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L’entraîneur Jean-Marie Bhugeerathee : «La victoire n’est pas acquise d’avance»

L’entraîneur Jean-Marie Bhugeerathee est bien conscient des nombreuses attentes autour des Jeux paralympiques. Il est l’artisan des succès de Noemi Alphonse, championne du monde du 100m et vice-championne du monde du 400m T54 dames, ainsi que d’Anaïs Angeline, vice-championne au saut en longueur T37 dames lors des Championnats du monde de para-athlétisme à Kobe, au Japon, en mai dernier.

À la suite de ces performances, le coach mauricien sait que beaucoup espèrent voir ses athlètes marquer l’histoire en décrochant une médaille paralympique, ce qui serait l’une des plus grandes réalisations sportives mauriciennes depuis la médaille du boxeur Bruno Julie aux Jeux olympiques de 2008.

 

Malgré ces enjeux, Jean-Marie Bhugeerathee, qui encadre Noemi Alphonse, Anaïs Angeline, Roberto Michel et Yovanni Philippe depuis plusieurs années, ne veut pas trompéter. Il sait que, suite aux Mondiaux de Kobe, ses para-athlètes seront attendus au tournant à Paris, et se montre prudent.

 

«Nous avons tous envie de médaille, mais il faut être réaliste : le défi sera d’un autre niveau. Ce sera difficile, mais pas impossible. Le plus important est qu’ils prennent du plaisir et soient satisfaits de leur performance. Ils savent ce qu’ils ont à faire, mais une compétition reste une compétition. La victoire n’est pas acquise d’avance. Celui qui sera le mieux préparé psychologiquement fera la différence. Cela s’est vu lors des récents Jeux olympiques. Nos adversaires savent de quoi nous sommes capables, ils se sont ardemment préparés, et nous encore plus. Tout se jouera sur la piste», affirme Jean-Marie Bhugeerathee.

 

Ce dernier espère profiter des quelques jours précédant la compétition pour effectuer les derniers ajustements, tout en observant ce que la concurrence propose. La participation mauricienne aux Grand Prix de Nottwil, en Suisse, en juin, a été très instructive. Le tacticien a pu se faire une idée des autres participants afin d’orienter au mieux la préparation finale de son équipe.

 

«L’objectif de médailles est bien présent, mais ce ne sera pas de tout repos. Maurice est un petit pays avec des moyens limités, contrairement à d’autres nations. Ici, nous avons un petit groupe d’athlètes, et pour des compétitions de haut niveau, il faut se rendre à l’étranger, alors que les nations avec une plus grande population ont beaucoup plus de sportifs. Elles sont capables d’organiser plusieurs compétitions en peu de temps et profitent de ce frottement pour progresser rapidement», remarque Jean-Marie Bhugeerathee.

 

Malgré l’éloignement de notre île par rapport au continent, le mentor national a confiance en ses troupes. Le sport de haut niveau est très exigeant, et il a été aux premières loges pendant presque une décennie pour voir ses para-athlètes monter en puissance et se distinguer sur la scène régionale, africaine, et internationale.

 

«Ça a été une belle aventure, de longues années de préparation avec des participations à de nombreux tournois, dont des Grands Prix, des Meetings, ainsi que les Jeux des îles, de la Francophonie et du Commonwealth. Si Dieu le veut, nous réaliserons quelque chose de grand, mais si ce n’est pas le cas, ce sera à Los Angeles dans quatre ans», conclut le tacticien mauricien, en référence aux cycles de développement des para-sportifs, qui atteindront leur maturité autour de 2028.