? Pas tout à fait, explique la jeune femme.

 

Avec Autism Mauritius, la bande à Ameeksha fait déjà tout un travail : «Mais ce n’est pas une question de charity tout ça. Plus d’accompagnement.» À vouloir trop s’expliquer – et se justifier –, cette organisatrice de concours nous perd un peu dans son raisonnement. C’est le physique qui compte, mais l’aspect humanitaire n’est pas à négliger. Néanmoins, il ne s’agit pas d’une œuvre de bienfaisance. Une logique de concours de beauté, certainement ! Mais ça se comprend. Avec une deuxième édition de concours, on se cherche encore. On fait des réglages, on essaie de s’améliorer, d’établir son identité et de peaufiner les détails. Ça prend du temps d’offrir une image institutionnalisée et parfaitement maîtrisée.

 

Mais aussi de pouvoir gagner sa vie dans le concours de beauté : «Ce n’est pas le cas pour moi. Mais j’espère un jour !» Car à voir la prolifération de ce type de compétition, on est en droit de se demander ce qui motive les organisateurs : «At the end of the day, c’est un business. Mais avant de réussir, il faut build your brand.» Eh oui ! Ça pèse une couronne, surtout quand il faut tout construire autour d’elle.

 


 

Miss Supranational : Les inscriptions sont ouvertes

 

Miss Supranational Mauritius fait un appel à candidatures. C’est le moment de faire un tour sur le site de Miss Supranational Mauritius : http://misssupranationalmauritius.com/. Vous avez jusqu’au 16 août pour proposer votre profil de candidate. La grande finale aura lieu le 9 octobre.

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