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Sydney Ladouce : Il était une fois... TIZIL

25 août 2021

«Nous cherchons constamment à dépasser notre propre limite et cette gamme iconique s’inscrit dans l’ensemble de l’Histoire et de la culture mauricienne. Ce n’est que le début, les prochaines gammes arrivent», confie Sydney Ladouce.

Qui suis-je ? «Je m’appelle Sydney J. Ladouce, je suis le fondateur de TIZIL, une marque de baskets écologiques et solidaires, inspirée de l’île Maurice. Je suis d’origine polonaise et mauricienne, et je vis à Paris. Passionné par l’Histoire, j’ai fait une Licence d’Histoire à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Actuellement, je suis entrepreneur engagé et créateur de mode.»

 

À la découverte de TIZIL, une marque écoresponsable et solidaire : «Ce projet est né en pleine crise sanitaire. Comme beaucoup d’entre nous, je me suis retrouvé confiné, face à moi-même, en toute solitude. C’était le meilleur moment pour moi de faire une longue introspection et de mieux me connaître. Alors, j’ai lu une quarantaine de livres, déconstruit tous mes plafonds de verre. Sensible à l’injustice et aux inégalités, j’ai décidé d’avoir un impact social et économique à Maurice, mon pays d’origine, mon pays de cœur. Ce projet est né du constat que les inégalités sociales augmentent, que notre système sociopolitique est en pleine crise et que c’est à ma génération d’innover et de changer les choses en proposant de nouvelles solutions.»

 

Autour d’un concept : «L’esprit TIZIL ? TIZIL veut dire petite île et c’est une référence ultime à l’île Maurice. L’essence même de la marque se caractérise par la revalorisation de la culture séga, de la culture mauricienne. Séga vient du swahili “tchéga” qui veut dire “retrousser les manches” ; c’est un geste typique des danseuses de séga, de la musique séga et des robes de séga. Nous réinventons l’élégance du séga à travers la mode ; TIZIL est donc le pionnier de la mode mauricienne. L’esprit de TIZIL est la réunification de la pérégrination de l’océan Indien. C’est un regard éclectique sur Maurice, l’Afrique et le monde. Nous sommes la mode mauricienne, avec des valeurs écologiques, car l’ensemble de nos produits est réfléchi pour réduire au maximum notre impact carbone et nous utilisons plus de 85 % de produits recyclés : semelles recyclées et recyclables à 100 % ; cuir haut de gamme, durable et résistant ; le pinatex, notre cuir végan fait à partir d’ananas. Nous souhaitons unir nature et culture, unir le respect de la nature à une inspiration de la culture mauricienne.»

 

ZUL, quelques explications : «Éponyme de mon père, la gamme ZUL est notre première basket iconique haut de gamme. Le concept est que la basket que nous proposons est ancrée dans l’Histoire et dans mon histoire. La forme à l’arrière représente la Tour Eiffel et la capitale mondiale de la mode : Paris. Et nous avons découpé le cuir d’une certaine manière afin de représenter Le Morne Brabant. Étant descendant d’esclave, il était important pour moi de représenter ce haut lieu de l’Histoire de l’esclavage à Maurice. Nous cherchons constamment à dépasser notre propre limite et cette gamme iconique s’inscrit dans l’ensemble de l’Histoire et de la culture mauricienne. Ce n’est que le début, les prochaines gammes arrivent...»

 

Un engagement social : «Nous avons créé le programme #TIZILDEVELOPMENT au sein de notre marque. Il fonctionne en deux temps. Dans un premier temps, à chaque produit acheté, nous nous engageons à verser 5 euros au programme. Ce fonds solidaire nous permet de redistribuer l’argent dans des projets associatifs et/ou solidaires. Dans un second temps, nous travaillons de deux manières différentes. D’une part, nous avons noué des partenariats avec cinq associations qui travaillent dans cinq domaines différents : l’accès alimentaire, l’accès à l’hygiène, l’accès à l’éducation, les violences conjugales et les inégalités hommes/femmes à Maurice. Celles-ci nous proposent leurs projets et en fonction de la pertinence, nous décidons de les financer ou non. D’autre part, nous souhaitons nous-mêmes créer une librairie à accès libre dans les lieux défavorisés de Maurice.»

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