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Par Qadeer Hoybun
20 septembre 2022 12:10
La Rodriguaise a décroché la timbale aux championnats du monde vétérans à Cracovie, en Pologne. La Mauricienne, qui réside depuis 2010 en France, s’est imposée dans la catégorie -70kg dame après sa victoire par ippon en finale contre l’Ukrainienne Mariya Khrystova. Elle a, auparavant, disposé de la Belge Griet de Landtsheer en demi-finale par immobilisation au sol.
«Après mon combat, je ne réalisais pas encore que j’étais championne du monde tellement j’étais absorbée par mon combat. Il que a fallu que mes amis me félicitent et que la pression soit redescendue pour que je jubile enfin. J’ai dû attendre mes 40 ans pour voir ce rêve se matérialiser. Je suis enfin arrivée au plus haut sommet de ma carrière », commente Mélissa St-Pierre.
L’ex-pensionnaire de l’équipe nationale de Maurice réalise une année 2022 exceptionnelle. Celle qui avait marqué une pause de cinq ans de 2014 à 2019 est devenue vice-championne de France en juin dernier à Tremblay. Cette deuxième place a eu, pour effet, de motiver la pensionnaire du Judo Club de Villiers Le Bel à viser encore plus loin.
«Les Championnats de France ont été un déclic. Cette deuxième place ne me suffisait pas, je voulais encore plus. Je suis restée concentrée et j’ai poursuivi ma préparation malgré les vacances. En même temps, j’ai eu le soutien de Christianne Legentil qui m’a apporté son expérience de haut niveau et de mes entraîneurs Didier Le Foulgoc et Frédéric Feuillet», révèle la médaillée d’argent des Jeux des îles de 2007.
Ce titre de championne du monde a une portée très symbolique pour Mélissa St -Pierre. C’est le résultat d’un long cheminement, qui a démarré au Judo Club de Grande-Montagne à Rodrigues pour la mener vers le sommet mondial.
«J’ai beaucoup bossé avec Jean-Paul Azie, Eddy André, Antonio Félicité, David Prosper et Marie-Rose Bégué. Il fallait être la meilleure pour venir à Maurice. Les championnats nationaux, les TIRUN, TIMRI et TIMAD étaient de grands tournois pour moi. Puis, je suis arrivée en équipe nationale avec Joseph Mounawah. Là, il fallait travailler encore plus. Laval Collet, Mike Mounawah, Annabelle Laprovidence, Priscilla Chery et beaucoup d’autres judokas m’ont toujours encouragée à me surpasser», atteste la judokate.
Les Mondiaux de Pologne terminés, cette mère de deux enfants pense déjà à la suite. Elle a déjà reçu une invitation pour un tournoi par équipe en Suisse. Le 22 septembre, elle sera engagée dans un tournoi national à Tremblay en France. Elle envisage également une participation aux Championnats d’Afrique masters et la défense de son titre pour les Mondiaux de 2021.
Et entre ces événements, la judokate prévoit aussi de retrouver son île natale. L’occasion pour elle de passer quelques semaines avec sa famille et ses amis avant de repartir en quête de nouveaux exploits.
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