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27 octobre 2022 02:50
Ces réformes fiscales qu’elle a tenté d’imposer, en se basant sur une série de baisses d’impôts financées par la dette, ont provoqué des remous sur les marchés et poussé la Banque d’Angleterre à intervenir en urgence. Et même son rétropédalage n’a pas réussi à calmer la grogne et les dissensions au sein de son camp. «Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur», a déclaré Liz Truss.
Le Mauricien Pritam Bhujun (photo), employé au Parlement anglais, suit bien évidemment cette affaire de près. «Liz Truss sera connue comme la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire du royaume. L’économie de la Grande-Bretagne n'a jamais été aussi chaotique», confie notre compatriote qui a maintenant les yeux rivés sur les jours à venir.
Le nouveau Premier ministre sera désigné avant le 28 octobre par le Parti conservateur et parmi les possibles candidats, les médias anglais parlent de Jeremy Hunt, le chancelier de l’échiquier, nommé le 14 octobre, de Penny Mordaunt, la ministre chargée des relations avec le Parlement, ou encore de l’ancien Premier ministre Boris Johnson.
Au cours de la semaine écoulée, Suella Braverman, ministre de l’Intérieur de Liz Truss, a aussi quitté le gouvernement. La ministre britannique d'origine mauricienne a justifié son départ par l’utilisation de son adresse mail personnelle pour envoyer un document officiel. Elle a ainsi enfreint le code ministériel. «J’ai commis une erreur, j’en accepte les conséquences, je démissionne», a-t-elle souligné, tout en avançant aussi le fait que le gouvernement a «brisé des promesses-clés», comme la lutte contre l’immigration illégale. L'échiquier politique anglais est une nouvelle fois en ébullition... À suivre !
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