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Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt

Ils étaient âgés de 36, 25, 18 et 49 ans et ont connu le même triste sort. Nessen Cunneapen, Ackbar Beekharry, Israfil Tagaully et Sanjay Ramchurn ont trouvé la mort dans des accidents de la route cette semaine, laissant derrière eux des proches et amis anéantis. Ils nous livrent un bouleversant témoignage.

Nessen Cunneapen, 36 ans, rend l’âme au bout d’une semaine d’hospitalisation

 

Son épouse Naveena : «Nous voulions fonder une famille cette année»

 

C’est une famille brisée, bouleversée. Pendant six jours, ils ont prié tous les saints pour que leur proche s’en remette. Bien que Nessen Cunneapen, plus connu sous le nom de Mamé, était dans un état critique, les membres de son entourage étaient convaincus que celui qu’ils considéraient comme leur «champion» finirait par se remettre. «C’était douloureux de le voir dans cet état sur son lit d’hôpital parce qu’il avait toujours été quelqu’un de fort et solide. Il croquait la vie à pleines dents», lâche son frère Steeven, amer. Malheureusement, au bout d’une semaine d’hospitalisation, cet habitant de L’Amitié âgé de 36 ans a succombé à ses blessures au département des soins intensifs de l’hôpital Bruno Cheong, à Flacq, ce vendredi 22 mars. Une autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué son décès au choc de ses multiples blessures.

 

Marié religieusement à Naveena depuis deux ans, Nessen Cunneapen et son épouse auraient célébré leur sixième anniversaire de mariage civil le 3 avril. Leur histoire d’amour a, cependant, commencé il y a 13 ans. Ils espéraient fonder une famille cette année, s’étant stabilisés financièrement. Il y a environ sept ans, relate Naveena, Nessen avait réalisé l’un de ses plus grands rêves en ouvrant son propre garage, qu’il avait baptisé Nesspro. Le vendredi 15 mars, dit-elle, «il se plaignait de devoir se rendre à Quartier-Militaire pour son travail. Il devait y récupérer des pièces. Il m’a taquinée juste avant de quitter la maison. C’est la dernière fois que nous nous sommes parlés». Un peu plus tard le même jour, poursuit Steeven, «enn klian ti pe rod li pou so loto. Letan linn sonn li, se enn lot dimoun kinn dekros so telefonn pou dir li ki Nessen inn fer enn aksidan. Il m’a ainsi contacté pour me prévenir et me demander d’informer les autres membres de notre famille».

 

D’après l’enquête policière, Nessen Cunneapen circulait à moto sur la route principale de Constance lorsqu’une voiture l’a renversé. Grièvement blessé, il a été conduit à l’hôpital Bruno Cheong par le SAMU pour y recevoir les premiers soins. Le lendemain, il a été transféré à celui de Sir Seewoosagur Ramgoolam, à Pamplemousses, pour un scanning. D’abord admis en salle, il a été à nouveau conduit à l’hôpital Bruno Cheong et a été placé au département des soins intensifs parce que son état de santé inspirait de vives inquiétudes. L’alcotest pratiqué sur lui et le conducteur de la voiture impliquée s’est avéré négatif. Après son décès, une accusation provisoire d’homicide involontaire a été logée contre l’autre chauffeur, également âgé de 36 ans.

 

L’entourage de Nessen Cunneapen raconte que le trentenaire était un passionné de voitures depuis toujours. Bien souvent, il se rendait au stade Anjalay Coopen pour regarder les compétitions de slalom. Son plus jeune frère, Oulagen, confie : «Il répétait sans cesse qu’il y prendrait part un jour et décrocherait le premier prix.» Ce rêve, il l’a réalisé l’an dernier en décrochant le premier prix lors de cette compétition. «Il a marqué l’histoire. Il a remporté la compétition avec une petite voiture et a démontré à tous ceux qui le sous-estimaient de quoi il était capable. C’est ce qui lui a valu le surnom de champion et l’a rendu populaire partout à travers l’île.» Selon son épouse, il était persévérant et avait plein de qualités aussi bien que des défauts. «Il était très têtu. Il cherchait toujours à démontrer à ceux qui ne croyaient pas en lui ses capacités. Il rendait l’impossible possible et travaillait dur pour cela.» Cherchant à tout prix à se surpasser professionnellement, il priait toujours pour son père, mais aussi pour atteindre ses objectifs. Même s’il s’était déjà forgé une solide réputation dans son domaine, il espérait que son garage pourrait bientôt représenter une marque d’huile.

 

Pour ses frères, Nessen Cunneapen, l’aîné de la fratrie, était un véritable role model. «Depi mo tipti, mo frer ti pe touzour protez mwa. Linn touzour la pou mwa kan mo ti ena problem», lâche Oulagen, ému. Voulant à tout prix le voir réussir, le trentenaire espérait le voir devenir le meilleur tourneur de la région. Bien que très fier du parcours de son frère en tant que pilote, Steeven, le frère cadet, lâche : «Li ti kontan loto, linn bat tou dimoun linn fer sampion. Li ti enn bon pilot, linn fer so prev, me lor koltar pena pilot, ena lavi dimoun.» Il lance ainsi un appel aux autres usagers de la route pour qu’ils fassent preuve de plus de courtoisie pour éviter de tels drames.

 

Oulagen, le benjamin, abonde dans ce sens : «Bann zen zordi zour pe fer boukou ravaz lor sime, modifie zot loto. Sa lane lamem nou finn tann dir boukou zeness inn perdi lavi. Zot kapav fer premye lor sirkwi, me zot pa pou kapav fer premye lor sime. Mo demann zot fer atensyon, rest vizilan.» Il regrette le fait que son frère «était tout le temps pressé sur les routes. Il vivait à cent à l’heure, était toujours stressé par rapport à son travail et ne voulait jamais être en retard. Plito li ti travay a lez pou li pa met so lavi an danze. Lavi kourt, me bizin konn viv li alez ek pa pran stress».

 

Les funérailles du trentenaire ont eu lieu le vendredi 22 mars.

 

Elodie Dalloo & Stephanie Domingue

 


 

Le policier Ally Ackbar Beekharry, 25 ans, fauché par une voiture

 

Nawshad, son père : «Sa soufrans-la pa fasil pou sirmonte»

 

Il a été arraché à la vie si brusquement, si soudainement. Bien que leur foi consiste à accepter la mort avec sagesse, le décès tragique du policier Ally Ackbar Beekharry est pour ses proches une vraie déchirure au coeur et à l’âme puisqu’il n’y a finalement aucune recette universelle pour échapper au deuil. Âgé de seulement 25 ans, il avait non seulement des rêves, mais aussi de nouveaux défis à relever tant sur le plan personnel que professionnel. Malheureusement, tous ses projets d’avenir se sont envolés en une fraction de seconde.

 

Ce mardi 19 mars, en début de soirée, les membres de sa famille l’attendaient pour l’iftar lorsqu’ils ont appris la bouleversante nouvelle. Le jeune homme de 25 ans circulait à moto aux abords de la route principale de Montée S, en direction de Port-Louis, lorsqu’une voiture l’a renversé en face du Chantier de Plaisance. À l’arrivée du SAMU sur place, un médecin n’a pu que constater son décès. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste de la police, a attribué sa mort au choc de ses multiples blessures.

 

Marié depuis deux ans, le policier, qui compte cinq années de service dans la force, était affecté à l’Emergency Response Service (ERS) Metro Sud, à Port-Louis. Il devait bientôt s’installer dans un appartement de la police à Coromandel avec son épouse. D’ailleurs, selon son père Nawshad, un ex-pompier, «li ti sorti met lord laba letan linn fer sa aksidan-la. Li ti pou koumans rest laba apre fet». Le coeur lourd, il raconte qu’il n’a pas eu le courage de visionner les images du drame, qui ont largement circulé sur les réseaux sociaux. «Mo bann pros inn rakont mwa ki li pa antor. Sa sofer-la inn roul lor li, inn touy li. Linn pran lavi mo garson. Pou mwa li enn kriminel. Linn tir lavi enn inosan ek azordi enn fami antie pe soufer. Mo zanfan ti ena tou so lavi devan li.»

 

Contenant difficilement ses larmes, Nawshad raconte : «Mon fils m’a toujours rendu fier. Ti ena enn lepok, li ti pe travay station Plaine-Verte. Depi sa, sak fwa mo pass laba, dimoun aret mwa pou demann moi si mo so papa. Linn touzour relev loner nou fami.» Il le décrit comme un jeune homme «brave et débrouillard» : «Il était tout simplement extraordinaire. Mo ena ankor de zanfan me zame pa pou ena enn lot kouma li. Sa soufrans-la pa fasil pou sirmonte parski nou ti bien atase.» Le jour des funérailles du jeune homme, dit-il : «Tous ses collègues étaient présents. So bann sef inn dir mwa ki li ti pou al lwin. Zame li ti pe refiz travay ek ki bien rar gagn bann zenes ki debrouye kouma li.»

 

Il lance un appel aux usagers de la route pour qu’ils redoublent de vigilance : «Mo pa anvi enn lot inosan perdi lavi koumsa. Mo pa anvi enn lot fami viv seki mo pe viv. Mo met tou dan lame Bondie pou ki nou gagn enn lazistis.» Quant à la conductrice du véhicule impliqué – une habitante de Beau-Bassin âgée de 41 ans –, elle a été soumise à un alcotest qui s’est avéré négatif. Placée en état d’arrestation, elle a comparu devant le tribunal de Port-Louis le lendemain sous une accusation provisoire d’homicide involontaire. Elle a été libérée après avoir fourni une caution de Rs 20 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 60 000.

 

ED

 


Israfil Tagaully, 18 ans, décède après avoir perdu le contrôle de sa moto

 

Son père Tariq : «Monn perdi enn bout lor»

 

Il était passionné par les deux-roues depuis l’enfance. Plus jeune, relate son père Tariq, «il nous réclamait des motos miniatures à chaque fois que nous lui demandions ce qu’il désirait comme cadeau. Parfwa li ti pe mem pran bann ti savat dan lakour pou li imit bann lekours motosiklet». En grandissant, la passion d’Israfil Tagaully pour ces engins n’a fait que s’accentuer. Il avait été victime d’accidents mineurs à plusieurs reprises en pilotant des motos, mais cela n’avait pas eu d’impact sur son amour pour les bécanes. Avide de sensations fortes, il n’hésitait pas à braver le danger et les lois pour prendre part à des rallyes illégaux avec ses amis. Il ne s’était pas imaginé que dans sa quête d’adrénaline, il allait perdre la vie.

Tariq et Naziana, ses parents, se repassent en boucle, dans leur tête, leurs derniers moments avec lui. Lorsque le soleil s’est couché, ce lundi 18 mars, disent-ils, «linn kass karem ansam avek nou lakaz». Après l’iftar, poursuit sa mère, «linn met enn dialog avek mwa ek so ser. Mo ti pe dir li monn trouv enn zoli linz pou li mete pou Eid». Un peu plus tard, père et fils se sont rendus à la masjid pour la prière du soir, chacun de son côté. «Lorsque je suis rentré, je l’ai croisé à la maison. Je lui ai demandé de déplacer une moto afin que je puisse sortir mon camion pour emmener sa mère faire un tour. C’est la dernière fois que je l’ai vu car à mon retour, il était déjà sorti», relate Tariq.

 

Juste avant de se coucher, le couple a entendu les cris de panique de leur benjamine résonner dans la maison. «Enn kamarad ti sonn li pou dir li ki nou bizin vinn lopital. Lorsque nous étions en chemin, mon épouse m’a dit qu’Israfil avait sûrement été victime d’un accident et m’a demandé de ne pas le gronder. Nous étions convaincus qu’il s’agissait encore d’un accident mineur et qu’il nous expliquerait ce qui s’était passé.»

 

Néanmoins, lorsqu’ils sont arrivés à l’hôpital Jeetoo, avance Tariq, «enn kamarad inn dir mo madam pran kouraz, ki li pa pou kapav explik li plis». Pendant qu’il garait son camion, Naziana et sa fille sont allées à l’intérieur. Il les y a ensuite retrouvées en larmes, hurlant leur peine et leur douleur devant le corps sans vie du jeune homme. «Sa moman-la ti bien dir pou nou. Nou ti pe ale avek lespri ki ti pou trouv li, ki li ti pou ena zis inpe blesir. Nou leker pa ti pe dir nou ki li ti fini desede», pleure le père de famille.

 

D’après l’enquête policière, Israfil Tagaully, qui a célébré son 18e anniversaire le 10 février dernier, participait à un rallye illégal lorsque le drame est survenu. Il pilotait un deux-roues emprunté à son meilleur ami sur la Ring Road, à hauteur de Pailles, lorsque son guidon et celui de son concurrent se sont heurtés. Tous deux ont perdu le contrôle de leur véhicule et ont dérapé. Si l’autre motocycliste s’en est sorti avec de légères blessures, Israfil Tagaully, lui, a eu moins de chance. Une autopsie a attribué son décès au choc de ses multiples blessures. À ce stade, la police de Pailles a appréhendé le second motocycliste sous une accusation provisoire d’homicide involontaire ainsi que trois autres jeunes motocyclistes qui participaient à ce rallye illégal. Ils ont retrouvé la liberté conditionnelle après s’être acquittés d’une caution de Rs 10 000. Les autres participants sont toujours recherchés.

 

Cadet d’une fratrie de trois enfants, c’est sans surprise qu’Israfil Tagaully ambitionnait de devenir mécanicien. «Il disait qu’il commencerait à travailler après son 18e anniversaire. Inn gagn a penn enn semenn depi linn fer tir so kart idantite ek ouver so kont labank. Li ti pe swiv inpe kour dan domenn mekanik ek so bann kamarad touzour», raconte son père. Comme lui, les autres membres de las famille ne tarissent pas d’éloges au sujet du jeune homme. «Il était doux, calme, amical, jovial, drôle et avait toujours le sourire. Il aimait prendre soin de lui et était toujours bien habillé», disent-ils. Toujours en quête de sensations fortes, «li pa ti pe per nanye. Li ti kontan pran risk. Li ti pe mem dir : “si enn zour mo mor lor motosiklet, mo pa pou ena regre”» ; ce qui avait tendance à inquiéter sa mère. C’est la raison pour laquelle jusqu’ici, celle-ci s’était toujours opposée à ce qu’il possède une moto. «Sak fwa nou ti pe rod fer li plezir, me nou pann le donn li motosiklet parski nou ti kone li danzere. Lerla li ti pe pran pou so bann kamarad prete», confie son père.

 

Tariq a tenu à lancer un appel aux autorités pour introduire des lois plus sévères afin de dissuader les autres jeunes d’organiser des rallyes illégaux. Cependant, il concède : «Mon fils était tout de même un excellent pilote. Mon plus grand rêve avait toujours été de le voir prendre part à une course officielle, de le voir passer à la télé. Mo sagrin ki li linn perdi lavi koumsa parski li ti pe touzour fer atansion me se enn sirkonstans lavi kinn arive. Lavi ek lamor dan lame lao-la. Nou oblize aksepte mem si li difisil. Monn perdi enn bout lor. Li ti enn lakrem dan zanfan.» Pour lui, c’est comme si son fils était toujours là : «Mo touzour santi so prezans ek tann so lavwa dan mo latet. Mem si nou pe soufer, nou kone ki Bondie pou donn nou kouraz.»

 

Les funérailles d’Israfil Tagaully ont eu lieu le mardi 19 mars. Un cortège de motos l’a accompagné jusqu’à sa dernière demeure.

 

ED

 


Sanjay Ramchurn, 49 ans, fait une sortie de route mortelle à Clémencia

 

Son frère Sanjeev : «Linn fer aksidan akoz enn lisien»

 

Le blanc immaculé de ses habits et l’aura de tristesse qui se dégage de lui attirent les regards en cette fin d’après-midi de mercredi. Sanjeev Ramchurn est entouré de quelques proches sous la salle verte montée à la hâte devant la demeure de son défunt frère Sanjay Kumar Ramchurn, plus connu sous le sobriquet de Saka. Les funérailles de ce chauffeur de taxi de 49 ans ont eu lieu un peu plus tôt au crématoire de sa localité. Il a connu une fin tragique la veille, vers 19 heures, lors d’un accident de la route à moins d’un kilomètre de son domicile à Clémencia.

 

Ce jour-là, Sanjay Kumar Ramchurn avait pris la route au volant de son taxi pour se rendre chez son frère aîné Sanjeev à Bel-Air. Avant de sortir, selon son entourage, il avait pris une douche et fait sa prière. Hélas, sur le chemin du retour, la mort l’attendait. «Mo frer inn fer aksidan akoz enn lisien. Li ti pe roule trankil. Zame li pa roul plis ki 60 km/h. Enn lisien inn sorti divan li enn kout. Linn derape kan linn rode evit li. Enn dimounn ki res par laba kinn dir nou sa. Sa bout sime kot linn fer aksidan-la abitie res glise akoz dilo lapli fer gomon lor koltar», confie Sanjeev.

 

La police de la région s’est très vite rendue sur les lieux de l’accident. Les policiers ont alors constaté que la voiture du quadragénaire avait heurté un manguier et un mur en béton avant de terminer sa course dans un petit caniveau situé en bordure de route. Le personnel du SAMU a constaté le décès du chauffeur de taxi à son arrivée sur place. Des éléments du Fire & Rescue Services ont également été sollicités pour extirper Sanjay Kumar Ramchurn de sa Toyota grise. Le rapport d’autopsie indique qu’il a succombé à un «shock due to multiple injuries».

 

Ses funérailles ont eu lieu le lendemain en présence de ses proches terriblement choqués et attristés par cette subite tragédie. Hélas, le fils aîné de la victime n’a pu assister aux obsèques car il travaille sur un bateau de croisière. Sanjay Kumar Ramchurn a aussi une fille de 19 ans qui vient d’avoir ses résultats du Higher School Certificate. Celle-ci projette d’entamer des études supérieures dans les mois à venir. En attendant, elle avait trouvé un petit boulot car elle voulait économiser un peu d’argent et aider financièrement ses parents Vijayluchmee et Sanjay.

 

Ce dernier était taximan depuis plus de 20 ans et était très apprécié de son entourage. «Zame li pa refiz personn enn kours. Linn ed boukou dimounn dan landrwa isi. Premye aksidan li fer mem li mor», regrette Sanjeev avec une tristesse infinie.

 

Jean Marie Gangaram

 


Renversée par une moto, une jeune femme admise aux soins intensifs

 

Le motocycliste de 17 ans impliqué dans ce délit de fuite rattrapé

 

Les images de cet accident d’une violence inouïe ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Celles-ci montrent une jeune femme – une habitante de Goodlands âgée de 22 ans – se faisant renverser par une moto sur un passage  pour piétons. Les faits se sont produits ce mardi 19 mars sur la route principale de Goodlands, près de la boutique Appiah. Le conducteur du deux-roues et son passager ont pris la fuite avant l’arrivée de la police. Quant à la jeune femme, grièvement blessée à la tête, elle a été conduite à la Mediclinic de la localité, où elle a été admise aux soins intensifs et placée sous respiration artificielle.

 

Deux jours plus tard, les enquêteurs ont pu remonter jusqu’au passager de la moto. Il s’agit d’un habitant de Cap-Malheureux âgé de 17 ans. Soumis à un feu roulant de questions, il a indiqué à la police que le pilote du deux-roues se trouvait à Camp-de-Masque-Pavé.

 

Ce dernier, également âgé de 17 ans, a été appréhendé le même jour. À l’heure où nous mettions sous presse, la jeune femme était sortie de son coma mais était toujours admise à l’Intensive Care Unit (ICU). L’enquête suit son cours.

 

ED