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Par Qadeer Hoybun
9 août 2021 14:34
Se mesurer à la crème du sport mondial leur a permis de se jauger par rapport à la concurrence et en même temps obtenir des repères en vue des prochaines échéances sur lesquelles ils ont déjà les yeux rivés. Le cap des JO passé, il faudra se remettre au travail pour préparer les prochaines sorties.
« La prochaine étape sera les championnats du Commonwealth qui se dérouleront du 20 au 24 octobre à Singapour. J’espère me qualifier et par la suite valider ma participation pour les Jeux du Commonwealth qui se dérouleront en Angleterre l’année prochaine», lance l’haltérophile Roilya Ranaivosoa-Coret.
Auteure d’une 11e place chez les 49kg en haltérophilie, la porte-drapeau de Maurice souhaite ajouter un nouveau titre à son palmarès. Et elle espère également qu’il y aura plus de Mauriciens aux JO de Paris en 2024.
«Nous avons le talent et les ressources pour le faire. Il faut se mettre au travail le plus tôt possible. Le passé appartient au passé, nous devons nous focaliser sur l’avenir et avancer vers les prochains objectifs», commente la jeune femme.
Le badiste Julien Paul se souviendra longtemps de cette première expérience olympique. Engagé chez les simples hommes, le Mauricien s’est incliné lors de ses matches de poules dans le groupe I contre le Japonais Kanta Tsuneyama (2-0) et le Brésilien Ygor Coelho (2-0).
«Les JO c’est d’un autre niveau, ça n’a rien à voir avec les autres événements sportifs. Il y a encore beaucoup de travail à faire, si nous voulons faire mieux à Paris en 2024. Le Japonais était très fort. J’ai tout donné pour le bousculer mais cela n’a pas suffi. Mon deuxième match était mieux. J’ai mal joué mon premier set avant de trouver la solution dans le deuxième. Je suis content d’avoir pu rebondir même si je n’ai pas remporté le match», raconte le Curepipien.
Le double champion d’Afrique (2018 et 2020) a déjà les yeux rivés sur une troisième couronne continentale lors du championnat qui se disputera du 21 au 28 octobre en Ouganda. Il espère par la même occasion se qualifier pour les Mondiaux d’Espagne prévus en décembre.
La nageuse Alicia Kok Shun, 16 ans, la plus jeune sportive de l’équipe mauricienne, se réjouit pleinement d’avoir côtoyé de près les grands sportifs de la planète. Septième de la deuxième série du 100m brasse, 1:15.42, elle est convaincue qu’elle aurait pu faire mieux dans le bassin du Centre Aquatique de Tokyo.
«Le peu de temps que nous ayons eu pour nous entraîner à la piscine a joué contre nous. Je suis convaincue que nous aurions pu mieux faire, s’il n’y avait pas eu le confinement à Maurice. Le stress m’a un peu perturbée car ce n’est pas tous les jours qu’on nage à ce niveau. Toutefois, cette expérience m’a motivée encore plus. Je veux aller chercher d’autres objectifs comme une participation aux championnats du monde en petit bassin en décembre à Abu Dhabi et les Jeux du Commonwealth l’année prochaine», déclare la jeune fille.
Mathieu Marquet regrette de ne pas avoir été suffisamment rapide pour faire mieux que sa quatrième place, 53.56, réalisée dans la deuxième série du 100m nage libre.
«Il est évident qu’avec le peu de temps passé à la piscine, je ne pouvais aller plus vite et réaliser un meilleur temps. En même temps, cela m’a fait plaisir de représenter le pays, car j’ai eu beaucoup de message de soutien de la part des Mauriciens. Je me suis déjà remis au travail, et je vais redoubler d’effort pour mieux me préparer en vue d’une participation aux Mondiaux de décembre et par la suite les Jeux du Commonwealth où je souhaite réaliser de meilleures performances», prévient Mathieu Marquet.
En judo, Rémi Feuillet est tombé sur plus fort que lui malgré un duel très engagé contre le Japonais Shoichiro Mukai. Le manque d’expérience du Mauricien à ce niveau a joué contre lui. Néanmoins, le Parisien estime avoir beaucoup appris et espère rebondir lors des prochains rendez-vous.
«Je voulais remporter ce duel et j’ai tout donné. Le combat était très engagé, mais cela n’a pas suffi face à un adversaire très coriace sur ses terres. Ces Jeux viennent boucler une campagne de deux ans où j’ai remporté trois médailles continentales et terminé septième aux championnats du monde. Je voulais continuer sur cette lancée, mais cela n’a pas été le cas. Cela reste tout de même une belle aventure», raconte le spécialiste des -90kg.
Rémi Feuillet se focalise, maintenant, sur les événements à venir comme les Jeux du Commonwealth, les Jeux des îles, les Championnats d’Afrique et les JO de 2024 qui auront lieu chez lui à Paris.
Bien qu’ils n’aient pas ramené de médailles, les boxeurs mauriciens, Merven Clair et Richarno Colin se sentent tout de même grandis de cette expérience olympique. «Chaque compétition nous apprend un peu plus sur nous-mêmes. J’ai fait un tour de plus qu’à Rio en 2016 et ça me motive encore plus. Il y a les championnats du monde en octobre et les Jeux de Birmingham en 2022, cette participation aux JO m’a permis de prendre des repères pour mieux avancer», embraie Merven Clair qui a passé deux tours chez les -69kg avant d’être stoppé en quart de finale par l’Irlandais Aidan Walsh, 4-1 .
Richarno Colin abonde dans ce sens. «Ces Jeux ne se sont pas déroulés comme prévu, mais nous sommes quand même plus aguerris. Bien sûr nous avons tous des regrets mais le passé est derrière nous. Il faut se tourner vers l’avenir».
Sorti en huitième de finale par le Russe Gabil Mamedov, 5-0, le Vacoassien avance que l’attente entre les jours de compétition l’a déstabilisé. «Je suis plus habitué à enchaîner les combats sur un rythme régulier mais c’est une expérience à prendre pour la suite. J’attends de voir le planing avec nos coaches pour nous remettre au travail en vue des échéances qui nous attendent», conclut Richarno Colin
Cette participation aux JO a boosté ces athlètes qui sont plus que jamais impatients d’en découdre à nouveau.
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