Publicité

Budget 2024-25 : les Mauriciens à l’heure des grandes attentes

7 juin 2024

Avec le Budget 2024-2025 qui sera présenté le vendredi 7 juin, Karen Fanny, Vishal Kawal, Stacy Woo, Azhar Mamodeally et Frédéric Spéville nourrissent de grands espoirs concernant, notamment, le pouvoir d’achat des Mauriciens.

Des préoccupations, des priorités, des demandes, des souhaits, des attentes... Pour des jours meilleurs, pour des lendemains moins difficiles, en ces temps où tous les prix semblent prendre l’ascenseur... De l’espoir aussi de voir des mesures qui viendront alléger les fardeaux et éliminer la pauvreté et les inégalités. Et des considérations spéciales pour des solutions aux problèmes comme le chômage, le pouvoir d’achat, la base de salaire, le logement, la sécurité, la santé, entre autres. Sans oublier des initiatives pour booster l’économie, stimuler la croissance, encourager les investissements et les visions novatrices pour le pays.

 

Tous les regards seront braqués, ce vendredi 7 juin, sur le ministre des Finances Renganaden Padayachy lors de la présentation du Budget 2024-2025. Le dernier du gouvernement en place, qui, à travers cet exercice, espère dégainer ses munitions, le contexte électoral oblige, pour créer un feel-good factor dans le pays à travers des mesures budgétaires populaires pour convaincre un maximum de personnes et, en même temps, contrer l’opposition dans son opération-séduction auprès de la population avec les législatives qui approchent à grands pas. Est-ce que le Grand Argentier pourra répondre aux attentes de tout un chacun ? Est-ce que son grand oral donnera confiance aux agents économiques ? Ou est-ce que la population aura droit à un «Budget labous dou» pour faire suite aux dernières annonces de l’équipe en place, qui, à coup d’allocations et autres aides annoncées ces derniers temps, fait les yeux doux aux votants.

 

Le discours du Budget 2024-2025  est donc particulièrement attendu. Qu’attendent les Mauriciens de cet exercice annuel ? Quelles mesures budgétaires pourraient améliorer leur vie ? Quelques Mauriciens répondent à ces questions. Pour Karen Fanny, enseignante et maman de trois enfants, la question de la hausse des prix dans le pays est une grande préoccupation, entre autres sujets qui l’interpellent. «Pour moi, le réajustement des salaires est à considérer. Quand j’ai commencé à travailler c’était sur un salaire très bas et maintenant après 10 ans de travail, je constate que ceux qui commencent ont un salaire presque égal au mien. Aussi, mon inquiétude concerne le coût des commissions. Pour une famille de cinq, le prix des provisions par semaine est élevé. Je me demande comment les personnes avec un moindre revenu font tous les mois. Le maître-mot pour moi est, donc, réajustement des salaires. De plus, que le gouvernement impose des prix de vente aux supermarchés. Par exemple : un Sudocrem 125 g en pharmacie est à Rs 350 et dans le supermarché à côté, il coûte Rs 429», nous déclare la mère de famille qui, bien évidemment, comme de nombreux Mauriciens, suivra avec beaucoup d’attention la lecture du Budget ce vendredi.

 

«Un grand soulagement»

 

D’un avis à un autre, la question du pouvoir d’achat intéresse beaucoup. Vishal Kawal, qui travaille dans le secteur de la santé, espère une solution pour soulager bien des familles mauriciennes. «Après plusieurs années difficiles sous l’ombre de la Covid 19, les Mauriciens espèrent beaucoup de ce nouveau Budget. L’augmentation du coût de la vie, avec des aliments de base qui deviennent hors de portée du panier de la ménagère pour beaucoup, est une préoccupation quotidienne. Sur le même registre,  la hausse du salaire minimal a causé un déséquilibre s'agissant des salaires. C’est une inégalité qui cause pas mal de frustration. Si le Budget arrive à prendre en considération ces deux problèmes et propose des ajustements, ce sera un grand soulagement pour la population et cela aidera à remonter le moral des employés tant du secteur privé que public», confie le jeune homme qui ne ratera pas cet exercice sur lequel plane le spectre des élections générales.

 

Est-ce que le prochain budget sera un «bidze labous dou» ? Stacy Woo, 26 ans, ne le sait pas, mais pour elle, la priorité du ministre des Finances devrait être la baisse des produits alimentaires, entre autres. «Je souhaite que le ministre annonce qu’il va faire baisser les prix des provisions dans les supermarchés pour soulager la vie des Mauriciens», nous dit-elle, tout en espérant une considération pour les femmes célibataires : «Ce serait bien si les jeunes filles sans emploi et les femmes célibataires pouvaient bénéficier d’une aide. Parce que tout le monde ne peut pas faire des courses tous les mois et beaucoup de choses ont augmenté. La vie est devenue vraiment chère...»

 

Pour Azhar Mamodeally, 33 ans, revoir les prix de certains produits devrait être une priorité pour le Grand Argentier. «Il est souhaitable que le prix de l’essence soit revu. Li pa posib nou ankor pe pey ban tax ki ti mete pou vaksin Covid», lâche le jeune homme avant de poursuivre : «Concernant la question de logement, ce serait bien qu'il y ait davantage d’initiatives pour encourager les jeunes à devenir propriétaire d’un bien tout en leur accordant les aides nécessaires. Les jeunes représentent l’île Maurice de demain. Sa pou evantielman ogmant mariaz ki se dernier tan an bes a Moris. Je pense aussi qu’il faudrait plus de mesures pour encadrer les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises. En gros, mes attentes concernant ce Budget sont de bes pri inpe partou pou ki ti dimounn kapav viv ek apresie  lavi inpe plis.»

 

Comme pour de nombreux Mauriciens, Frédéric Spéville accordera une attention spéciale, vendredi prochain, aux solutions de Renganaden Padayachy pour atténuer le problème du pouvoir d’achat des Mauriciens. «Ce que j’attends du Budget 2024-2025, c’est qu’il y ait des mesures pour contrer le gaspillage de l’argent public pour que cette somme soit utilisée pour des mesures sociales. Le ministre des Finances doit ainsi venir avec des mesures pour contrôler les gaspillages qu’il y a dans certains ministères.  Puis, les prix des produits alimentaires dans le pays sont extrêmement chers. Il faudrait des mesures pour contrer ces hausses de prix parce qu’il y a des familles, des enfants qui ne mangent pas à leur faim. Dans certains collèges, il y a aussi un grand manque d’enseignants, ce qui handicape ceux qui ne peuvent pas avoir recours à des leçons particulières. Il faudrait vraiment résoudre ce problème de manque d’enseignants. À l’époque, les élèves dans les écoles recevaient aussi un pain et du fromage. Cela aidait beaucoup les enfants en difficulté. Ce serait bien que le ministre des Finances pensent à une mesure comme cela pour aider les enfants qui ne mangent pas à leur faim», conclut l’enseignant qui, comme de nombreux citoyens vivent, à quelques heures de la présentation du Budget 2024-2025, à l’heure des grandes attentes... Des préoccupations, des priorités, des demandes, des souhaits, des attentes... Pour des jours meilleurs, pour des lendemains moins difficiles, en ces temps où tous les prix semblent prendre l’ascenseur... De l’espoir aussi de voir des mesures qui viendront alléger les fardeaux et éliminer la pauvreté et les inégalités. Et des considérations spéciales pour des solutions aux problèmes comme le chômage, le pouvoir d’achat, la base de salaire, le logement, la sécurité, la santé, entre autres. Sans oublier des initiatives pour booster l’économie, stimuler la croissance, encourager les investissements et les visions novatrices pour le pays.

 

Tous les regards seront braqués, ce vendredi 7 juin, sur le ministre des Finances Renganaden Padayachy lors de la présentation du Budget 2024-2025. Le dernier du gouvernement en place, qui, à travers cet exercice, espère dégainer ses munitions, le contexte électoral oblige, pour créer un feel-good factor dans le pays à travers des mesures budgétaires populaires pour convaincre un maximum de personnes et, en même temps, contrer l’opposition dans son opération-séduction auprès de la population avec les législatives qui approchent à grands pas. Est-ce que le Grand Argentier pourra répondre aux attentes de tout un chacun ? Est-ce que son grand oral donnera confiance aux agents économiques ? Ou est-ce que la population aura droit à un «Budget labous dou» pour faire suite aux dernières annonces de l’équipe en place, qui, à coup d’allocations et autres aides annoncées ces derniers temps, fait les yeux doux aux votants.

 

Le discours du Budget 2024-2025  est donc particulièrement attendu. Qu’attendent les Mauriciens de cet exercice annuel ? Quelles mesures budgétaires pourraient améliorer leur vie ? Quelques Mauriciens répondent à ces questions. Pour Karen Fanny, enseignante et maman de trois enfants, la question de la hausse des prix dans le pays est une grande préoccupation, entre autres sujets qui l’interpellent. «Pour moi, le réajustement des salaires est à considérer. Quand j’ai commencé à travailler c’était sur un salaire très bas et maintenant après 10 ans de travail, je constate que ceux qui commencent ont un salaire presque égal au mien. Aussi, mon inquiétude concerne le coût des commissions. Pour une famille de cinq, le prix des provisions par semaine est élevé. Je me demande comment les personnes avec un moindre revenu font tous les mois. Le maître-mot pour moi est, donc, réajustement des salaires. De plus, que le gouvernement impose des prix de vente aux supermarchés. Par exemple : un Sudocrem 125 g en pharmacie est à Rs 350 et dans le supermarché à côté, il coûte Rs 429», nous déclare la mère de famille qui, bien évidemment, comme de nombreux Mauriciens, suivra avec beaucoup d’attention la lecture du Budget ce vendredi.

 

«Un grand soulagement»

 

D’un avis à un autre, la question du pouvoir d’achat intéresse beaucoup. Vishal Kawal, qui travaille dans le secteur de la santé, espère une solution pour soulager bien des familles mauriciennes. «Après plusieurs années difficiles sous l’ombre de la Covid 19, les Mauriciens espèrent beaucoup de ce nouveau Budget. L’augmentation du coût de la vie, avec des aliments de base qui deviennent hors de portée du panier de la ménagère pour beaucoup, est une préoccupation quotidienne. Sur le même registre,  la hausse du salaire minimal a causé un déséquilibre s'agissant des salaires. C’est une inégalité qui cause pas mal de frustration. Si le Budget arrive à prendre en considération ces deux problèmes et propose des ajustements, ce sera un grand soulagement pour la population et cela aidera à remonter le moral des employés tant du secteur privé que public», confie le jeune homme qui ne ratera pas cet exercice sur lequel plane le spectre des élections générales.

 

Est-ce que le prochain budget sera un «bidze labous dou» ? Stacy Woo, 26 ans, ne le sait pas, mais pour elle, la priorité du ministre des Finances devrait être la baisse des produits alimentaires, entre autres. «Je souhaite que le ministre annonce qu’il va faire baisser les prix des provisions dans les supermarchés pour soulager la vie des Mauriciens», nous dit-elle, tout en espérant une considération pour les femmes célibataires : «Ce serait bien si les jeunes filles sans emploi et les femmes célibataires pouvaient bénéficier d’une aide. Parce que tout le monde ne peut pas faire des courses tous les mois et beaucoup de choses ont augmenté. La vie est devenue vraiment chère...»

 

Pour Azhar Mamodeally, 33 ans, revoir les prix de certains produits devrait être une priorité pour le Grand Argentier. «Il est souhaitable que le prix de l’essence soit revu. Li pa posib nou ankor pe pey ban tax ki ti mete pou vaksin Covid», lâche le jeune homme avant de poursuivre : «Concernant la question de logement, ce serait bien qu'il y ait davantage d’initiatives pour encourager les jeunes à devenir propriétaire d’un bien tout en leur accordant les aides nécessaires. Les jeunes représentent l’île Maurice de demain. Sa pou evantielman ogmant mariaz ki se dernier tan an bes a Moris. Je pense aussi qu’il faudrait plus de mesures pour encadrer les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises. En gros, mes attentes concernant ce Budget sont de bes pri inpe partou pou ki ti dimounn kapav viv ek apresie  lavi inpe plis.»

 

Comme pour de nombreux Mauriciens, Frédéric Spéville accordera une attention spéciale, vendredi prochain, aux solutions de Renganaden Padayachy pour atténuer le problème du pouvoir d’achat des Mauriciens. «Ce que j’attends du Budget 2024-2025, c’est qu’il y ait des mesures pour contrer le gaspillage de l’argent public pour que cette somme soit utilisée pour des mesures sociales. Le ministre des Finances doit ainsi venir avec des mesures pour contrôler les gaspillages qu’il y a dans certains ministères.  Puis, les prix des produits alimentaires dans le pays sont extrêmement chers. Il faudrait des mesures pour contrer ces hausses de prix parce qu’il y a des familles, des enfants qui ne mangent pas à leur faim. Dans certains collèges, il y a aussi un grand manque d’enseignants, ce qui handicape ceux qui ne peuvent pas avoir recours à des leçons particulières. Il faudrait vraiment résoudre ce problème de manque d’enseignants. À l’époque, les élèves dans les écoles recevaient aussi un pain et du fromage. Cela aidait beaucoup les enfants en difficulté. Ce serait bien que le ministre des Finances pensent à une mesure comme cela pour aider les enfants qui ne mangent pas à leur faim», conclut l’enseignant qui, comme de nombreux citoyens vivent, à quelques heures de la présentation du Budget 2024-2025, à l’heure des grandes attentes... 

Publicité