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Angleterre : bizin sanzeman

23 juin 2024

The writing are on the walls but we can’t write off England. Les doutes concernant la capacité de l’équipe d’Angleterre de pouvoir briser une malédiction qui date de 1966 en remportant un trophée surgissent après les débuts non convaincants des protégés de Gareth Southgate dans cet Euro 2024. La sélection anglaise a remporté une victoire peu convaincante contre la Serbie (2-0) et puis concédé un nul indigeste contre le Danemark (1-1) jeudi soir. Cette rencontre laisse un goût amer et nombreux sont ceux qui estiment que l’Angleterre doit changer son fusil d’épaule, et cela doit avoir lieu, mardi soir, contre la Slovénie pour le compte du groupe C.

 

Les Anglais sont premiers dans leur groupe et peuvent entrevoir les huitièmes de finale (voir plus loin) mais l’inquiétude est grande, tant auprès des supporteurs que dans la presse, à moins que Gareth Southgate procède à des changements par rapport à ce qu’il a concocté lors des deux premières sorties. Presque rien dans l’équipe ne fonctionne pour le moment alors que cette équipe possède le meilleur attaquant de la Bundesliga, le meilleur joueur de la Liga, le meilleur espoir du football anglais et j’en passe. Les Bellingham et Foden n’ont pas eu leur rayonnement habituel jeudi soir.

 

L’un des contrastes les plus frappants entre les deux équipes était la façon dont il semblait toujours y avoir ces espaces entre le milieu de terrain anglais, tandis que le Danemark travaillait dans des triangles serrés. C’était comme s’il y avait toujours une passe danoise à moins de cinq mètres. 

 

Le plus gros problème se situe au milieu du terrain, ce qui n’est certes pas nouveau et constitue un problème à long terme. L’inquiétude est de savoir comment Southgate a aggravé la situation jusqu’à présent. Pourquoi persister dans l’expérience de mettre Trent Alexander-Arnold en milieu de terrain, alors qu’elle n’a visiblement pas fonctionné contre le Danemark ? Pourquoi le garder à la mi-temps pour le changer quelques minutes plus tard ? Puis il a pris une décision inhabituelle en remplaçant les trois attaquants, Bukayo Saka, Phil Foden et, étonnamment, Harry Kane contre les Danois. Beaucoup s’attendaient à ce que les Kobbie Mainoo et Cole Palmer fassent leur entrée, mais ces derniers ont chauffé les bancs des remplaçants en deux matchs. C’était un aveu que la longue préparation de ce tournoi n’avait pas fonctionné. Les entraîneurs ne font généralement pas de tels gestes.

 

Aussi choquant et désespéré que cela puisse paraître, une certaine logique restait perceptible. Ollie Watkins a offert des points derrière que Kane n’a pas pu. Jarrod Bowen a proposé des croisements et des pauses soudaines. Eberechi Eze a proposé des dribbles plus directs et des tirs lointains. N’importe lequel d’entre eux aurait bien sûr pu faire quelque chose, mais c’était à cela que l’Angleterre était réduite. Cela semblait si petit et insignifiant, comparé à ce que fait une équipe comme l’Allemagne.

 

Même Declan Rice est apparu comme un footballeur ordinaire avec des pertes de balle inquiétantes. Avec Arsenal, il est couvert par Jorginho et Thomas Partey mais avec l’Angleterre, ce n’est pas le cas. L’Angleterre manque cruellement d’un milieu de terrain défensif, et à ce poste, un Kalvin Philips aurait été indiscutable, comme il l’a démontré dans le passé sous le maillot des Three Lions. Sauf que l’Anglais de 28 ans n’a pas été sélectionné et a payé cash sa saison fantomatique avec Manchester City et son prêt à West Ham. Conor Gallagher, entré à la place Trent Alexander-Arnold contre le Danemark, semble être la solution, mais cela n’égale pas un Toni Kroos (Allemagne) ou Rodri (Espagne). L’Angleterre doit composer avec ce qu’il a sous la main.

 

Beaucoup de choses doivent changer. Des mesures beaucoup plus audacieuses seront nécessaires et Southgate devra cesser de se soucier d’exclure certains de ses plus grands noms. Une équipe équilibrée et intégrée est bien plus importante. Contre le Danemark, les Anglais sont devenus passifs après qu’Harry Kane a ouvert la marque à la 18e. Au lieu de chercher un deuxième but pour chercher le K.-O, les Anglais, amorphes, ont laissé venir le Danemark, qui a logiquement trouvé l’égalisation par Morten Hjulmand d’une frappe limpide en dehors de la surface de réparation à la 34e. Les Danois auraient pu et dû gagner ce match. Ils étaient si supérieurs, surtout dans la structure de base.

 

Ce que l’on peut dire avec certitude, cependant, c’est que l’Angleterre a besoin de presque tout pour s’améliorer. L’un des rares points positifs était Marc Guehi. C’est une autre chose à laquelle l’Angleterre en est réduite : se tourner vers la performance de ses jeunes remplaçants. L’Angleterre ne semblait pas vouloir devenir championne. Ils ressemblaient à peine à une équipe fonctionnelle. L’histoire du football a ridiculisé ceux qui éliminent à la hâte une équipe en difficulté en phase de groupes, et l’Angleterre a encore quatre points pour rester en tête du groupe. Néanmoins, la mission des Anglais est claire, et attention de les éliminer trop tôt…

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