Le Retour. Gérard Cateaux, 69 ans, est en train de se le dire. Dans ce livre, qui vient de paraître, l'homme énumère avec les mots pas mal de souvenirs, notamment son enfance, sa vie d'étudiant et son séjour à Madagascar. «Je crois que l'on porte en soi ce que l’on veut transmettre. Mais bon, je dois avouer que j'étais un peu paresseux à mettre tout ça sur papier. Ma fille m'a harcelé pour que je m'y mette et quand j'ai débuté, tout était comme neuf, même les vieux clichés. De plus, l'écriture du livre n'était pas très conventionnelle. Je n’avais pas de canevas, ni de structure ; tout était fluide, car, en fait, tout était là», explique Gérard Cateaux, auteur et journaliste, qui a été rédacteur en chef de l’hebdomadaire Week-End et a travaillé chez Top FM.
Le Retour, de quoi ça parle déjà ? «On peut dire que c'est un livre qui parle de trois étapes de ma vie, qui sont pour moi trois voyages importants. On a donc l'enfant qui quitte Vacoas dans les années 50 à l'âge de 6 ans, le jeune homme qui fait ses études au collège Royal de Port-Louis, et l'homme qui s'en va comme enseignant à Madagascar», raconte notre interlocuteur.
Justement, ces longues années remplies de souvenirs sont bien les forces du livre. Car, au-delà de l'aspect personnel de l'entreprise, lire Le Retour équivaut à plonger dans ce letan lontan bien de chez nous, avec des calèches et des trains, rendu encore plus mémorable par le ton léger de l'ouvrage et, bien sûr, toute cette galerie de personnes qui ont marqué la vie de l'auteur : son inévitable Tante Bijoute, son grand-père conteur Gaby, «l'homme à éviter» Dédé, Rashid Beebeejaun et tous les potes comme Dawood Rawat ou encore Manou Bheenick.
Le Retour, c'est tout ça à la fois.