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17 avril 2022 13:32
Son cœur était à la fête mais il lui manquait quelque chose. Quand Anaëlle Adèle se remémore sa célébration de la fête de Pâques ces deux dernières années, impossible pour elle de ne pas revenir sur ces périodes difficiles durant lesquelles le pays était en confinement pour faire barrière à la propagation de la Covid-19 en avril 2020 et 2021. Les restrictions, alors en vigueur, l’avaient privé de vivre cette fête, comme elle l’avait toujours fait depuis son enfance : d’abord à l’église en communion avec de nombreux fidèles, dans la foi et la ferveur, puis en famille dans la joie et la bonne humeur.
Et cette année, après un changement dans les protocoles en place – les lieux de culte peuvent accueillir maintenant plus de fidèles, soit 50 personnes –, c’est avec un immense bonheur qu’elle pourra se rendre à l’église ce dimanche matin, pour la célébration de la résurrection du Christ, pendant la messe pascale, qui lui avait énormément manqué.
C’est donc en respectant toutes les consignes de sécurité qu’Anaëlle, membre de la paroisse de Sainte-Croix, fera partie des 50 personnes qui pourront assister et participer à cette messe très spéciale pour de nombreux Mauriciens. «Retourner à l'église après deux ans pour la célébration de la fête de Pâques me met une grande joie au cœur. Je me sens vraiment bien car j’avais un manque dans ma vie parce que chaque dimanche, je partais à la messe et je ne ratais jamais le Triduum Pascal après les 40 jours de jeûne. Ça m’a vraiment attristée ces deux dernières années parce qu’on n’a pas pu assister à la célébration de la messe dominicale. C’était vraiment difficile avec la Covid, le confinement et les protocoles à respecter. On n’a pas pu vivre les mêmes bons moments avec l’église, nos amis, nos connaissances et même notre famille, même s’il nous a fallu nous adapter à la situation. Ces circonstances nous ont montré que, même si la célébration se faisait virtuellement, la présence de Dieu est et restera toujours dans notre vie», nous confie la jeune femme qui a, dit-elle, appris beaucoup de choses de par la situation sanitaire.
«La Covid est comme un test qui nous a montré que Dieu est toujours à nos côtés et qu’il faut en toutes circonstances garder la foi. J’ai réalisé que l’église, c’est nous, et que notre flamme pour le Seigneur ne s’éteint pas si on est privés de célébration. Cela me fait vraiment du bien de revivre ce moment à l’église, même avec les protocoles sanitaires en vigueur», ajoute-t-elle, pleine d’enthousiasme.
Après deux années sans pouvoir assister à une messe, Bryan Dooray répondra aussi présent ce matin pour la messe pascale. «Tous les ingrédients seront réunis pour que Pâques se passe bien pour moi. Je serai en famille et on pourra surtout se recueillir à l'église avec les prières, les chants, tout en étant en communion avec les autres fidèles. C’est vraiment un moment spécial qu’on n’a pas connu ces deux dernières années. Certes, il faudra toujours respecter les gestes barrières mais c’est réconfortant de pouvoir se retrouver dans la maison de Dieu. La célébration de Pâques pour moi commence vraiment avec la messe», confie le jeune homme, le cœur à la fête.
Étymologiquement, «Pâques» signifie «passage». Par ce passage de la mort à la vie, le Christ a sauvé l’Homme du péché et l’a appelé à la vie éternelle. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière. En ce dimanche de Pâques, la messe pascale, célébrée par le père Lodoiska, sera en direct sur la radio à 9 heures, de l’église Saint-Marc, Flic-en-Flac. La messe célébrée par le pape François sera en direct de la basilique Saint-Pierre et sera diffusée sur MBC Sat/Senn Kreol à 11h50. Ce même jour, il y aura aussi le message de Pâques traditionnel du cardinal Piat à la MBC TV1/ MBC Sat/Senn Kreol à 20h15. Dans la soirée, en ce dimanche de Pâques, à 20h30 sur MBC Sat et Senn Kreol, une émission spéciale, Pâques, le temps de l’espérance, sera proposée.
Dans son message de Pâques, le cardinal Piat soutient que dans la crise et les peurs et incertitudes qu’elle entraîne, le Christ demeure l’espérance d’un avenir meilleur. Nous vous proposons quelques extraits de son message aux Mauriciens.
Pour lui, aujourd’hui, plus que jamais, le Ressuscité demeure «une lueur d’espérance au moment où nos vies, celles de nos familles, de nos entreprises, de nos lieux de travail, sont bouleversées par la Covid-19. En plus de cette pandémie, nous voilà confrontés à une crise encore plus grave avec la guerre en Ukraine. Nous assistons impuissants à l’horreur du massacre de civils innocents, à la destruction d’hôpitaux, d’écoles, de maisons. Déjà, comme dans beaucoup de pays, nous subissons les contrecoups qui impactent notre économie, font monter les prix et bouleversent les ménages».
En revenant sur la vie de Jésus, le cardinal souligne que «nous pouvons très bien mener une vie humaine très épanouie sans grandes richesses, sans succès mondain et sans occuper des positions de pouvoir. Mais nous ne pouvons pas vivre sans amour : l’amour, c’est comme l’air que nous respirons sans nous en rendre compte ; si nous n’avons plus d’air pur pour respirer, nous mourrons. De même, si nous n’avons plus un minimum d’amour, de bienveillance, de solidarité, notre vie humaine se dessèche et finit par mourir».
Dans son message aux Mauriciens, le cardinal s’est aussi attardé sur les conséquences de la guerre en Ukraine et sur la crise économique et sociale majeure, auxquelles le pays doit faire face. «Pour surmonter cette crise, tout le monde voit qu’il faut s’entraider, être solidaire, travailler ensemble, pour le bien commun. Il y va de notre survie à tous ; car nous sommes tous dans le même bateau et chacun a quelque chose à apporter pour que, tous ensemble, nous puissions traverser ce mauvais temps.»
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