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Ils bossent de la maison : ces Mauriciens en mode télétravail

Avec le confinement, ils sont nombreux à avoir adopté le télétravail à la maison. Trois Mauriciens qui expérimentent cette nouvelle façon de faire nous racontent comment cela se passe.

On ne peut pas sortir de chez soi pour aller travailler. Mais le travail peut venir à soi ! Confinement oblige, des salariés se retrouvent en mode... télétravail. Comprenez par là qu’ils bossent à domicile, un fonctionnement qui s’est imposé comme une obligation pour les employés de certains secteurs. En ces temps difficiles, ils assurent donc leur job… à distance. Pour beaucoup, ce passage forcé par le travail à la maison s’est fait au pied levé et a nécessité une certaine organisation car ils se retrouvent confinés avec les enfants à gérer, d’autant que, dans certains cas, les deux parents ont dû mettre en place cette façon de travailler hors du bureau tout en gérant les obligations familiales et domestiques.

 

Ceux et celles qui se retrouvent à bosser à la maison ont vite compris que, pour mener à bien sa journée de travail à la maison, il faut une bonne planification. C’est le cas pour Kinsley David, chargé de communication externe de la cellule de communication du Groupe Evaco. «L’équipe de direction du Groupe Evaco prend très au sérieux la sécurité et la santé de ses employés. Le conseil d’administration s’est concerté bien avant l’annonce du Premier ministre sur les cas officiels de coronavirus à Maurice. Des mesures avant-gardistes ont été prises et celles-ci ont été renforcées après l’annonce du gouvernement», explique-t-il.

 

À partir de là, les choses ont pris forme : «Le département des ressources humaines et les informaticiens du Groupe Evaco ont travaillé de concert pour permettre à certains employés de travailler de chez eux. Des systèmes informatiques dernier cri ont été installés sur les ordinateurs pour faciliter cette démarche. Avant l’annonce du confinement, des dispositions avaient été prises pour le télétravail qui a commencé le vendredi 20 mars. Nous avons pris nos ordinateurs et une fois installés, nous sommes à la maison comme au bureau.»

 

Pour le bon déroulement du travail, une cellule de communication, explique Kinsley, a été instaurée afin d’assister les employés à distance : «Nous travaillons essentiellement sur des dossiers froids et nous restons à l’écoute de l’actualité. Ce qui ressort du premier jour de télétravail, c’est que le planning est très important afin d’éviter d’aller dans tous les sens. Il est conseillé de créer un espace de type bureau pour travailler en toute quiétude. Et il faut résister à l’envie de procrastiner.»

 

Nidaven Dorasami travaille, lui, depuis cinq ans pour «une grande entreprise mondiale» : «Je suis dans le domaine du back-office et mon bureau est à Ébène. Comme mes collègues, je traite et trouve des solutions pour satisfaire une clientèle exigeante qui se trouve sur le territoire européen.» Depuis une semaine, il découvre une grande nouveauté : le télétravail. «C’est une première pour moi. Mais je dois avouer que j’ai toujours voulu expérimenter cette ‘‘aventure’’.» Et jusqu’ici, tout se passe bien pour lui : «En fait, je me redécouvre moi-même, avec ce côté de moi que je ne connaissais pas. Quand on est au bureau, on a souvent de l’aide mais là, je suis seul et je me rends compte que je me débrouille quand même pas mal. Je pense que chaque employeur devrait mettre en place des plans d’action pour que le télétravail devienne une réalité à Maurice. On a les moyens de le faire.»

 

Diana Bagboat bosse, pour sa part, dans le département commercial d’une agence de publicité située à Moka : «Mon travail consiste à promouvoir les produits ou les activités de nos clients (des entreprises/marques) dans le processus de création et d’exécution de leurs campagnes publicitaires.» Et depuis un peu plus d’une semaine, c’est de la maison qu’elle fait tout ça : «Notre entreprise a mis en place un système de ‘‘work from home’’ pour la sécurité sanitaire des employés. On a commencé à travailler de la maison à partir du jeudi 19 mars. De plus, des protocoles ont été mis en place pour garantir que le flux de travail ne soit pas affecté et que tout se déroule bien, même à distance.»

 

Aujourd’hui, Diana a trouvé son rythme : «Au début, c’était un peu difficile parce qu’on communique beaucoup avec l’équipe créative et il y a des choses, comme les ‘‘debriefs’’ qui sont plus faciles à faire en face-à-face. Mais grâce aux outils de communication que l’agence a mis à notre disposition, la communication se passe très bien et le travail se fait. Idem pour les réunions clients ; tout se fait par vidéoconférence. C’est aussi le cas pour la partie administrative, entre autres. Nous sommes équipés des logiciels nécessaires pour le fonctionnement harmonieux du travail.»

 

Pour Diana, travailler de la maison est un atout pour la productivité : «Il est important d’adopter des habitudes pour travailler efficacement à la maison, par exemple définir un espace de travail dédié ou trouver une façon de ne pas se laisser distraire et perdre sa concentration. C’est aussi une expérience qui permet de réduire les temps de trajet et d’être moins dans le rush et fatigué. Il faut donc rester positif et essayer de tirer le meilleur de cette crise.»

 

Alors que l’incertitude règne par rapport au coronavirus et le temps qu’il faudra au pays pour le faire reculer, Diana sait d’emblée qu’elle devra, cette semaine encore, vivre au rythme du télétravail. Comme tous ceux qui sont en mode work from home en ce moment !