• La jalousie amoureuse : quand ça va trop loin…
  • Disparition du vol Malaysia Airlines MH 370 : c’était il y a 10 ans...
  • 13es Jeux d’Afrique : «Moris casse paquet» avec 25 médailles
  • Laura Mooneesamy : quand Gold Models va d’aventure en aventure
  • Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt
  • «Ratsitatann» : un pièce mauricienne/malgache pour «enlever le flou»
  • The Two : explosion de blues créole bientôt
  • Un jeune couple crie à la négligence médicale après le décès de son nourrisson - Kimy et Julien : «Deziem tibaba nou perdi par fot lopital»
  • Maurice vs Tchad : le Club M compte sur le soutien de son public
  • Agression mortelle à Cité Mangalkhan - Læticia Laviolette : «Lion Vibe ti deza menas mo konpanion Damien»

Les croqueurs d’or

Bradley Vincent, Aquaman en or

La quête des médailles, l’objectif principal de tout sportif, et, pour beaucoup, remporter l’or aux Jeux des îles, restent avant tout un grand moment dans leur carrière. Certains n’ont jamais réussi mais d’autres ont connu l’ivresse d’être sur le podium et d’entendre jouer l’hymne national du pays à plusieurs reprises. Parmi, nous retrouvons Roilya Ranaivosoa, Richarno Colin, Bradley Vincent et  Nicolas Li Yung Fong.

Bradley Vincent, Aquaman en or

 

Confirmation pour le nageur mauricien. Avant le début des jeux, tous les yeux étaient rivés sur Bradley Vincent. Il était celui qui avait les meilleures chances de remporter des médailles d’or dans les épreuves de natation, tout en devenant le premier Mauricien à remporter une course officielle dans le tout nouveau complexe sportif de Côte d’Or. Et il l’a fait en remportant quatre médailles d’or lors de l’édition 2019 des JIOI, pour le plus grand bonheur de nombreux Mauriciens qui ont investi les gradins de la piscine olympique, malgré le froid hivernal.  Bradley Vincent s’est distingué au 50 m nage libre, le vendredi 19 juillet, pour ouvrir le compteur mauricien à ces jeux. Par la suite, il a remis ça au 100 m nage libre, 50 m papillon et finalement au 200 m dos lors de la dernière journée de compétition, le mercredi 23 juillet. Une belle moisson de médailles pour le fer de lance de cette discipline. Des victoires qui ont fait vibrer Côte d’Or. Pour rappel, Bradley Vincent a amélioré sa récolte de 2015 à l’île de La Réunion où il avait remporté trois médailles d’or.

 

Le Mauricien, qui visait le maximum de médailles d’or dans cette édition, a rempli sa mission tout en se battant jusqu’au bout dans les autres épreuves dans lesquelles il s’est aligné. Une foule en liesse l’a poussé, et le nageur a été bien réceptif aux encouragements du public. «Ils ont été incroyables pour m’encourager et les autres membres de l’équipe. Le support du public va rendre ses jeux inoubliables pour nous tous», dit celui qui a amélioré trois records des jeux.
 

 


 

 

La revanche de Roilya

 

 

Pour la deuxième édition de suite, Roilya Ranaivosoa a décroché trois médailles d’or aux Jeux des îles. En 2015 à La Réunion, la Mauricienne était montée sur la plus haute marche du podium et sur ses terres, elle vient de réaliser une nouvelle fois le même exploit.

 

Dimanche dernier, au gymnase James Burty David à Curepipe, la leveuse de fonte avait une revanche à prendre, celle de faire oublier la perte de sa couronne africaine un peu plus tôt dans l’année. Une désillusion au goût amer et que cette championne du sport mauricien voulait plus que tout faire oublier.

 

Engagée en -49 kg, l’une des meilleures sportives mauriciennes a soulevé la barre à 80 kg à l’arraché, 97 kg à l’épaulé jeté et 177 kg au total olympique. Un résultat qui satisfait amplement la Curepipienne.

 

«C’est la médaille de l’espoir, de l’encouragement et de la fierté pour moi. Cette victoire démontre que malgré ma contre-performance aux Championnats d’Afrique, je suis capable de me relever et de revenir encore plus forte. Le fait de remporter l’or, chez moi, devant le public mauricien, et de nombreux pays est encore plus exaltant. Il n’y a pas de mots pour décrire ce qu’on peut ressentir», jubile la jeune femme.

 

La sportive se dit encore plus fière d’être montée sur la plus haute marche du podium devant ses parents. Selon elle, c’est la première fois que ses parents ont la chance de la voir de près concourir dans un jeu et en même temps de briller. «Je dois beaucoup à ma famille, notamment mes parents», ajoute la jeune femme.

 

Ces JIOI, les quatrièmes pour la jeune femme, elle les vit comme des jeux olympiques. Pour Roilya Ranaivosoa, le plus important était de faire honneur au pays et à toutes ces personnes qui ont placé leur confiance en elle. De ces Jeux elle gardera de bons souvenirs, mais aussi une pointe de tristesse vu qu’elle aurait souhaité que toutes les délégations soient réunies en un seul village des Jeux.

 

Les JIOI terminés, la jeune femme pense déjà à la prochaine étape, celle de la conquête de nouveaux titres aux Jeux africains qui arrivent le mois prochain, les championnats du monde en septembre et la qualification pour les Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. 

 


 

 

Nicolas Li Yung Fong : Seize ans de règne

 

 

La passe de cinq. Depuis les jeux de 2003 sur notre sol, le Mauricien demeure invincible dans cette spécialité. Il a prouvé une fois de plus qu’il est le maître incontesté du lancer du marteau dans l’océan Indien et entre dans l’Histoire en devenant le premier athlète à remporter cinq fois la médaille d’or dans cette discipline. Le mardi 23 juillet, il a réalisé un jet de 60m72 au stade Germain Comarmond pour devancer notre compatriote Jean Ian Carré qui a, lui, réussi une performance de 56m56.

 

Pourtant, le détenteur du record national de Maurice (63m64 depuis 2003), a connu une période de doute en 2017 avec une blessure au genou gauche. Mais ce grand fan de Liverpool avait déjà adopté l’attitude de «Never give up» et voulait être présent aux jeux. Grâce à un travail abattu avec l’aide de ses coachs Jacques Ramtanon et Gervais Ramar, sans oublier l’apport d’Éric Milazar, il devait revenir en grande forme cette année, et réalisé des jets de 62 m. Il n’a pas raté les jeux de 2019 et a contribué à sa manière à la très belle récolte des médailles dans le camp mauricien.

 

«Je dis merci à Yoven Chengebroyen et Neetish Hemoo, mes partenaires au boulot. Merci aussi à mon coach David Chaussinand, à Clermont, qui m’a hébergé pendant mon stage en France et qui m’a fait beaucoup baver pendant les réveils musculaires. Et merci aussi à Yann Chaussinand et Antoine Duc. Bien sûr à mon épouse Sabrina pour sa grande contribution. Merci à tous pour vos supports», confie le lanceur.

 

Nicolas Li Yung Fong, qui aura bientôt 37 ans, serait bien tenté de viser un sixième titre indo-océanique en 2023. Un clin d’œil à son équipe préférée, six fois championne d’Europe. Qui sait ?

 


 

Richarno Colin, le papa heureux

 

 

Richarno Colin est définitivement entré dans la légende. Le boxeur de la catégorie des -64 kg a remporté, vendredi soir, sa troisième médaille d’or aux Jeux des îles. Le Mauricien a livré un combat bien maîtrisé en finale face au Seychellois Allisop Andrique. Il s’est imposé à la faveur des juges par 4-1.

 

Mais ces Jeux des îles ont une autre dimension pour ce père de famille de 32 ans. La raison, l’aîné des frères Colin vient d’être papa pour la quatrième fois. Sa femme, Selvanille, a accouché, le 17 juillet, d’un petit garçon que Richarno appelle fièrement Junior. 

 

L’arrivée d’un nouveau-né est toujours synonyme de joie, d’autant plus que ce dernier a vu le jour à la même date que son papa. Ce bonheur et cette joie ont grandement contribué au succès du Mauricien durant la compétition. Il a été  impressionnant sur le ring du gymnase de Vacoas en remportant, magistralement, ses combats.

 

«Je viens d’être père pour la quatrième fois. J’ai eu un fils que j’ai vu uniquement le premier jour, et, après, j’ai dû rejoindre la délégation, car je devais me concentrer sur la compétition. Maintenant, il y a cette médaille qui a suivi, c’est vraiment du pur bonheur. J’ai hâte maintenant de retrouver ma famille», jubile Richarno Colin avec sa nouvelle breloque autour du cou.  

 

Le boxeur de 32 ans participe, cette année, à sa quatrième édition des JIOI. Présent parmi l’élite depuis plus d’une dizaine d’années, le champion d’Afrique de 2011 avance que cette victoire aux jeux est le fruit de longues heures de travail. «Nous nous sommes beaucoup sacrifiés pour arriver à ce résultat et c’est un réel plaisir d’avoir remporté ce titre. Je remercie ma famille, mon sponsor Phoenix Beverages Ltd, le ministère de la Jeunesse et des sports, l’Association mauricienne de Boxe, les entraîneurs et tous les Mauriciens», commente le Vacoassien.

 

Le sportif tient à remercier le public qui s’est déplacé au Centre national de boxe pour soutenir les boxeurs. «Sa piblik-la dife. Il a fait le boulot et nous a portés durant la compétition. Un grand merci à toutes ces personnes», conclut le triple médaillé des JIOI.