En attendant le jour où Donald Trump sera officiellement investi comme 47e président des États-Unis

Le 20 janvier, Donald Trump prêtera serment comme 47e président des États-Unis. Après avoir promis d’agir sur des questions telles que l’immigration, l’économie et la guerre en Ukraine, de nombreux Américains l’attendent au tournant...

C’est l’un des plus grands rendez-vous internationaux en ce début d’année 2025. Événement marquant la transition entre le président sortant et le nouveau candidat fraîchement élu, aux États-Unis, l’Inauguration Day, traduit par le jour d’investiture du président des États-Unis, est une cérémonie importante qui retiendra l’attention du monde et qui mettra en lumière Joe Biden qui passera le relais à Donald Trump, pour la seconde cérémonie d’investiture de ce dernier qui sera investi comme 47e président des États-Unis.

Si les dernières élections ont permis à Donald Trump de marquer son grand retour à la Maison-Blanche, le vainqueur de la présidentielle de 2024 n’a toutefois pas pris tout de suite ses fonctions. C’est donc lors de l’Inauguration Day, le 20 janvier, selon une tradition américaine depuis 1937, que le nouveau président prendra officiellement son poste. Cette cérémonie d’investiture est considérée comme étant à la fois un événement politique et diplomatique aussi bien que pop et mondain et une grande partie du monde se prépare ainsi à ce que va donner l’administration de Donald Trump et sa vision du monde «America First».

Le président désigné a promis d’imposer des droits de douane massifs au principal concurrent économique des États-Unis, la Chine, ainsi qu’à ses voisins, le Canada et le Mexique, «à moins que ces pays ne fassent davantage pour réduire l’immigration illégale et le flux de drogues illégales, comme le fentanyl aux États-Unis». Le futur président a aussi promis de mettre fin à la guerre de près de trois ans de la Russie en Ukraine. La composition de l’équipe qui va entourer Donald Trump à la tête de l’administration fédérale américaine a aussi, ces dernières semaines, été au coeur des attentions. De Marco Rubio à Elon Musk, en passant par Robert F. Kennedy Jr, entre autres, la nouvelle équipe de Trump sera aussi sous les feux des projecteurs.

Le jour de l’investiture, Washington DC se transforme en une scène faste et glamour avec les grands noms de la politique, des affaires et du divertissement qui débarquent dans la ville. La plupart des traiteurs les plus réputés sont réservés et des boutiques de luxe organisent des événements éphémères dans des hôtels haut de gamme pour les changements de garde-robe de dernière minute et il y a également des bals officiels et non officiels, qui rythment cet événement, entre autres.

Dans quelques jours donc, les yeux du monde seront tournés vers le pays de l’Oncle Sam le temps d’une cérémonie millimétrée à la minute près. La personne élue doit ainsi suivre un protocole codifié qui laisse peu de place à l’improvisation. Cette journée commence donc par une rencontre entre le président sortant, Joe Biden, et son successeur, Donald Trump. Puis tous les regards se porteront vers les marches du Capitole à Washington, D.C. où le nouveau président prêtera serment à midi pétante, ce qui marquera alors le début de son mandat. Le vice-président prêtera également serment au cours de la même cérémonie. S’ensuivra la fanfare militaire qui jouera les notes de Ruffles and flourishes, une courte musique avec clairon et tambour. Après, l’hymne présidentiel résonnera suivi par 21 coups de canon. Puis, il y aura le discours présidentiel (Inaugural Adress) durant lequel le nouvel homme fort des USA annoncera la couleur de sa future politique. Et après, la foule pourra suivre la parade du président qui descendra la Pennsylvania Avenue, du Capitole à la Maison-Blanche.

«Talk of the town»

Cette actualité en attendant le jour J est suivie de près par tous les Américains et ce n’est pas la Mauricienne Jenilaine Moonean-F, installée au pays de l’Oncle Sam qui dira le contraire. «L’investiture de Trump se vit dans l’incertitude surtout. Bien sûr, depuis les élections, c’est le talk of the town, state, country. Dans les bars, à table, pour Thanksgiving, impossible de ne pas en parler ou d’entendre en parler. Après l’incompréhension, la colère et la frustration de beaucoup après l’annonce de la victoire de Trump, il faut bien finir par accepter qu’il sera le nouveau président. Et maintenant, en attendant qu’il soit à la tête du pays, il y a surtout un sentiment d’incertitude mélangé à de l’espoir sur la question de savoir s’il sera un meilleur président et une meilleure personne pour ce nouveau mandat», nous confie notre compatriote.

La période des fêtes, raconte Jenilaine, a permis de détendre un peu l’atmosphère. «Le fait qu’on ait traversé la période des fêtes a un peu tone down les choses on va dire. Les gens étaient dans un mood festif. Le fait que ce soit son deuxième mandat, ce sera donc la dernière fois qu’il sera à la tête du pays. Mais en cinq ans beaucoup de choses peuvent se passer. Espérons que ce sera positif pour la plupart. C’est incroyable qu’après tout le scandale et l’impeachment de Trump, il se prépare à être une fois de plus à la Maison-Blanche. Tout ça pour ça, quoi ! Une femme comme président... je pense que les États-Unis ne sont pas prêts pour ça, et même les femmes ! Cette élection passée, j’ai l’impression que ce n’est pas que la majorité aient voté pour Trump, mais surtout contre Kamala Harris.»

Elle s’attendait à vivre autre chose à l’issue de la dernière présidentielle : «J'avais espoir que Kamala Harris soit présidente, mais je ne suis vraiment pas surprise que Trump soit à nouveau président. Entre lui et une femme, il n’y avait pas de doute quoi ! Il y a tellement de raisons pour sa défaite : une campagne courte, pas assez sur le terrain avec les gens... enfin bref. Je voulais que ce soit elle, pas parce qu’elle est une femme, mais pour ses compétences et les valeurs qu’elle défendait. Avec la fin de période des fêtes, ça va être un retour à la réalité.»

Une autre compatriote qui vit aux USA, Vanessa Baker, commente aussi l’événement à venir. «La majorité des Américains sont excités du fait que Trump soit à nouveau président du pays. Je suis dans le Midwest où je suis entourée de républicains jeunes et vieux. Les jeunes sont influencés par leurs aînés et ne comprennent pas vraiment le fond politique qu’implique l’élection d’un candidat. Du moment que Trump ait gagné, ils sont contents sans vraiment comprendre pourquoi other than the fact that he is not a democrat. La majorité des Américains ne voulait pas Kamala Harris, bien sûr du fait qu’elle était démocrate, immigrante et une femme, qui n’a pas froid aux yeux. Nous ne pouvons que croiser les doigts en espérant que Trump amène un changement positif pour tout un chacun et surtout au niveau de l’économie», conclut la jeune femme, pleine d’espoir comme de nombreux Américains...