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21 avril 2014 15:01
Que pensez-vous de l’alcoolisme chez les jeunes ?
Rishikesh Poorun : D’abord, il faudrait penser en termes de catégories. C’est-à-dire s’il s’agit de jeunes au collège ou de jeunes à l’université. Quoi qu’il en soit, c’est un problème sur lequel il faut se pencher. Quand j’étais au collège, le souci était là, mais ce n’était pas si alarmant. Toutefois, le problème n’est pas généralisé, heureusement d’ailleurs. Il y a certaines situations précises qui poussent un jeune à se tourner vers l’alcool.
Rita Venkatasawmy : C’est vrai que c’est un problème qui gagne de plus en plus du terrain. C’est un constat et malgré toutes les campagnes qui sont menées, les jeunes continuent à tomber dans l’alcoolisme. Comme ils ne sont pas vraiment conscients des dangers, la plupart d’entre eux pensent qu’ils peuvent gérer et contrôler la situation.
Selon une étude récente faite auprès des jeunes scolarisés, la situation concernant la consommation d’alcool chez les ados est préoccupante. Qu’en pensez-vous ?
Rishikesh Poorun : Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela. Par exemple, il peut s’agir de l’influence d’un groupe d’amis ou encore du milieu social dans lequel évolue l’adolescent en question. Souvent, les jeunes ne sont pas conscients des dangers qui les guettent. Ils pensent que tout est sous contrôle alors que tel n’est pas le cas.
Rita Venkatasawmy : Dans une société de plus en plus permissive, les jeunes veulent entrer dans le monde adulte plus tôt possible. Dans bien des cas, ils sont influencés par d’autres amis et veulent suivre la tendance. Nos enfants n’ont plus la notion de l’interdit.
Comment renverser cette tendance ?
Rishikesh Poorun : J’estime qu’il faut miser sur l’éducation. Mais il ne faut pas passer uniquement par des campagnes audiovisuelles ou encore les affiches. Il faut organiser des forums, par exemple, où les jeunes pourront rencontrer des professionnels qui leur parleront des méfaits de l’alcool. C’est ce genre de contact et d’interaction qui peut avoir un impact sur eux. Je pense aussi qu’il est important d’en parler avec les plus jeunes.
Rita Venkatasawmy : Il faut en finir avec notre système éducatif académique. Notre programme d’études devrait permettre à nos enfants d’avoir accès à des sessions de rencontre ou de discussion où des thèmes comme les dangers de l’alcool, de la cigarette et de la drogue seront abordés, mais pas de façon académique. Il faudrait qu’ils se sentent libres d’en parler et d’en discuter entre eux.
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