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10 juin 2014 02:54
Le fait de ne pas connaître ses origines la tourmente. Ignorer tout de sa propre histoire lui est quasiment insupportable. Ce sont ces raisons, avance Davina Beeharry, 36 ans, qui la poussent à rechercher sa mère biologique sans relâche depuis plus d’un an. Sans succès malheureusement. Mariée et mère de trois enfants – deux fils et une fille –, cette habitante de Phoenix a épuisé toutes les pistes possibles en vue de retrouver celle qui l’a portée durant neuf mois et qui a ensuite fait le choix de l’abandonner.
«J’ai ressenti un vide immense à la mort de ma mère adoptive. Mon père adoptif est mort quand j’avais seulement 1 an. Donc, je ne l’ai pas vraiment connu. Alors que ma mère adoptive est décédée lorsque j’avais 17 ans. Et depuis, je me suis sentie très seule même si j’ai été recueillie par une association jusqu’à l’âge de 20 ans. Le fait de ne pas connaître mes origines me tourmente depuis. Il y avait un manque», souligne Davina Beeharry, déterminée à percer ce mystère.
«Avant de mourir, ma mère adoptive ne m’a livré aucune information sur mon histoire. Ce n’est que plus tard que ses proches m’ont donné quelques bribes d’information. C’est ainsi que j’ai su que ma mère était tombée enceinte à l’âge de 15 ans et que ses parents l’avaient conduite dans un couvent, le Dayasing Ashram, à Port-Louis, où a elle mené sa grossesse à terme. Ensuite, elle a accouché à l’hôpital Jeetoo et m’a abandonnée dans ce même couvent juste après.»
En possession de ces quelques détails, Davina décide de franchir une nouvelle étape dans sa quête et contacte l’équipe d’Enquête en Direct de Radio One. C’était l’année dernière. «Avec l’aide de cette équipe, j’ai pu consulter les archives de l’hôpital datant de l’époque de ma naissance. Le nom que ma mère avait donné à l’hôpital au moment de l’accouchement correspond à celui inscrit sur mon acte de naissance. Donc, je me suis rendue à l’état civil pour avoir plus d’informations sur elle. Mais à ma grande déception, j’ai appris que le nom fourni par ma mère ne figurait pas dans les données de l’état civil. En d’autres mots, elle avait donné un faux nom, ce qui rend les recherches encore plus difficiles. Elle avait dit s’appeler Indrawtee Seeneechurn et habiter à Grand-Sables.»
Mais Davina ne se décourage pas et redouble d’effort. «Je suis retournée au Dayasing Ashram pour avoir des réponses. Mais personne n’a été en mesure de m’aider. D’abord parce que les filles qui fréquentaient le couvent à l’époque fournissaient souvent des faux noms, ensuite parce que les employés de l’époque sont tous à la retraite ou décédés», précise Davina Beeharry, perdue dans ses pensées. «Je n’ai aucune rancœur et je ne porte aucun jugement. Car lorsqu’on abandonne un enfant, il doit y avoir une bonne raison. Je veux juste connaître ma véritable histoire, savoir qui est mon père et pourquoi ma mère a choisi de m’abandonner. Je veux tout savoir. Je veux connaître mes frères et sœurs si jamais j’en ai.»
Elle lance un avis de la dernière chance à ceux et celles qui sont en mesure de l’aider. Car, pour être pleinement heureuse, il ne manque à Davina Beeharry qu’un bonheur : celui de retrouver sa mère biologique.
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