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Par Qadeer Hoybun
24 novembre 2022 03:06
Anielle Collet, l’entraîneure du Lady Club M, attend ce Mondial au Qatar avec impatience. La technicienne espère voir du beau football durant ces quatre semaines de compétition.
«Le niveau sera relevé. Le football ne cesse d’évoluer et cela se fait à vitesse grand V. Les joueurs qui évoluent en Europe ont beaucoup progressé tout comme ceux venant des autres continents comme l’Amérique et l’Afrique. Nous nous attendons a du très beau spectacle sur le terrain», lance Anielle Collet.
La Mauricienne pense que la France sera l’équipe la plus en vue durant ce Mondial. Elle est d’avis que l’effectif du sélectionneur français, Didier Deschamp, sera très bien garni avec des joueurs de talents qui évoluent dans les grands championnats du Vieux continent mais qui sont aussi très intelligents et qui ont une très bonne lecture du jeu.
Elle a également hâte de voir comment les équipes vont gérer ce tournoi, aborder les ren-contres et faire la différence dans des moments compliqués. «Nous aurons droit à des joutes très tactiques et ce serait intéressant de voir comment les formations vont s’adapter avec le système du 4-3-3. Beaucoup d’équipes sont en train d’appliquer cette formule. C’est un système qui nécessite beaucoup de qualité et un niveau physique élevé, ce qui corres-pond avec le niveau des footballeurs actuels», soutient notre interlocutrice.
La Coupe du monde aura lieu cette année, au beau milieu des principaux championnats eu-ropéens, ce qui fait que ces rendez-vous observeront une trêve le temps de l’événement sportif le plus populaire de la planète. Anielle Collet pense que ce changement de période aura un impact sans précédent sur les performances.
«Tous les regards seront tournés vers le Qatar pour voir évoluer les grandes stars du ballon rond. Les joueurs seront à leur meilleur niveau car ils n’arrivent pas à la compétition érein-tés après une saison laborieuse, mais ils seront à 100 voire 200% de leur capacité et les coaches n’auront aucune difficulté à composer leur effectif. Les préparateurs physiques au-ront du travail car il faudra savoir doser et gérer la récupération, éviter les blessures, et as-surer que chaque élément soit bien hydraté car la compétition a lieu dans un pays chaud. Tant de facteurs qui représentent un gros challenge pour le staff technique», confie l’experte Rodriguaise.
Il n’y a pas que les 22 gladiateurs qui intéressent notre technicienne. Le Mondial sera aussi l’occasion de voir à l’œuvre des sélectionneurs exceptionnels. Comme les footballeurs qui seront scrutés à 360 degrés, une attention particulière sera également consacrée aux tacti-ciens des différentes formations. Anielle Collet se réjouit à l’avance d’étudier cette fête du football aux allures de laboratoire pour la discipline.
«Ça va être chaud bouillant. Pas parce qu’il fera chaud, mais parce que le football a telle-ment progressé que même le Petit poucet peut surprendre. Je pense que les équipes seront plus ou moins à armes égales. Des formations comme la France et le Brésil aligneront des effectifs bien rodés. L’Espagne usera de sa grande maîtrise technique pour faire la diffé-rence. Attention aussi à la Hollande qui peut aller très loin dans la compétition. Quant aux joueurs, nous serons certainement gâtés avec la présence de bon nombre de stars. Tous essayeront de marquer la compétition de leurs empreintes et ce sera aussi l’occasion de voir l’émergence de nouvelles stars qui nous régaleront avec leurs prouesses techniques. La qualité sera au rendez-vous», conclut Anielle Collet.
L’ex-milieu de terrain du Club M, aujourd’hui reconverti en entraîneur des U17 au High Per-formance Center, Gilbert Bayaram, s’attend à une Coupe du monde riche en spectacle.
Celui qui a côtoyé le haut niveau pendant de nombreuses années pense que les Mauriciens ont pris un peu de temps avant de se laisser gagner par la fièvre du Mondial. La raison étant que toute l’attention des passionnés est toujours portée sur les grands championnats européens.
Selon l’ex-star du football mauricien, les footeux ont pris un peu de temps pour passer d’une compétition à une autre. «C’est sans doute dû au fait que le Mondial à lieu cette an-née au beau milieu des compétitions majeures. D’ordinaire, les gens profitent du regrou-pement des équipes un mois avant le Mondial pour s’imprégner de cette atmosphère. Cette fois-ci, ils n’ont que quelques jours pour faire la transition. Mais ce changement ne sera pas un problème, la passion pour le ballon rond reste la même, et les passionnés vont, rapide-ment, se mettre dans le mood», commente notre interlocuteur.
Passer d’une compétition à une autre est aussi un défi de taille pour les joueurs et leurs en-cadrements. Les exigences en championnat font que les principaux acteurs ont été très sol-licités et n’ont pas le temps de récupérer avant d’enchaîner avec un tournoi encore plus re-levé. Le risque de blessure est omniprésent et certaines sélections ont été contraintes de se priver de certains éléments essentiels.
«J’espère que le spectacle sera au rendez-vous vu qu’il y a beaucoup de joueurs qui sont blessés ou qui traînent des petits pépins. Ce qui représente un casse-tête pour les sélec-tionneurs mais je pense que les tacticiens ont aussi une idée de la forme de chaque élé-ment de l’équipe et ils savent comment ils vont gérer ces situations», souligne Gilbert Bayaram.
L’ex-vedette de la Fire Brigade trouve que le Brésil reste le grand favori de la compétition. Du moins sur papier. «C’est une escouade qui fait rêver avec un milieu de terrain et un at-taque très costauds. Je n’aimerais pas être à la place du sélectionneur Tite pour la composi-tion du 11 de départ. Ce Mondial sera particulier vu la période durant laquelle se tient la compétition. On peut s’attendre à des surprises. Dommage que l’Italie, l’une des grandes nations du football, ne soit pas de la fête», remarque le coach mauricien.
Il estime que la France en tant que tenante du titre est à suivre, même si cette formation a un point faible, le rajeunissement de son milieu de terrain. «Ce serait intéressant de voir comment ses joueurs vont s’en sortir. Mais attention, en défense, ils sont solides ce qui fait que les Bleus restent une équipe redoutable. Un duel France – Brésil en finale sera fort passionnant rien que pour le spectacle et l’effervescence qu’il y aura autour d’une telle ren-contre», souhaite Gilbert Bayaram.
Il n’écarte pas non plus des équipes comme l’Allemagne et l’Espagne. Le Mauricien a éga-lement un faible pour les équipes africaines comme le Cameroun et la Tunisie, dont il sou-haite qu’elles puissent atteindre les quarts de finale ou aller encore plus loin dans la com-pétition.
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