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26 octobre 2017 16:54
Il souhaite que les transports et infrastructures publiques soient aussi accessible aux personnes atteintes de n’importe quel handicap. «Dans une société comme la nôtre, il est impensable qu’il y ait encore des discriminations faites à l’égard des personnes autrement capables. Je suis handicapé de naissance et en 46 ans, je n’ai vu aucune évolution de notre situation», souligne Stéphan Céline. Depuis sa nomination comme ambassadeur de la Global Rainbow Foundation (GRF), il ne cesse de réclamer un traitement égal pour tous. «Nous sommes aussi des humains. Nous faisons déjà face à des moqueries et commentaires en tout genre. Pour ma part, j’ai appris à vivre avec, mais je refuse d’accepter de ne pouvoir jouir des facilités de déplacement dans les lieux de loisirs ou les lieux publics. Surtout pour les enfants autrement capables, qui sont eux aussi l’avenir de notre île», martèle le vice-président de l’ONG Anglo Mauritian Disability Link.
«Nous comptons plusieurs enfants et jeunes de 6 à 21 ans dans notre association, où nous prônons l’épanouissement de tout un chacun. Mais comment encourager cela quand nous avons un accès limité à tout ce qui nous entoure ?»se demande Stéphan Céline. Ce dernier déclare qu’avoir un handicap est perçu comme un frein à son avancement personnel. Et de faire ressortir que les facilités proposées jusqu’ici n’aident pas vraiment et qu’ils ne peuvent pas en profiter, comme le bus pass, par exemple. «Le gouvernement nous donne des bus passalors que les bus sur nos routes n’offrent aucune option pour nous permettre de véhiculer. Quant à la pension d’invalidité, elle couvre à peine nos déplacements, qui se font majoritairement en taxi, et nos dépenses personnelles», s’insurge l’ambassadeur de la GRF.
Stéphan Céline nous informe avoir déjà contacté les autorités concernés pour avoir des bus équipés de rampes pour que les personnes en fauteuil roulant puissent se déplacer. «Seule Rose Hill Transport a entamé des démarches pour cela. Mais la National Transport Authorityn’a toujours pas fait le nécessaire pour lui octroyer le permis de mettre en circulation des bus pourvus de rampes. Du côté du ministère du Transport et des infrastructures publiques, c’est silence radio», explique notre interlocuteur.
«Les changements se font toujours attendre, contrairement aux remarques désagréables. Je voulais monter dans un bus low flooren me faisant aider mais le receveur m’a tout de suite lancé : “Mo pa pou amenn sa zafer la mwa”. C’est vraiment inhumain d’avoir à encaisser de telles réflexions», explique ce dernier.
«Il est grand temps que les choses changent. Que ça soit dans la mentalité des gens ou dans celle de ce gouvernement. Car rares sont les bâtiments récemment construits qui possèdent des rampes. Cela nous donne une idée de l’attention portée à la personne autrement capable», souligne Stéphan Céline. Il fait aussi ressortir que ce combat continuera jusqu’à ce que tout le monde soit traité de manière égale et que les autorités concernées prennent le taureau par les cornes, afin de faire évoluer la situation.
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