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Le fugitif Jean Maurice Collet court toujours : Peur sur Rodrigues

Il a été vu sur les images d’une caméra de vidéo surveillance.

Une vague d’inquiétude plane sur la petite île qui vit, depuis un mois, au rythme de la cavale de celui qui a tué sa femme. Toutefois, il refait surface de temps à autre. Comme sur les images d’une caméra de vidéo surveillance où on le voit cambrioler un restaurant.

Un homme vêtu d’un short, d’un sweat-shirt, de baskets, une capuche sur la tête, doublée d’une casquette, qui farfouille dans un restaurant vide et obscur durant de longues minutes. Voilà ce qu’on peut voir sur les images enregistrées par la caméra de surveillance du restaurant Manze Lakaz, à Port-Mathurin, Rodrigues. Cela s’est passé dans la soirée du dimanche 15 septembre. L’homme a facilement été identifié par la police comme étant Jean Maurice Collet, le meurtrier qui court toujours un mois après qu’il ait tué sa femme Tiansela Perrine (et maman de leurs trois enfants) à coups de couteau. Et durant cette longue cavale, il aurait commis d’autres larcins dans des commerces et chez des particuliers.

 

Pendant ce temps, Rodrigues vit dans la psychose. Jean Maurice Collet n’a rien à perdre et les Rodriguais craignent qu’il ne soit armé et se montre violent si jamais il se retrouve face à quelqu’un, au hasard de ses pérégrinations. «On le craint car on sait qu’il est capable de tuer. Et on ne connaît pas ses intentions», déclare Diana, vendeuse dans une boutique à Mont-Lubin. «Avec mes copines, nous avons arrêté la marche les après-midi et d’autres activités le temps que la police retrouve le fugitif», ajoute-t-elle.

 

La police, de son côté, met les bouchées doubles pour retrouver Jean Maurice Collet. Voilà huit jours que l’ACP Devenand Rikooy est à la tête d’une équipe de limiers mauriciens, dépêchée à Rodrigues pour aider les policiers rodriguais à traquer le fugitif. Mais les jours passent sans résultats. La tâche s’avère ardue avec une personne qui connaît bien les recoins de l’île et qui bénéficierait de l’aide des complices. «Les policiers sont à l’œuvre mais ils ne sont pas assez efficaces. Pour une petite île comme Rodrigues, avec tous ces effectifs déployés, Jean Maurice devrait être hors d’état de nuire. Personnellement, je n’ai pas peur de cet homme, mais je sais que beaucoup ont peur», s’insurge Guy qui suit l’affaire de près comme tout le monde.

 

Le dimanche 15 septembre, c’est d’ailleurs au nez et à barbe des policiers que le fugitif se servait dans l’un des plus grands restaurants de l’île car le lieu se trouve à quelques pas du domicile de son père et les alentours devraient logiquement être sous surveillance. Mais la police continue ses efforts dans le but de capturer celui qui fait peur à la population rodriguaise.

 

En attendant, une marche se prépare pour le 5 octobre afin de dire non à la violence domestique et en signe de solidarité avec la famille de Tiansela Perrine. Une initiative du mouvement Heartily Empowerment Rights of Sisters de Rodrigues (HERS). La marche débutera à Mont-Lubin, dans la matinée pour se rendre à Citron Donis, où vit la famille Perrine.

 

Ann Muriel Ravina, Miss World Mauritius, invite toute la population rodriguaise à se rallier à la cause pour dire non à la violence faite à l’égard des femmes. «C’est une marche pour toutes les femmes qui sont victimes de violences et il est temps de dire non à cette situation», confie-t-elle. Pour que la douloureuse réalité des femmes battues ne reste pas sous silence.

 


 

HERS Rodrigues milite

 

Le mouvement HERS (Heartily Empowerment Rights of Sisters) de Rodrigues, qui organise la marche contre la violence à l’égard des femmes, le 5 octobre, à Rodrigues, vise à accompagner les femmes qui en ont besoin, à lutter pour leurs droits et leur bien-être, entre autres. Plus de détails sur ses objectifs ci-dessous.

 

Heartily : investir et contribuer avec son cœur et faire preuve de compassion et de sensibilité face aux souffrances et inégalités contre la femme.

 

Empowerment : soutenir les femmes en créant plus de confiance en soi et d’estime de soi. Créer un environnement sécurisé leur permettant de partager et d’apprendre et garantir une durabilité.

 

Rights : s’attaquer à divers problèmes relatifs aux droits des femmes et des filles, mettre fin aux violations des droits des femmes dans la société.

 

Sisters : aider toutes les femmes, quelles que soient nos différences, promouvoir une solidarité féminine contre les difficultés.

 

Joyce Jhabeemissur