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Législatives en France : ces élections qui tiennent en haleine

«Je suis actuellement en vacances à la Rochelle, et depuis les élections, une certaine tension est palpable. Les discussions politiques sont omniprésentes. Les résultats ont suscité beaucoup de débats et chacun exprime ses opinions avec passion», nous confie notre compatriote Sébastien Diolle.

Les électeurs de 501 circonscriptions sur les 577 que compte la France sont appelés à voter pour le deuxième tour des législatives ce dimanche 7 juillet. Alors que le premier tour de ces élections a été largement dominé par le RN, le parti d’extrême droite et ses alliés LR, qui ont réalisé un score historique de 33 % avec 10,6 millions de voix, toutes les attentions seront tournées aujourd’hui vers les résultats du deuxième tour...

Jamais des scrutins n’auront autant passionné. Après que le Rassemblement national (RN) a remporté le premier tour des élections législatives françaises le dimanche 30 juin avec des résultats historiques, les Français se rendent une nouvelle fois aux urnes ce dimanche 7 juillet dans le cadre du second tour des élections législatives 2024. Avec la première partie du verdict de ces législatives qui promettent un profond changement dans le pays, les Français et le monde sont tenus en haleine.

 

Pour beaucoup, il s’agit maintenant de faire barrage à l’extrême droite. Et ce dimanche, plus que jamais, les questions se bousculent. Parmi : le Rassemblement national aura-t-il la majorité absolue ? Ou encore : Jordan Bardella, qui est arrivé en tête du premier tour, réalisera-t-il son rêve d’entrer à Matignon ? Jamais dans l’histoire de la Ve République, l’issue d’un second tour d’élections législatives n’aura été aussi incertaine.

 

Les affrontements de ce dimanche seront donc particulièrement scrutés. Ce second tour avec ses stratégies politiques d’alliances, de désistements et de triangulaires s’annonce intense. La semaine écoulée a ainsi été marquée par une série de désistements. À défaut de remporter une majorité absolue à l’Assemblée, les deux autres coalitions arrivées en tête des élections, le Nouveau Front populaire et la coalition présidentielle, ont la possibilité de «faire barrage» et cela implique de demander à certains de leurs candidats de se désister pour favoriser la victoire d’un autre parti considéré comme un moindre mal.

 

Ainsi, après le désistement de candidats qualifiés pour faire barrage à l’extrême droite, le nombre de triangulaires a drastiquement diminué. D’autres questions se posent aussi : le barrage républicain est-il encore suffisamment solide pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir ? Y aura-t-il suffisamment d’électeurs qui décideront d’éliminer les candidats d’extrême droite ? Les observateurs politiques estiment que «beaucoup de circonscriptions pourraient se jouer à quelques centaines, voire dizaines de voix». 

 

Après les résultats du premier tour des législatives, Jordan Bardella, chef de file du RN, s’est montré très confiant dans la suite des événements. «Les Français ont rendu un verdict sans appel et confirmé leur aspiration claire au changement (...).  À l’évidence, au vu des résultats, le camp présidentiel, encore largement désavoué aujourd’hui, n’est plus en mesure de l’emporter», a-t-il affirmé. Le président Emmanuel Macron, a appelé de son côté à un «rassemblement large, démocratique et républicain pour le second tour».

 

Gouvernement du RN ou coalition, quelle option prévaudra ? Plus que quelques heures avant que les urnes ne livrent leurs secrets. Ces dernières semaines,  l’actualité politique en France a été suivie de très près. Et notre compatriote Sébastien Diolle, qui est marié à une Française et est actuellement en France, en sait quelque chose pour avoir lui aussi porté beaucoup d’attention à ce sujet. «Les élections du dimanche 30 juin ont été particulièrement intenses. En tant qu’étranger, c’est intéressant de comparer la manière dont les élections se déroulent par rapport à Maurice. L’organisation était impeccable et la participation des citoyens était impressionnante. Je suis actuellement en vacances à la Rochelle, et depuis les élections, une certaine tension est palpable. Les discussions politiques sont omniprésentes. Les résultats ont suscité beaucoup de débats et chacun exprime ses opinions avec passion», nous confie le Mauricien.

 

Pour lui, les élections législatives 2024 en France ont marqué une étape importante dans la vie politique du pays, reflétant diverses dynamiques et tendances au sein de l’électorat : «Les résultats montrent une fragmentation continue du paysage politique français, avec plusieurs partis importants obtenant des sièges significatifs à l’Assemblée nationale. Cette diversité indique une pluralité de voix et d’opinions parmi les électeurs. Les jours suivant le premier tour ont été rythmés par une campagne très agressive pour le second tour. Le parti Rassemblement National a obtenu un franc succès, ce qui est une situation inédite en France. Le Front Populaire arrive en seconde position. Le parti du président Macron n’est arrivé qu’au troisième rang. La situation est tendue et les résultats du second tour détermineront les alliances des partis. Il est évident que c’est un vote sanction de la politique Macroniste et que le président, en décidant de dissoudre l’Assemblée, a engendré une situation périlleuse pour le pouvoir», ajoute notre compatriote, tout en soulignant que les Français sont divisés et les conversations très animées.

 

«En tout cas, ils se sont rendus plus massivement aux urnes et l’excitation est palpable devant un avenir nouveau et incertain. Ce dimanche sera certainement un jour historique pour la France. Pour conclure, je suis sûr que le RN n’aura pas la majorité. Ça va être compliqué pour nommer un nouveau Premier ministre», conclut Sébastien Diolle bien conscient que ce sont les électeurs, au final,  qui détiennent la clé du scrutin. À suivre...