Brûlures fatales - Vimal, l’oncle du DJ Neehal : «Nou ti panse li pou korek me enn infeksion inn al fini li»

13 mai 2024 20:20

Il a eu le courage de lutter. Sa famille a d’ailleurs cru qu’il allait s’en sortir. Hélas, DJ Neehal, de son vrai nom Antish Badal, a finalement succombé à ses brûlures le 4 mai. Cet habitant de Pamplemousses était en soins à l’ICU Burns Unit de l’hôpital Victoria depuis le 25 avril. Ce jour-là, le jeune homme de 23 ans avait d’abord reçu les premiers soins à l’hôpital de Pamplemousses avant d’être transféré à Candos tant son état était sérieux. Il s’était grièvement brûlé sur plusieurs parties du corps lorsque ses vêtements avaient pris feu alors qu’il brûlait des déchets dans l’arrière-cour de son domicile à Camp-des-Embrevades.

Le rapport d’autopsie indique qu’il a succombé à une infection. Un départ qui laisse ses proches sous le choc. «Li ti brile inpe partou. De-trwa plas ti lor trwaziem degre. Li ti pe manze par li mem selman. Li ti pe koze normal kan li ti dan ICU Burns Unit la. Lor so trwaziem zour li ti pe bross so ledan ek fer so twalet par limem. Li ti pe fer bann ti lexersis ki bann nurse ti pe dir li fer tou par limem. Linn fight ziska so dernye ler. Li ti bien for mantalman. Bann dokter ek infirmye inn byin okip li. Li ti fer de loperasion. Nou ti panse li pou korek, me enn infeksion inn al fini li», confie avec tristesse Vimal, un oncle de la victime.

Antish Badal travaillait comme helper au magasin Kalachand de sa localité. C’est toutefois comme DJ qu’il était le plus connu. Il était d’ailleurs très populaire sur les réseaux sociaux ainsi que dans certains milieux, et était également très respecté par ses pairs du milieu de la night life. Il a notamment eu l’occasion de faire montre de ses talents au Xindix Night-Club, à Curepipe.

Ceux qui côtoyaient Antish Badal au quotidien le décrivent aussi comme quelqu’un de «très calme, doux et jovial». Cadet de sa famille, il avait deux sœurs et allait fêter ses 24 ans le 1er juin prochain. Le destin en a cependant décidé autrement, plongeant son père Premchand et tous les membres de sa famille dans une effroyable tristesse.

Un couple de Chebel admis à l’ICU Burns Unit

Un homme de 26 ans, habitant Chebel, a été admis d’urgence à l’ICU Burns Unit aux petites heures du 5 mai. L’état de santé de ce floor attendant, qui travaille dans une maison de jeux à Vacoas, est jugé inquiétant. Sa concubine a également été brûlée au bras gauche en lui portant secours. Elle est également admise à l’ICU Burns Unit de Candos où son état est jugé stable. Selon les premières indications de l’enquête policière, le couple était sous influence de l’alcool lors de leur transfert à l’hôpital. Selon la police toujours, les vêtements du jeune homme étaient imbibés d’un liquide inflammable utilisé pour faire un barbecue. Ils auraient pris feu lorsqu’il a allumé une cigarette. Le drame s’est déroulé vers 1 heure.

Deux blessés dans un incident au SSRN Hospital : un système défectueux à l’origine de l’explosion d’une bouteille d’oxygène

On en sait un peu plus sur l’explosion à l’ICU Cardiac Unit de l’hôpital de Pamplemousses qui a fait deux blessés parmi le personnel de cet établissement. Un premier rapport met en cause un système défectueux qui a causé une fuite et a fait exploser une bouteille d’oxygène dans la journée du 8 mai. La charge nurse de cette unité explique qu’elle se trouvait dans la cuisine lorsqu’elle a entendu une explosion dans cette salle. Elle s’est alors ruée là-bas et a constaté que deux de ses collègues – un infirmier de 48 ans habitant Quartier-Militaire et une infirmière de 43 ans habitant Rivière-du-Rempart – avaient été blessés suivant cette explosion. Huit autres membres du personnel se trouvaient également sur place mais n’ont pas été touchés. Les deux blessés ont reçu les premiers soins au casualty de cet établissement de santé avant d’être transférés à l’ICU Burns Unit de Candos. Leur état de santé est stable, selon un préposé au ministère de la Santé. La police a déjà recueilli la bouteille d’oxygène pour les besoins de l’enquête. Selon notre source toujours, deux autres enquêtes sont actuellement en cours – une a été initiée par le ministère de la Santé et une autre par le département Health & Safety du ministère du Travail – pour situer les responsabilités et connaître les circonstances du drame.