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Par Qadeer Hoybun
28 juillet 2020 23:12
Le football anglais passionne des millions de personnes à travers le monde et en particulier les équipes qui forment le Big Six. Cette ferveur pour le foot se transmet de génération en génération au point de faire partie intégrante de notre ADN. Chez les Toussaint, cet amour du ballon rond et de Liverpool Football Club est bien ancré dans la famille.
«Mon père, Jean Toussaint, était un grand fan de Liverpool et très tôt nous avons baigné dans cette ferveur des Reds des années 70 et 80. Mon frère est un membre du fan club, ma sœur et moi-même sommes tous devenus des inconditionnels des Kops», commente Stephan Toussaint.
Aujourd’hui, avec l’internet, les réseaux sociaux et les progrès de la technologie, on peut suivre un match en direct ou avoir tous les détails en instantané. Mais, à l’époque, tous les gens n’avaient pas la télévision à la maison. Les directs étaient pour les grandes occasions et ceux qui en possédaient invitaient de temps en temps les voisins ou les proches à venir suivre les rencontres.
«On lisait les journaux à l’envers, le sport d’abord avec les résultats, les infos et le classement puis on retournait à l’avant avec les actualités. On suivait les rencontres à la radio. C’était un peu notre grand écran. On ne voyait rien mais on écoutait les commentaires du présentateur tout en espérant entendre "goal"», se souvient le ministre des Sports.
Le dernier sacre de Liverpool en championnat remonte à 1990. Depuis, les Reds ont connu une longue traversée du désert ponctuée tout de même par des succès en Ligue des Champions, en FA Cup, en League Cup, en Coupe de l’UEFA, en Super Coupe et en Coupe du monde des Clubs. Des prestations qui ont permis aux supporters de ne jamais lâcher leur équipe. «C’était dur à passer. Il y a eu des moments forts en émotions comme rattraper un retard de 3-0 en une finale de la Ligue des Champions avant de l’emporter. D’autres pénibles à passer avec des matches qu’on aurait pu gagner contre des petites formations. Chaque année, on disait ”next year” mais au fond on avait mal. Mais c’est grâce à l’enthousiasme de mes trois enfants, tous des fervents supporters de Liverpool, que j’ai pu tenir le coup. Ils n’ont jamais vu leur équipe couronnée championne d’Angleterre et pourtant ils ont toujours cru que ce jour viendra. Ce sont eux qui m’ont porté pendant ces années», avoue le Curepipien.
A 47 ans, Stéphan Toussaint a vu passer de nombreux visages au LFC. Le grand Kenny Dalglish (King Kenny) restera le joueur qui l’a le plus marqué, mais il y a, aussi, le calme et l’assiduité du manager, Brendan Rodgers et du travail qu’il a commencé avec l’équipe. A ne pas oublier, son successeur, Jürgen Klopp. Un fin tacticien qui est, grandement, apprécié par ses joueurs. Cette confiance, cette entente sont les éléments qui ont contribué à la victoire des Reds. Ajouter à cela un jeu collectif et la capacité de la défense et du milieu de terrain à marquer des buts importants.
«La saison dernière nous étions tristes d’être passés tout près du sacre. Mais nous savions que cette année allait être la bonne. Et dès l’entame de la saison, il n’y avait plus de doute, nous savions que le titre était pour nous. Nos adversaires ont essayé de nous empêcher en nous envoyant le coronavirus (rires), mais la victoire était écrite d’avance», relate Stéphan Toussaint sur un ton amusé.
Comme tous amateurs de football, le ministre aime, lui aussi, taquiner les fans des autres équipes. «C’est une bonne guerre entre passionnés. Au bureau, je suis entouré de fans de Manchester United, pas besoin de vous dire que moi aussi “mo manz latet inpe”. Ceux d’Arsenal se font discrets pendant que les Citizens se tiennent à distance», embraie le ministre.
Assister à un match de Liverpool dans son antre d’Anfield Road et rencontrer les joueurs est un rêve que caresse Stephan Toussaint depuis toujours. Il aimerait bien faire le voyage avec sa famille quand la situation le permettra. Pourquoi pas “next year” ! «Enfin si le coronavirus le permet», soupire le ministre.
En attendant, il se contente de ses rencontres avec les anciennes gloires qui ont foulé le sol mauricien comme Bruce Grobbelaar entre autres. Des rencontres, mais aussi des émotions qu’il souhaite à toutes personnes qui ont une passion dans la vie d’avoir la chance de vivre.
Liverpool, champion d’Angleterre, ce n’est qu’un début. Le ministre Toussaint est certain que les temps glorieux sont de retour à Anfield et que Jürgen Klopp s’est déjà armé pour la nouvelle saison. “Next Year Then!”
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