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Journée internationale des droits des femmes : pour plus d’émancipation, d’égalité et de reconnaissance

7 mars 2022

Prisheela Yusha Mottee : «Que les femmes s’engagent»

 

«Cette journée internationale a pour thématique “Gender equality today for a sustainable tomorrow”. Je crois fermement que c’est le moment pour les femmes de s’engager plus dans les rouages du policy making à travers une participation active à la vie politique de notre île. En luttant pour la mise en place de feminists policies dans tous les secteurs, c’est la façon la plus efficace et concrète de réduire le gender gap. Alors mon souhait, c’est que les femmes deviennent plus political empowered et soient vues comme des individus qualifiés à haut potentiel, capables d’œuvrer pour le meilleur intérêt de notre pays.»

 

Laura Tossé : «Qu’elles aient le courage de réaliser leurs rêves...»

 

«Je souhaite aux femmes de rester fortes en toutes circonstances. J’espère qu’elles continueront de se soutenir les unes les autres. Les femmes doivent être conscientes que dans notre société, ce n’est désormais plus le rôle d’une femme de se marier ou d’avoir des enfants si elles ne sont pas encore prêtes pour cela. Elles doivent avoir le courage de réaliser leurs rêves, de faire ce qui leur tient vraiment à coeur, de voyager afin d’explorer de nouveaux horizons et de viser plus haut. La vie est beaucoup trop courte pour prendre en considération tous ces préjugés qui nous pourrissent l’existence.»

 

Pamela Wong, sportive : «Que nous soyons plus mises en valeur au sein de notre société»

 

«J’ai tout le temps milité pour l’émancipation de la femme, que ce soit dans le domaine éducatif, professionnel et familial. Mon souhait est que la femme soit plus mise en valeur au sein de notre société. Il faut casser ce tabou où la femme est le sexe faible. Nous sommes toutes aussi capables que les hommes. En tant qu’athlète, je vois que cette disparité existe encore même dans le milieu sportif. Il y a toujours plus de considération pour les hommes que pour les femmes même au niveau des gains. Il faut changer cette mentalité. Cela ne concerne pas seulement notre société, c’est comme ça à travers le monde. Il faut changer cette façon de voir les choses et promouvoir encore plus les femmes.»

 

Claire Le Lay : «Je parlerai de mères terrorisées dans une partie du globe parce que les chars meurtriers avancent...»

 

«Dans ces circonstances si effroyables pour l’Ukraine, je pense à ces femmes qui luttent pour la survie de leurs familles. Je pense à ma grand-mère qui a vécu les deux guerres mondiales, alors qu’elle était enfant puis mère de six enfants… Je me souviens de l’émotion avec laquelle elle nous racontait son quotidien mis chaque jour à l’épreuve, ses longues attentes dans la nuit pour des tickets de rationnement pour nourrir sa famille, la crainte des bombardements, tous agglutinés dans la cave. Et aujourd’hui, je ne parlerais pas de parité même si le sujet me tient particulièrement à cœur, mais je parlerai des mères, des mères terrorisées dans une partie du globe parce que les chars meurtriers avancent et elles n’ont qu’un objectif : rester vivantes et protéger leurs enfants. Jamais je n’aurais imaginé écrire ces mots. Et pourtant. Un homme a décidé tout cela pour ces femmes ukrainiennes. Que l’humanité est cruelle !»

 

Mohsena Olath-Karramtally : «Que les femmes puissent vivre leur vie du mieux qu’elles peuvent»

 

«Si vous regardez les femmes dans notre société from a helicopter perspective, vous direz que l’égalité des sexes existe. Ce n’est toutefois pas le cas. En tant que femme aux multiples engagements, j’essaie de vivre, pour ma part, au mieux ma vie. Je suis directrice de l’Association de l’hémophilie de Maurice, responsable du 3rd Upper Plaines-Wilhems Scout Group, à Glen-Park, secrétaire adjointe de la Mauritius Brazilian Ju-Jitsu Federation et membre du comité psychosocial de la Fédération mondiale de l’hémophilie. Je fais actuellement des études et je pratique toujours le jiujitsu brésilien. Je suis mariée et mère de deux filles. Cela fait beaucoup de travail. Je pense que c’est parce que je suis une femme que j’ai le courage de faire tout cela. Le plus important, c’est le soutien de l’homme de ma vie. C’est ce qui fait toute la différence. Je veux que les femmes puissent vivre leur vie du mieux qu’elles peuvent et avoir le soutien des hommes qui les entourent. Je souhaite qu’un jour, nous célébrerions la Journée internationale de la femme non seulement pour le plaisir de la célébrer, mais parce que nous sommes vraiment considérées comme des êtres humains qui contribuent à la société autant que les hommes.»

 

Seshna Sookrajowa, Marketing Coordinator : «Un partage de pouvoir entre femmes et hommes»

 

«Avoir une nouvelle vague de doctrine politique en ce qui concerne les femmes en politique, en promouvant la démocratisation et la bonne gouvernance. Comme dans le système et les structures politiques mauriciens, il y a une marginalisation de la citoyenneté politique des femmes et le système politique lui-même est très résistant au changement. Je dirais que les femmes doivent encore se battre pour leur place et leurs droits dans l’arène politique mauricienne, car elles sont souvent marginalisées. Je souhaite personnellement que les femmes aient une participation et un leadership égaux dans les sphères publiques et privées de l’île Maurice. Dans le système politique mauricien, il y a une sous-représentation des femmes à tous les niveaux, que ce soit dans la prise de décision ou dans la réalisation de la parité. Ainsi, une participation politique équilibrée et un partage du pouvoir entre les femmes et les hommes doivent être la norme pour apporter un changement positif dans le système politique.»

 

Varshika Hurynag, enseignante : «Respect, bienveillance, sécurité !»

 

«Tout d’abord, un petit rappel, c’est la Journée internationale des droits des femmes et pas seulement la Journée internationale des femmes ! D’où le fait de rappeler les enjeux liés à ces droits et de commémorer les combats féministes à travers le monde au fil du temps. Je pense que les femmes n’attendent pas pour autant des éloges, des louanges, des mots flatteurs. Mais il faut quand même leur souhaiter beaucoup : être traitées avec respect et bienveillance en tant que personnes libres. Et leur donner librement le droit de rêver, de s’exprimer, d’être polyvalentes et ambitieuses, de se vêtir comme elles le veulent, et de sortir en toute sécurité quelque soit l’heure ou le lieu. En gros, de vivre pleinement la vie qu’elles désirent sans être jugées ou en danger !» 

 

Dharshini Seesurrun, travailleuse sociale : «Qu’elle puisse enfin prendre sa place»

 

«Nous avons avancé par rapport à la cause féminine au cours de ces dernières années, mais il reste encore beaucoup de chemin à faire. La journée du 8 mars est l’occasion de réfléchir à tout cela. Mon souhait le plus cher pour la femme mauricienne, c’est qu’elle puisse enfin prendre la place qui lui revient dans la société, c’est-à-dire à côté de l’homme comme un partenaire égal et inclusif sur les plans familial, social et professionnel. En 2022, le rôle de la femme ne doit plus être minimisé. Elle ne doit plus être l’objet de dénigrement social et économique sur tous les plans, dans toutes les sphères. Les femmes ne peuvent plus continuer à être le bouclier de l’égo masculin. Il est grand temps qu’elles se réveillent, s’affirment, prennent leur courage à deux mains pour sortir de leur zone de confort ou de leur détresse afin de trouver leur vraie place.»

 

Textes :  Yvonne Stephen, Amy Kamanah-Murday, Elodie Dalloo, Christophe Karghoo, Jean Marie Gangaram, Stephane Chinnapen, Rehade Jhuboo, et  Qadeer Hoybun 

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