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16 août 2023 14:22
Son avocat, Assad Peeroo, confirme qu’un juge malgache mène déjà une enquête. C’est la raison pour laquelle son client et lui comptent bientôt se rendre dans la Grande Île pour faire une demande précise : se constituer partie civile pour permettre à Elvis Éléonore d’être tenu informé du déroulement de la procédure à venir et d’avoir accès à l’audience et au dossier par l’intermédiaire d’un avocat malgache.
«Le juge malgache attend le compte-rendu de la commission rogatoire qui a eu lieu à Maurice, en juillet, où un des suspects, qui est à Maurice, a été interrogé suivant une mutal legal assistance entre les autorités mauriciennes et malgaches pour faire avancer l’enquête. Le suspect en question était avec le fils de mon client le soir du drame», souligne Me Assad Peeroo.
Pour rappel, Dilan Éléonore, 23 ans, avait été retrouvé mort, à Antsirabe, le 25 novembre 2017. Il était en vacances à Madagascar au moment des faits. Il était parti rendre visite à sa mère qui travaille là-bas. Dans un premier temps, les autorités malgaches avaient déclaré qu’il était mort dans un accident. Mais aucune autopsie n’avait été pratiquée et, plus intrigant encore, la cause du décès sur le certificat officiel était une maladie non-transmissible.
Une autopsie avait ensuite été pratiquée, à Maurice, par le Dr Boolell, ancien médecin légiste de la police, et avait indiqué que le jeune homme avait succombé à un violent coup à la tête. Il y avait également d’autres blessures sur son corps. Aujourd’hui, Elvis Éléonore se dit «soulagé» de la tournure des événements. «Je remercie le gouvernement pour son aide. Je me suis toujours battu pour que la vérité éclate. J’ai eu raison de ne jamais baissé les bras. Je souhaite désormais rencontrer le Premier ministre», dit-il.
Cette affaire a connu un rebondissement le 2 décembre 2019, lorsque l’ambassade de Madagascar, à Maurice a adressé une correspondance au ministère des Affaires étrangères mauricien pour solliciter l’aide de notre gouvernement dans le cadre du procès de deux de nos compatriotes poursuivis pour homicide volontaire devant la justice malgache. L’enquête a également été relancée quand la famille Éléonore a eu vent de l’existence d’un rapport médico-légal établi par un médecin basé au Bureau municipal d’hygiène d’Antsirabe.
Ce dernier avait examiné la dépouille de Dilan au lendemain du drame et avait déduit qu’il était mort d’un traumatisme crânien grave. Les proches avaient fait pression sur la brigade criminelle de Tananarive, ce qui a mené à l’arrestation de deux Mauriciens qui travaillent pour une compagnie textile dans la Grande île. Ces derniers sont provisoirement accusés d’assassinat. Au final : 12 suspects sont sur le banc des accusés.
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