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Prochainement | Raman Raghav 2.0 : Un assassin parmi nous

26 juin 2016

Vingt-trois meurtres ont été commis en 1966 et une douzaine jusqu’à 1968. Un «record» pour Raman Raghav, un dangereux psychopathe qui a sévi dans les années 60 dans la Grande Péninsule. Son mode opératoire : il assassinait les sans-abri dans leur sommeil de façon brutale. Arrêté en 1968 et traduit devant la justice, Raman Raghav a été incarcéré à la prison de Yerwada Central, à Pune, en Inde, où il est mort en 1995 suite à une insuffisance rénale.

 

L’Inde ne s’est pas remise des atrocités commises par ce meurtrier et Anurag Kashyap, cinéaste habitué à réaliser des films qui sortent des sentiers battus, nous plonge dans l’univers sanglant de Raman Raghav avec Raman Raghav 2.0.Bien que l’on soit habitué au monde obscur d’Anurag Kashyap – on a eu droit à Ugly, qui parle d’un enlèvement, et Gangs of  Wasseypur, qui dépeint la vie d’une bande de voyous –, cette fois, on a droit à un univers cruel, voire apocalyptique, où les crimes sont commis avec sang-froid.

 

Le réalisateur mise sur un décor sombre et situe son film dans les bidonvilles où la misère est omniprésente. Cette représentation de la violence où un tueur fracasse le crâne de ses victimes à coups de barre de fer donne la chair de poule. Raman Raghav 2.0, qui a été présenté en avant-première à Cannes cette année, a suscité l’admiration et le Hollywood Reportera même écrit que ce film est une pure merveille et qu’Anurag Kashyap est l’«India’s most exciting crossover filmmaker».

 

La vision du réalisateur se reflète à l’écran par les performances brillantes des deux protagonistes du film, Nawazuddin Siddiqui et Vicky Kaushal. Alors que le premier nommé se met dans la peau du tueur impitoyable, le second se cantonne dans le rôle du policier qui a pour mission de stopper le massacre.

 

Après Badlapur, dans lequel il avait interprété un cambrioleur qui tue un enfant par erreur, ou encore Talaash, où il incarne un proxénète, Nawazuddin Siddiqui renoue avec ses rôles antihéroïques. On peut dire qu’avec son sourire machiavélique, il accroche. Mais l’acteur n’a pas seulement joué des rôles de méchant. Il a aussi joué les gentils dans Bajrangi Baijaan(c’est lui qui a aidé le pauvre Salman Khan au Pakistan) ou encore dans Kahaani(c’est avec son aide que Vidya Balan a su remonter jusqu’à la vérité).

 

Quant à Vicky Kaushal, découvert dans Masaan– il incarne quelqu’un qui travaille sur les sites de crémation –, il continue à prouver qu’il a sa place à Bollywood, en choisissant des films de qualité. Sobhita Dhulipala, Miss Earth India 2013, complète ce beau casting en ajoutant une touche de glamour et de féminité à cet univers sans pitié.

 

Raman Raghav 2.0, un film à découvrir…

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