Publicité

Île Courts 2015 : De belles paroles vers l’évolution

11 octobre 2015

Des films d’ici et d’ailleurs, des émotion, et des belles paroles, en attendant l’année prochaine.

 On a parfois l’impression que le monde entier s’est invité chez nous. C’est un peu ça le Festival île Courts. Car, après tout, le cinéma, c’est bien souvent le monde. La dernière édition, la huitième déjà, a pris fin hier et, justement, on en a vu du monde !

 

Tout d’abord, il y avait ces personnes déterminées à amener le cinéma vers de meilleurs horizons, comme l’a souligné Amal Sewtohul, président de l’Association Porteurs d’Images qui organise l’événement à nouveau : «Les Mauriciens sont de grands consommateurs de films, mais cette consommation se fait sans grande connaissance du langage cinématographique (…) De plus, les gens regardent trop de blockbusters et n’ont plus d’intérêt à découvrir les classiques.…Il faut changer cela.

 

Et le festival peut amener à la formation et le côté pédagogique du cinéma. L’association du gouvernement est vitale pour cela.» L’invité du festival cette année est le réalisateur Newton Aduaka, originaire du Nigeria. Lors de la cérémonie d’ouverture, il n’a pas manqué de rappeler l’importance du cinéma, en ces temps où des pays accueillent des réfugiés – son épouse est très impliquée dans ces activités : «Nous devons garder foi dans le cinéma, car c’est le cinéma qui, dans les années qui viennent, parlera de cette crise de refugiés. J’espère que ma venue à Maurice encouragera justement les cinéastes à raconter leurs propres histoires.»  

 

Le monde, celui de l’île Maurice, s’est aussi déplacé pour aller à la rencontre du cinéma. La gratuité des projections aidant, pas mal de monde s’est retrouvé pour les projections en plein air, que ce soit à Chemin-Grenier, au Plaza ou à Tamarin, et pour celles à l’université de Maurice. Amal Sewtohul fait d’ailleurs ressortir qu’à Maurice, «la formation à l’image concerne plutôt des domaines comme la communication et les médias. Or, le cinéma est un univers en lui-même».

 

Les choses semblent donc avancer dans le bon sens avec l’affluence, l’esprit et la participation de l’université de Maurice. Rendez-vous l’année prochaine pour, on l’espère, d’autres belles choses.

Publicité