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Par Qadeer Hoybun
29 août 2021 14:29
C’est une semaine chargée qui attend nos handisportifs à Tokyo. Anaïs Angeline a été la première Mauricienne à entamer la compétition tôt dans la matinée de vendredi sur le 200m T37.
Au tour de Noémi Alphonse, Brandy Perrine et Eddy Capdor de se mettre en évidence. A l’exception d’Eddy Capdor qui sera en compétition le samedi 4 septembre, Noémi Alphonse, Brandy Perrine et Anaïs Angeline enchaîneront les épreuves durant la semaine.
Noémi Alphonse et Brandy Perrine feront leur entrée aujourd’hui sur le 800m T54. Deux séries sont au programme. Brandy Perrine sera engagée dans la première à 5h57 et Noémi Alphonse participera à la deuxième à 6h07. Les deux sportives aborderont la compétition avec la ferme intention de se qualifier pour la finale qui est prévue dans l’après-midi à 14h17.
Anaïs Angeline sera de la partie sur le saut en longueur T37. La jeune femme tentera de se rattraper après sa mésaventure de vendredi. Les hostilités débuteront à 14h12 et mettront en compétition neuf participantes.
Pour Jean-Marie Bhugeerathee, le coach de Noémi Alphonse et d’Anaïs Angeline, ces Jeux restent une découverte pour ses protégés. Il est confiant que les deux sportives ainsi que les autres membres de l’équipe vont tout faire pour aller chercher une place dans une finale. Un objectif jamais réalisé auparavant par un handisportif mauricien.
«Ce sera un enchaînement de compétitions, mais nous sommes habitués. Nous essayons de ne pas trop leur mettre la pression, tout en restant concentrés sur notre objectif qui est d’atteindre une finale. Nous allons faire tout notre possible pour aller le plus loin dans la compétition mais ce ne sera pas le même cas de figure à chaque épreuve. Nos adversaires sont les meilleurs au monde et nous faisons partie du lot, car nous sommes arrivés ici grâce à nos efforts. Tout se jouera sur la piste», commente l’entraîneur mauricien.
Brandy Perrine, qui participe à ses deuxièmes Jeux après Rio 2016, abonde dans ce sens. «Il y a toujours un peu de stress avant les épreuves, mais c’est normal. Je reste focalisée sur mes épreuves. Je suis en contact avec mon coach Maxwell Drack, qui me suit, même s’il n’a pas fait le déplacement. Ce sera du très haut niveau sur la piste, mais nous nous sommes préparés en conséquence. Je connais quelques-unes de mes adversaires pour les avoir rencontrées en Suisse, cette année, et je vais tout faire pour arriver en finale. Le reste suivra ensuite», fait ressortir la jeune femme.
Fabrice Ramsamy, le mentor d’Eddy Capdor, avance que son poulain est dans d’excellentes dispositions pour sa compétition de samedi. Le jeune homme s’est bien acclimaté au pays et poursuit sa préparation sereinement.
«Il est en forme et a envie d’en découdre. J’ai réglé ses entraînements à la même heure que son épreuve afin de mettre toutes les chances de notre côté. Nous connaissons nos adversaires, mais nous n’avons aucune donnée sur eux depuis 2019. C’est un peu le suspense pour nous, mais nous allons tout donner», commente Fabrice Ramsamy.
Une semaine qui s’annonce palpitante à suivre.
C'est raté si vous voulez suivre en direct la prestation de nos handisports à Tokyo. Puisque la MBC aussi bien que TV5 monde n'ont pas obtenu le droit de diffuser ces jeux sur les écrans. Seulement les cérémonies d'ouverture et de clôture figurent dans le package que les pays africains sub-sahariens ont obtenu, avance une source, et qui comprend un magazine pour retracer les faits marquants de la journée des compétitions. Il nous revient que la MBC a tenté d'obtenir quelques heures de direct auprès des fournisseurs mais les prix sont plus élevés que les Jeux olympiques, soit 1 000 euros par heure Sans garantie d’avoir les espaces satellitaires nécessaires.
La première sortie sur la piste du stade olympique ne s’est pas déroulée comme prévu pour Anaïs Angeline à Tokyo. La jeune femme a ouvert les hostilités pour le clan mauricien lors des épreuves d’athlétisme qui ont démarré vendredi. Engagée dans la deuxième série du 200m T37, Anaïs Angeline a été disqualifiée suite à une faute durant sa course. La handisportive, lancée à pleine vitesse, n’a pas été en mesure de suffisamment modifier sa trajectoire, au moment de prendre le virage, et a mordu la ligne intérieure.
«Malheureusement il y a eu une erreur durant ma course, mais je suis très contente de ma prestation en piste car cette course est une préparation en vue des échéances à venir. J’étais dans une série, où il y avait de bons coureurs, et cette expérience est à prendre pour la suite. Maintenant, je vais me concentrer sur l’épreuve qui m’attend ce dimanche», commente Anaïs Angéline.
Jean-Marie Bhugeerathee savait que cette course allait être difficile, mais se dit satisfait du chrono même si celui-ci n’a pas été retenu. «Comme attendu, ce fut une course très difficile mais c’est un passage obligé pour progresser. C’est dommage qu’elle ait mordu la ligne, mais elle a tout de même fait un bon chrono. Nous allons la remotiver en vue de son épreuve de prédilection qui est le saut en longueur prévu pour ce soir.»
C’est la Chinoise Xiaoyan Wen qui a pris la première place de cette série du 200 m devant la Sud-Africaine Sheryl James et l’Ukrainienne Nataliia Kobzar. Les trois premières de l’épreuve se sont qualifiées pour la finale.
La candidature mauricienne à l’organisation des Championnats du monde Juniors d’athlétisme en 2023 pourra compter sur le support du continent africain. Lors d’une conférence des pays africains présents, actuellement, à Tokyo qui s’est tenue durant la semaine, le Comité Paralympique Africain (CPA) a promis de soutenir Maurice dans sa démarche d’abriter la compétition sur son sol. Le continent noir n’a jamais abrité d’événement mondial, et c’est dans cet état d’esprit que les membres du CPA ont fait part de leur solidarité aux membres du Mauritius Paralympic Committee (MOC).
«Nous avons sollicité une rencontre avec les pays africains afin de présenter notre projet. Plus d’une vingtaine de pays ont participé à cette réunion où nous avons exposé notre projet et tous ont adhéré à notre démarche. Certains ont même proposé une collaboration dans le cadre de l’organisation de cet événement», déclare Jean Marie Malepa, président du MPC.
La bonne humeur est palpable au sein de la délégation. Après avoir débarqué dans la capitale japonaise il y a un peu plus d’une semaine, nos représentants ont eu le temps de s’acclimater.
Malgré la chaleur et la pandémie de Covid-19 qui rôde toujours, les locaux se portent bien au village des Jeux. Les quadricolores avec Noémi Alphonse comme porte-drapeau, Brandy Perrine, Anaïs Angeline et Eddy Capdor ont fièrement défilé mardi soir lors de la cérémonie d’ouverture au stade olympique. Un moment inoubliable pour nos représentants.
Les Jeux ouverts, les choses sérieuses ont démarré depuis vendredi pour les locaux avec l’entame des compétitions d’athlétisme. Bien que dans leur bulle et focalisés sur les échéances qui les attendent, les locaux n’ont pas manqué de partager, sur les réseaux sociaux, quelques clichés vidéos depuis le village et le stade olympique. Des «posts» qui ont suscité les encouragements des Mauriciens, qui, fidèles aux habitudes, se sont ralliés derrière leurs ambassadeurs.
Ardente défenseure de la cause des handicapés, Noémi Alphonse a lancé un appel à la station nationale de télévision à travers un « post» qui a fait réagir beaucoup de nos compatriotes. Dans son message, la jeune femme demande à la chaîne publique de diffuser les compétitions paralympiques comme cela a été le cas pour les Jeux olympiques. Une opportunité selon la Mauricienne de lever le tabou et montrer le potentiel des personnes souffrant d’un handicap tout en promouvant la pratique du sport.
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