Parlez-nous des débuts de ce projet ?
Je me suis mis à l’écriture alors que je m’apprêtais à prendre ma retraite après une carrière longue de 42 ans remplie de souvenirs et de cet engagement au service de l’ordre et la paix dans notre île Maurice chérie. Il en est de même quand je rendis mon tablier après cinq ans à la tête des services pénitentiaires, réputés pour leur monde mystérieux. Ces deux exercices ont accouché de deux livres intitulés respectivement Lettres de mes casernes et Fenêtres ouvertes sur la prison mauricienne, destinés à mes proches et anciens collègues, aux détenus et au public en général. Cette expérience acquise m’a permis de songer à mettre noir sur blanc les souvenirs des deux décennies de mon enfance-adolescence que je considère comme les plus belles années de ma vie.
Comment s’est passé le processus d’écriture (recherches, style, etc...) ?
L’exercice s’est déroulé dans les meilleures conditions. Bénéficiant des conseils précieux de mon ami d’enfance Jean-Clément Cangy, pour les corrections et les conseils précieux. J’ai pris un peu de temps et j’ai évité de me mettre la pression.
Il y a eu plusieurs ouvrages sur le Ward IV, voire même des conférences sur cet endroit dans le passé. En quoi votre livre est-il différent de tout ce qui a été écrit et dit sur le sujet auparavant ?
Vous avez raison ! Nombreux sont mes illustres prédécesseurs, Edouard Maunick, Rivaltz Quénette, Emmanuel Juste, et tant d’autres, des écrivains de renommée internationale qui ont écrit sur le Ward IV. Ils étaient d’une autre génération avec un regard différent de la société à leur époque. Je me trouve plus dans la peau d’un conteur de ses souvenirs d’enfance, j’espère que le lecteur appréciera.
Parlez-nous un peu de votre actu, votre quotidien après votre carrière en tant que commissaire des prisons ?
Aussitôt libéré de mes responsabilités au niveau de l’univers carcéral, je me suis retrouvé président de deux ONG engagées dans le combat contre la toxicomanie, au niveau de la sensibilisation, de la prévention et de la réhabilitation des jeunes de plus en plus nombreux à se faire avoir. J’ai aussi rattrapé mon temps auprès de ma famille, dont mes huit petits enfants, j'ai jardiné et j'ai savouré les sessions de nage très tôt le matin en compagnie des Early Swimmers à la Pointe de Pointe-aux-Sables.
D’autres projets après ce livre ?
Pourquoi pas ! Certainement après un long répit. J’ai déjà deux sujets en tête : le scoutisme à Maurice et le John Kennedy College que j'ai fréquenté.
Livre disponible en librairie à Rs 500.