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Mon expérience de la quarantaine

11 mai 2021

«En quarantaine, j'étais très stressée mais j'évacuais en pratiquant régulièrement de l'exercice physique qui est efficace contre les pensées stressantes. Renforcer ma résilience a été le meilleur moyen pour moi de gérer cette situation», confie Laura Béatrice Louis.  

Une épreuve. Une expérience. Un cap à passer. Se retrouver loin de sa maison, dans un nouvel environnement, seul, loin de sa famille, de ses proches, isolé/e de tous. Il y a cette coupure de tout, le fait de quitter son quotidien, de perdre ses repères et ses habitudes pour 14 jours ou plus, de mettre un frein à ses activités quotidiennes... Puis, il y a l'angoisse, les doutes, les questions... L'idée de savoir que le virus rôde, surtout quand vous avez été un «cas contact». Il y a des interrogations : «Est-ce que j'ai chopé ce virus ou pas ?» ; «Est-ce que je vais développer des symptômes ?» ; «Est-ce que je vais être hospitalisé/e ?»

 

Il y a l'attente, après chaque test PCR, de voir ce personnel en blanc qui gravite autour de soi, le fait d'être dans l'incertitude avant que ne tombent les résultats et les longues journées qui défilent avant d'être «libéré/e». Il y a également tout ce qu'on entend autour : les informations sur le virus, le nombre de contaminés ou encore quand une personne perd son combat contre le virus, à l'hôpital ou en quarantaine – une dure réalité il y a quelques semaines –, sans oublier les témoignages des familles endeuillées. Se retrouver en quarantaine est tout sauf une partie de plaisir. Et ceux qui l'ont vécu le reconnaissent : il s'agit d'une expérience qu'ils ne sont pas près d'oublier.

 

«Je sors grandie et forte de cette épreuve», nous confie Laura Béatrice Louis qui, pendant deux semaines, a été confrontée à la réalité de ceux qui, comme elle, se sont retrouvés sur la route du virus. «Je suis sortie de quarantaine le mercredi 21 avril et pendant sept jours, je suis restée encore en isolation chez moi. C'est le mercredi 28 avril que j'ai fait mon dernier test PCR», poursuit la jeune femme qui, depuis, a retrouvé sa sérénité et son train-train quotidien.

 

«En quarantaine, j'étais très stressée mais j'évacuais en pratiquant régulièrement de l'exercice physique qui est efficace contre les pensées stressantes. Renforcer ma résilience a été le meilleur moyen pour moi de gérer cette situation. Ma perception des choses a aujourd'hui changé. Je me suis rendu compte que les situations stressantes offrent souvent des occasions d'épanouissement personnel.Le fait de rester optimiste, de ne pas sombrer dans le pessimisme et de générer une ambiance où la force est dominante, m'a beaucoup aidée», raconte Laura Béatrice Louis qui a mis à profit ses différents centres d'intérêt pour passer le temps pendant son isolement. «Je regardais les infos à la télé, j'écoutais de la musique, je dessinais, je m'adonnais à la lecture, je mettais en pratique des techniques de relaxation comme la respiration profonde, la méditation et je faisais des exercices physiques comme la Zumba. Bien sûr, être en contact avec mes proches à travers des appels vidéo était primordial...»

 

Malgré toute la force qu'elle a, Laura Béatrice Louis ne cache pas avoir eu des moments difficiles : «Le plus dur pour moi a été d'être loin de chez moi...» Il fallait aussi faire avec les mauvaises nouvelles : «J'étais très triste quand j'entendais un décès. Je présente d'ailleurs mes sincères condoléances aux familles touchées.» Pour faire face, la jeune femme se faisait aussi un devoir de parler de son expérience sur les réseaux sociaux : «C'était important pour moi de communiquer avec mes contacts, de les rassurer, de leur donner de mes nouvelles et de répondre à leurs questions...»

 

Elle le sait, elle n'oubliera jamais cette expérience...

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