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Paris 2024 : les Mauriciens dans l’ambiance des Jeux

28 juillet 2024

Ovesh Purahoo : «Les étoiles plein les yeux»

 

Le nageur Ovesh Purahoo fait partie des premiers athlètes mauriciens à avoir pris ses quartiers au Village des Jeux. Participer aux Jeux reste l’aboutissement d’un rêve pour le jeune homme de 22 ans. «Le rêve olympique a toujours été présent, mais c’est aussi l’aboutissement de toute une vie de travail, d’effort et de sacrifice. Le village est grandiose. Il y a beaucoup à faire et il y a plein d’athlètes de différentes nationalités. J’ai eu la chance de rencontrer le tennisman Andy Murray. Nous étions un petit groupe de trois Mauriciens et il nous a gentiment approchés pour nous demander des pins de Maurice. C’était super de rencontrer un athlète aussi exceptionnel», commente Ovesh Purahoo.

 

Malgré toutes les distractions au village, le jeune sportif ne se laisse pas griser par l’atmosphère et garde la tête sur les épaules. Il participe aux JO pour côtoyer et apprendre des meilleurs. «Le premier jour,  j’étais comme un enfant. J’avais les étoiles plein les yeux, mais je me suis rapidement repris. J’ai un objectif celui de faire mon meilleur temps et aussi apprendre des autres nageurs. Il y a plein de petites choses qu’ils font qui peuvent nous servir à l’avenir. C’est bien de voir comment ils se préparent avant l’échéance, les échauffements et d’autres techniques. Ce sont des d’informations qu’on n’a pas devant un écran qui peuvent être utiles pour la suite. Il faut être sur place pour les découvrir», souligne celui qui poursuit ses études au Canada.

 

Même s’il avance que tout va pour le mieux, Ovesh Purahoo a quand même un regret. Celui de ne pas avoir son coach Baylee Munro à ses côtés durant les Jeux. Comme tout sportif, le Mauricien aurait souhaité avoir le support du technicien canadien qui l’encadre depuis qu’il est parti faire ses études au pays du sirop d'érable. «Je n’ai rien contre le coach Idriss Sufraz qui nous accompagne de tout son possible, mais comme mon entraîneur m’a encadré ces trois dernières années, il me connaît bien et son support aurait été un plus notamment sur le plan moral», soutient le jeune nageur. 

 

Ayant connu l’ambiance des JIOI, les JO vont au-delà de ce que le jeune sportif a pu connaître dans sa carrière de nageur. Ovesh Purahoo sera en compétition le 30 juillet sur le 100m nage libre messieurs.

 

Julie Paturau : «Une expérience indescriptible»

 

En 1992, Pascale Paturau participait aux Jeux olympiques de Barcelone en voile. Elle reste la seule Mauricienne à représenter le pays dans cette discipline aux JO jusqu’à la qualification de Julie Paturau et de Jean de Falbaire en kitesurf pour les Jeux de Paris. 32 ans après, Julie Paturau éprouve une grande fierté à marcher sur les pas de sa mère. La kitesurfeuse prendra part aux épreuves de kitefoil du 4 au 8 août dans les eaux de Marseille.


Comme tous les athlètes qui participent aux JO pour la première fois, Julie Paturau est surprise par l’immensité de l’évènement. «C’est une fierté d’être arrivée là, ça représente tout le travail de ces quatre dernières années. Ça m’a aussi fait un choc de voir tous ces athlètes dans le village, portant les couleurs de leur pays. C’est une expérience indescriptible. L’ambiance est superbe. J’ai rencontré plein de participants, dont certains qui ont déjà fait plusieurs fois les Jeux. C’est une chance inouïe de pouvoir faire connaissance avec eux», confie la sportive.

 

La jeune femme est aussi impressionnée par l’organisation et les installations mises à la disposition des participants. Julie Paturau est en France depuis le mois d’avril, pour parfaire sa préparation à Hyères avant l’entame des JO. Si les premiers mois n’étaient pas de tout repos, l’athlète au moral d’acier s’est accrochée afin de pouvoir entamer les Jeux parisiens dans les meilleures conditions possibles.

 

«Le foil est un sport super difficile et très spectaculaire en même temps. On atteint des vitesses impressionnantes sur l’eau, les hommes peuvent aller jusqu’à 70 km/h. À cette vitesse, l’eau se dresse comme un mur. Mais malgré la vitesse, ça reste un sport gracieux, magnifique à suivre avec les grands voiles colorés», révèle Julie Paturau.

 

Profitant de son séjour en France, Julie Paturau a eu l’opportunité de s’entraîner à Marseille et sait d’avance ce qui l’attend. «Je me suis entraînée à Marseille ces dernières semaines et les conditions sont difficiles, mais je vais faire de mon mieux, en essayant de me dépasser personnellement et de ne pas faire d’erreurs. Les adversaires ont un niveau très élevé, mais ils seront dans la même situation. Je vais profiter pour enrichir mon expérience et en même temps prendre du plaisir à pratiquer ce sport afin que les Jeux restent un moment mémorable», commente la kitesurfeuse.

 

La jeune femme n’a pas manqué de rendre hommage à ses parents et ses proches pour leur soutien et pour lui avoir transmis leur passion de l’océan et des sports nautiques. Elle remercie également ses sponsors à savoir Terra, Awanam, Out of the Blue et IBL qui la soutiennent dans cette aventure olympique.

 

Noa Bibi :  «Je ne suis pas là pour faire de la figuration»

 

Il est le dernier athlète quadricolore à avoir obtenu une participation à ces 33es Jeux olympiques. Le sprinteur Noa Bibi aura l’attention de tout un peuple sur lui lorsqu’il foulera la piste synthétique du Stade de France dans la matinée du 3 août pour les préliminaires du 100m messieurs. Le sportif de 23 ans, qui découvre les JO pour la première fois de sa carrière, est conquis par l’atmosphère de ce rendez-vous planétaire.

 

«Il n’y a rien à dire, que ce soit au niveau de l’organisation comme au sein de l’équipe, il y a une bonne ambiance, on est bien installé et on profite au maximum des facilités mises à notre disposition.  Les JO restent le plus grand évènement sportif de la planète. C’est un rêve d’enfant qui se matérialise et je ne suis pas là pour faire de la figuration. J’ai eu une invitation qui compte beaucoup, car je me suis donné à fond pour le mériter. Ce n’est pas donné à tout le monde de faire partie de ces 10 000 athlètes, mais pas impossible non plus de participer à cette manifestation. Il faut bosser dur pour arriver là», révèle Noa Bibi.

 

S’il est content de représenter le pays à cette échéance, Noa Bibi éprouve quand même quelques regrets. Celui de ne pas avoir son entraîneur Stephan Buckland à ses côtés pour l’encadrer durant ces Jeux. Le jeune homme pense que l’expérience de son mentor aurait été un plus pour lui à Paris.

 

«Je n’ai aucun reproche à faire aux membres et responsables de la délégation qui font de leur mieux pour que notre séjour se passe bien, mais quand on participe à un évènement de cette envergure et à ce niveau, il est toujours bon d’avoir le support de son entraîneur. Le coach vous connaît bien et sait comment vous aiguiller quand il le faut. Son soutien est un apport moral très important, car il vous a accompagné durant la préparation, il sait comment tirer le meilleur de vous au moment opportun», souligne le sprinteur.

 

Malgré ce manque, le jeune sportif reste focalisé sur la compétition. Il a hâte d’en découdre même s’il a de l’admiration pour certain de ses adversaires. Noa Bibi a envie de surprendre ses concurrents. Ayant réalisé un 10’17 lors des demi-finales des Championnats d’Afrique, le Mauricien souhaite aller le plus loin possible aux Jeux.

 

Rémi Feuillet : «Les JO restent un évènement à part»

 

Il était présent à Tokyo il y a trois ans et participe à ses deuxièmes Jeux Olympiques cette année dans sa ville à Paris. Le judoka Rémi Feuillet se réjouit de cette deuxième participation et attend de voir le public venir chauffer les athlètes sur les sites de compétitions. 

 

Cette deuxième participation, le Mauricien la prend très à cœur. Il espère passer le premier tour et aller le plus loin possible dans cette campagne. «Les JO restent un évènement à part, et je suis heureux de faire partie des participants. Je vais donner le meilleur de moi-même afin d’aller le plus loin possible dans ce tournoi», commente Remi Feuillet.

 

Avant d’aborder cet évènement, le vice-champion d’Afrique en titre a effectué une préparation en Allemagne afin de se mettre dans les conditions optimales pour la compétition. Il montera sur le tatami le 31 juillet et sera opposé à l’Estonien Klen Kristofer Kaljulaid chez les messieurs -90kg à l’Arena du Champ-de-Mars.

 

«J’attends le début de la compétition et je ne me mets pas la pression. La préparation s’est bien passée, nous avons d’abord mis l’accent sur la quantité avec un gros volume de travail, puis sur la qualité pour l’affûtage. Je veux aller le plus loin possible dans ce tournoi. En attendant, je reste concentré et je profite de ce beau village des Jeux où tout est bien organisé dans une bonne ambiance », révèle Rémi Feuillet.

 

Le judoka aura à ses côtés le Directeur technique national (DTN) Gabriel Sapta. Le technicien belge a suivi à distance la préparation du Mauricien et a déjà coaché le judoka lors des Jeux des îles de l’océan Indien à Madagascar en 2023. Une collaboration qui ne pose aucun problème pour le judoka, qui se réjouit d’avoir un entraîneur avec lui lors d’une compétition majeure. 

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