«Ça va bien.» Dixit Kobita Jugnauth, lorsque nous la rencontrons jeudi, dans l’enceinte de la SSS de Quartier-Militaire où son époux Pravind Jugnauth, leader du MSM, vient d’être élu. Détendue, elle affiche un grand sourire, échange quelques mots et gestes tendres avec son mari à qui elle accorde un soutien inconditionnel. Ses trois filles Sonika, Sonali et Sara en font, évidemment, de même.
Kobita a toujours été aux côtés de Pravind, même dans les moments les plus difficiles, et n’a jamais flanché. Même lorsque des «rumeurs» sur sa personne ont alimenté la campagne électorale dernièrement. À ce sujet, elle lancera aux journalistes qu’elle «considère que les adversaires étaient désespérés au point de tomber dans cette bassesse». Cette épreuve, son époux et elle l’ont balayée d’un revers de main. Aujourd’hui, elle préfère se concentrer sur l’essentiel et savourer la victoire de son compagnon et de l’Alliance Lepep : «Le peuple a voté de manière intelligente. Pravind a fait un exploit dans la circonscription no 8 et dans le pays.»
À l’instar de sa belle-mère, lady Sarojini, qui est pour sir Anerood Jugnauth «l’épaule rassurante» sur laquelle il peut s’appuyer en toutes circonstances, Kobita Jugnauth connaît l’importance de la famille dans ces moments où le stress et la tension sont à leur maximum. Comme ce fut le cas durant la campagne électorale avec les nombreuses obligations de son mari : les porte-à-porte, congrès et autres réunions. Depuis trois jours, même si la pression est tombée, l’épouse de Pravind Jugnauth ne cache pas, dit-elle, avoir «beaucoup à faire en ce moment». Mais comme à chaque fois, elle sait qu’elle pourra compter sur chaque membre de sa famille.
«C’était important pour moi»
C’est aussi le cas pour Ivan Collendavelloo, leader du Muvman Liberater, qui a eu la surprise de voir son fils cadet, Irvin, 21 ans, débarquer à un rassemblement à Cité-Trèfles, lundi soir. «C’était important pour moi d’être là pour le soutenir. Participer à des élections en tant que candidat demande à la fois de l’effort physique et mental. Il a été très content de me voir, d’autant que c’était une surprise, car il n’était pas au courant de ma venue», confie le jeune homme qui a atterri à Maurice le jour même. Il a fait le déplacement de Bristol, en Angleterre, où il étudie le droit. Savoir qu’on peut compter sur des proches est, selon lui, primordial : «Depuis le début de la campagne, on faisait en sorte de se parler au moins une fois par semaine. J’ai d’ailleurs été bouleversé lorsque j’ai appris qu’il avait eu un accident au début de la campagne. Heureusement, ce n’était pas grave.»
Depuis qu’il est là, Irvin a aussi mis la main à la pâte : «Lundi, nous sommes restés sur le terrain jusqu’à 3 heures du matin. Je suis très content d’avoir pu partager ces quelques moments avec mon père. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont voté pour lui et aussi tous ceux qui ont travaillé avec lui. Par rapport à l’avenir, je n’ai pas de doute qu’il saura gérer comme il sait très bien le faire.»
Jennifer Duval, l’épouse de Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, a aussi été très présente ces derniers temps, aux côtés de son époux et de son fils Adrien, tous deux candidats victorieux aux législatives. Eh oui ! Cette fois, elle a dû accorder une attention particulière à deux des siens en campagne, donner du réconfort, du soutien, accompagner, veiller. Mais pour elle, c’est tout à fait normal. Il y a quelque temps, elle nous parlait d’ailleurs du soutien et de la présence de la famille, qui sont très importants dans ces moments-là : «Je pense que c’est comme ça pour tout le monde», confiait-elle en faisant référence, notamment, aux discussions qui tournent autour de la politique lorsque toute la famille – ses trois enfants Alexandre, Stéphanie et Adrien ainsi que Xavier-Luc et elle – se réunit.
Xavier-Luc Duval, qui est arrivé en tête dans la circonscription n°18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), reconnaît aussi le rôle de la famille qui est «primordial» lorsqu’on fait de la politique. «Il faut pouvoir compter sur nos proches», nous dit-il, en ajoutant qu’il n’a pas manqué de donner quelques conseils à son fils qui a, lui, brillé au no 17 (Curepipe-Midlands) : «C’est un bon garçon et je n’ai pas de souci à me faire. Je lui ai dit qu’il faudrait qu’il continue à tracer sa route, que ce soit en politique ou dans la profession (le droit) qu’il a choisi d’emprunter.»
Mais comme pour les autres politiciens, le jeune Adrien, qui en est à sa première candidature à 24 ans, pourra toujours compter sur le soutien de sa famille. Un soutien indispensable.