Une fille de 14 ans et son petit ami arrêtés après une agression mortelle à Vallée-Pitot - Un proche du présumé meurtrier : «Li demoralize ek regrete seki finn arive»

3 janvier 2025 19:47

Un cadavre est pesant du poids de ses regrets. Cette fameuse citation de l’écrivain français Sylvain Tesson résume parfaitement la situation actuelle du jeune homme de 15 ans qui est toujours en détention pour l’agression mortelle de Noorezah Abdoolah, la mère de sa petite amie de 14 ans, survenue en octobre au domicile de cette dernière, à Vallée-Pitot. L’adolescent est rongé par des regrets et des remords depuis ce terrible drame, nous dit un membre de sa famille. «Fet Nwel pe koste. Li pa evidan. Garson-la sa va dousman. Li demoralize ek regrete seki finn arive», selon un membre de son entourage, qui est marqué à vie par cette bouleversante histoire. Le jeune homme fait l’objet d’une accusation provisoire d’assassinat.

La police a également procédé à l’arrestation de sa petite amie, soit la fille de la victime, dans cette affaire. Les enquêteurs soupçonnent l’adolescente d’avoir donné des instructions à son petit ami de 15 ans pour tuer sa mère. Elle fait l’objet d’une accusation provisoire de «giving instructions to commit murder» devant la Children’s Court. «Garson-la fini donn so lanket. Nou finn aprann dan so statement ki lekor madam-la inn deplase apre so depar dan lakaz-la. Li ti dir ki madam-la ti tomb enn plas. Linn fini indik lapolis plas kot mama so kopinn ti tonbe, me se pa laba ki lapolis ti gagn lekor. Li ti enn lot plas. Li vreman bizar. Tifi madam-la pankor fini donn so statement. Nou aprann ki li pe sanz version sak fwa», souligne notre interlocuteur.

Akbar, époux de la victime et père de l’adolescente de 14 ans, a toujours du mal à digérer les circonstances entourant l’agression mortelle de son épouse. Ce maçon refuse également de faire des commentaires sur l’enquête. Les membres de cette famille sont toujours en état de choc. Noorezah Abdoolah, 46 ans, a succombé à une «compression of the neck» alors qu’elle se trouvait chez elle, à Vallée-Pitot. Selon le Dr Sudesh Kumar Gungadin, responsable du département médico-légal de la police, c’est un objet dur appuyé avec force sur la gorge de la victime qui a causé sa mort. Lors de son premier interrogatoire, l’adolescent a déclaré à la police qu’il avait eu une violente altercation avec la victime à deux reprises le jour fatidique.

Le jeune homme raconte s’être rendu discrètement chez sa petite amie en ce 2 octobre et être tombé nez-à-nez avec sa mère qui l’a réprimandé. Il serait alors parti de la maison mais ne serait pas rentré chez lui pour autant. Il aurait fait le guet dans un sous-bois se trouvant à côté de la maison des Abdoolah et se serait à nouveau introduit chez cette famille un peu plus tard pour rencontrer sa petite amie. La mère de cette dernière serait tombée sur eux alors qu’ils étaient au rez-de-chaussée. L’adolescent aurait ensuite eu une violente prise de bec avec elle – elle aurait même menacé d’appeler la police – avant que les choses ne prennent une tournure tragique. Le collégien précise qu’il a saisi un «enn bout plans ek apiy lor likou» de la mère de sa petite amie avant de prendre la fuite.

Il a été arrêté le lendemain alors qu’il se trouvait à son collège. La Major Crime Investigation Team a procédé à l’arrestation de la fille de la victime suivant les aveux de son petit ami. Le jour du drame, elle aurait fait croire aux membres de sa famille que des voleurs avaient attaqué sa mère. Elle a prétendu qu’elle s’était cachée dans sa chambre pour leur échapper. La police est en présence de plusieurs faits troublants la concernant. L’un d’eux est qu’elle a déjà fait l’objet d’une enquête pour «child beyond control» à la suite d'une plainte de sa mère. Les enquêteurs pensent qu’elle ne savait pas, au moment du drame, que sa mère avait pris quelques jours de congé pour rester à la maison avec elle, pour l’aider à réviser.