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Tuerie dans une crèche : la Thaïlande pleure ses enfants

Une fleur pour chaque petite vie brisée... Depuis le massacre qui a fait plusieurs victimes dans une crèche en Thaïlande, les hommages aux petits assassinés n’arrêtent pas. De Maurice, la Thaïlandaise Kannika Kaewkalong a aussi une pensée pour ceux qui souffrent suite à ce drame...

Les coeurs sont lourds. L’atmosphère pesante. Difficile pour la population de la Thaïlande de reprendre le cours de sa vie sans repenser à cet horrible et triste drame qui a frappé son pays le 6 octobre. Ce jeudi-là, en quelques minutes, la quiétude de cette région d’Asie a été bouleversée quand un ancien policier a fait irruption dans une crèche qui accueille des enfants de 2 à 5 ans, à Na Klang, et a ouvert le feu. L’horreur ! Conséquence : un terrible carnage. 37 personnes, dont 23 enfants, ont été tuées.

 

Un choc immense pour les habitants de cette destination connue comme étant un paradis tropical où la vie est plutôt paisible. Depuis, dans cet havre de paix, avec son marché flottant, son fameux triangle d’or ou encore les magnifiques plages de Phuket qui font rêver, c’est tout un peuple qui pleure et qui n’arrive pas à se réveiller de ce cauchemar qui a brisé de nombreuses familles. Des mères et des pères sont meurtris et la souffrance des uns et des autres, concernés directement ou pas par la tragédie, est palpable.

 

Folie meurtrière

 

Le responsable de cet acte odieux qui suscite l’incompréhension est un ancien lieutenant colonel. Après le massacre de la crèche, il s’est rendu chez lui, non loin, où il a tué sa femme et leur garçonnet, avant de se suicider. Le chef de la police nationale a déclaré que cet homme de 34 ans avait été récemment limogé de son poste en raison d’un problème lié à la drogue. L’enquête se poursuit pour en savoir plus sur les raisons qui l’ont motivé à commettre ces atrocités. Mais selon des informations dont fait état l’Agence France Presse, il aurait eu une dispute avec son épouse ce jour-là.

 

Cette triste actualité émeut le monde entier, d’autant que ce sont des enfants qui sont au coeur de cette folie meurtrière. Ces derniers jours, des moments déchirants ont arraché des larmes à beaucoup, par exemple quand les petits cercueils blancs et violets ont été transportés par camion, le mardi 11 octobre, vers un temple bouddhiste où les rites funéraires ont été observés avant la crémation. Ce jour-là, les familles endeuillées s’étaient réunies dans ce temple du nord du pays autour des corps des jeunes victimes lors d’une rare cérémonie collective. C’est en communion avec tous les Thaïlandais que ces parents inconsolables ont dit adieu à leurs enfants. Le roi de la Thaïlande, Rama X, dont l’interaction est très rare avec ses sujets, a aussi tenu à se déplacer pour montrer son soutien.

 

De Maurice, la Thaïlandaise Kannika Kaewkalong, installée chez nous depuis plusieurs années, a le coeur tourné vers son pays. «Pa kapav pa sagrin kan tann sa», dit-elle en kreol, langue qu’elle a appris à maîtriser au fil des années. Sur le Net, les réseaux sociaux ou à travers les infos, elle a, dit-elle, suivi cette actualité avec tristesse mais aussi avec colère. «C’est inimaginable ce qui est arrivé. Comment peut-on s’en prendre à des petits enfants, à des innocents ? Ils ne méritaient pas cela. Personne ne mérite cela. C’est lâche !» lance-t-elle, en ajoutant qu’elle est de tout coeur avec les familles touchées. «Je pense à ces mères et à ces pères. Je partage leur douleur. Quand je vois un enfant, je ne peux m’empêcher de penser à la souffrance de leurs parents», confie-t-elle. C’est la drogue, poursuit-elle, qui est en train de ronger les sociétés et est à la base de bien des drames. «Je me joins à tous ceux qui ont une pensée pour ces familles et ces enfants partis trop tôt», conclut Kannika, le coeur gros.

 

Les jours passent et la Thaïlande panse toujours ses blessures...