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Jean-Claude Barbier : «Ma démission ? Dans quelques jours»

24 février 2015

Il est triste, dit-il. Triste de devoir quitter sa «famille» : «J’ai donné 40 ans de ma vie au parti. Je n’ai pas fait les choses à moitié. J’ai toujours foncé et donné le meilleur de moi-même.» Néanmoins, dit-il, il ne peut faire autrement : «Je ne peux plus continuer comme ça. On a dit beaucoup de mensonges me concernant. Des choses fictives, des fabrications. Ils ont monté Bérenger contre moi. Je ne peux pas être à leurs côtés.» Jean-Claude Barbier a été suspendu du MMM, en début de semaine. Il aurait organisé une réunion chez lui (ce qu’il dément). Ses propos dans la presse mettant à l’index Paul Bérenger n’ont pas été, non plus, appréciés.

 

S’il ne veut pas s’appesantir sur les «ils» qu’il nomme, le député précise qu’il n’a pas encore soumis sa lettre de démission : «Dans quelques jours, certainement. Je veux faire les choses correctement. Paul Bérenger s’avance. Il n’y a aucune lettre officielle de moi.» Pour l’instant, il va siéger au Parlement en indépendant, dit-il. Un rapprochement avec les partis formant le gouvernement est-il envisageable ? «Je n’y pense pas pour le moment. Mais l’avenir le dira. Pour l’instant, je vais faire mon travail de député et m’occuper de ma circonscription.» L’option la plus naturelle serait qu’il rejoigne les rangs du Muvman Liberater d’Ivan Collendavelloo. Néanmoins, «il ne veut pas de transfuge. Je le comprends.  Et le MMM n’a pas matière à m’expulser».

 

Pour Jean-Claude Barbier, il est urgent que le MMM se repense. Il dénonce les tendances dictatoriales de Paul Bérenger : «Il pense qu’il a toujours raison. Que les militants n’ont pas leur mot à dire. Après la défaite, c’est tout un exercice de réflexion qu’il fallait mettre en place, ça n’a pas été le cas.» Il espère que les choses vont changer. Mais il sait que le MMM a raté le coche du renouveau nécessaire. 

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