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Brûlée vive, Nalini Nobin meurt sur son lit d’hôpital

7 avril 2014

Ses proches avaient foi de la voir de nouveau sur pied. D’ailleurs, elle-même croyait qu’elle allait s’en sortir. Et de par son courage, elle avait apporté du réconfort à son entourage, allumant la flamme de l’espoir dans leurs cœurs. Hélas ! Nalini Nobin n’a pas survécu aux graves brûlures dont elle a été victime le 5 mars. 

 

Admise à l’unité des soins intensifs des grands brûlés de l’hôpital de Candos, elle a finalement rendu l’âme le 1er avril. Au grand regret de ses parents et de ses frères et sœurs. «Elle a été tuée. Il faut que justice soit faite», lance Mahesh Sonea, le père de Nalini. Il est convaincu d’une chose : sa fille a été victime d’un acte malveillant de la part de son époux, Rajesh Nobin. D’ailleurs, avant de mourir, Nalini s’était confiée à deux reprises à la police pour dire que c’est son mari qui avait mis le feu à sa personne.

 

«Elle nous a confié qu’elle faisait cuire des nouilles lorsque son mari a allumé un bout de papier avec la gazinière. Puis, en une fraction de seconde, il lui a jeté de l’alcool au visage lorsqu’elle s’est retournée et lui a lancé le bout de papier en feu. C’est ce qu’elle a aussi déclaré aux policiers», confie Mahesh Sonea, très triste et en colère. 

 

Mais il y a pire, selon lui. Il est encore plus révolté du fait que les deux filles de la victime avaient soutenu que leur père était innocent, allant même jusqu’à accuser leur mère d’avoir essayé de se donner la mort pour ensuite faire porter le chapeau à leur père. «Mon père est innocent. D’ailleurs, au moment des faits, il se trouvait avec ma sœur à la boulangerie. Ma mère a inventé cette histoire d’agression. Elle demandait toujours à mon père de mettre les biens de la famille à son nom au cas contraire elle l’accuserait de quelque chose», nous avait d’ailleurs déclaré Nishta, 21 ans, l’aînée du couple, approuvée par sa cadette âgée de 13 ans, juste après le drame. 

 

Des arguments que Mahesh Sonea ne digère absolument pas. «C’est une histoire montée de toutes pièces. Les filles ont subi des pressions pour dire cela et protéger leur père. Mais la vérité finira par éclater. Ma femme était sur place quand le drame s’est produit. Et la fille cadette de ma fille n’était pas à la maison à ce moment-là. Elle était à la boulangerie, c’est vrai. Mais pas en compagnie de son père. Ce dernier était bien chez lui. Tout cela est arrivé parce que ma fille voulait divorcer et réclamait à son mari la moitié de leurs biens. Mais mon gendre ne l’entendait pas de cette oreille, du moins concernant le partage égal des biens. Ma fille est morte pour cette raison», pleure-t-il. 

 

Dans le sillage de cette enquête, Rajesh Nobin, un employé de Mauritius Telecom, avait été arrêté par la police le 6 mars après s’être constitué prisonnier et avoir retenu les services d’un avocat. Le 27 mars, il avait obtenu la liberté conditionnelle sous une charge provisoire de tentative de meurtre. Selon son avocat, il serait actuellement admis à l’hôpital. «Mon client plaide haut et fort son innocence. D’ailleurs, il a un alibi solide en la personne de sa fille. Il n’est pas responsable de ce dont on l’accuse. D’ailleurs, sa fille maintient toujours sa version initiale et affirme que son père était avec elle au moment où sa femme s’est brûlée», nous a déclaré Me Zakir Mohamed. Nalini Nobin avait fêté son anniversaire le samedi 29 mars sur son lit d’hôpital. Deux jours avant sa tragique disparition.  

 

Sila Devi et Mahesh veulent que justice soit rendue à leur fille.

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