Publicité
10 juin 2014 02:59
Comme les autres membres de sa famille, Karineza Sivance est inconsolable depuis le décès de son demi-frère Louis Alain Edwin Victoire. Agé de 52 ans, ce dernier est mort sur son lit d’hôpital le lundi 2 juin, plus d’une semaine après avoir subi de graves brûlures. Ses proches ne savent pas exactement dans quelles circonstances cela s’est produit, ce qui ajoute à leur douleur de l’avoir perdu. Ils n’ont pas d’autre choix, confie Karineza, que de croire en la version des faits de la victime, même s’ils ne sont pas convaincus que cela s’est passé ainsi.
«Il est venu nous rendre visite le 25 mai, à l’occasion de la fête des Mères. Il avait du mal à se pencher en avant pour faire la bise. Il disait qu’il avait subi des brûlures au cou et nous a montré sa plaie. C’était horrible à voir. Il nous a dit qu’il avait subi ces brûlures durant son sommeil. Selon sa version, il fumait une cigarette lorsqu’il s’est assoupi sur un matelas posé à même le sol et sur lequel se trouvait également un sac en plastique. Le sac en plastique, nous a-t-il dit, a pris feu à cause de cette cigarette restée allumée, et le feu s’est propagé à son cou et l’a sérieusement brûlé», explique Karineza Sivance, ravagée par le chagrin.
Mais elle ne semble pas croire en cette version. «Mon frère vivait chez un ami qui est totalement étranger à la famille. Cette personne n’est même pas venue à son enterrement. Plutôt bizarre. On veut savoir ce qui s’est réellement passé et si la version avancée par mon frère est la stricte vérité. Quoi qu’il en soit, la police ne soupçonne pas de foul play», précise Karineza. Mais dit-elle, «Son frère aurait eu la vie sauve s’il s’était rendu à l’hôpital à temps.»
Car ce n’est que huit jours après avoir subi ces graves brûlures que Louis Alain Edwin Victoire a été amené à l’hôpital Jeetoo. «On lui avait conseillé de se rendre à l’hôpital dès qu’on avait vu ses brûlures. Mais il n’en a fait qu’à sa tête et n’a pas voulu être inquiété par la police. Il disait que ces brûlures finiraient par guérir d’elles-mêmes.» Elle poursuit : «Le dimanche 1er juin, il allait vraiment très mal. À un moment, il a failli tomber. Nous l’avons conduit à l’hôpital Jeetoo et il a ensuite été transféré à celui de Candos où il est mort le lendemain.»
Marchand ambulant de son état, Louis alain Edwin Victoire vivait séparé de son épouse depuis de nombreuses années. Selon sa sœur, c’est son penchant pour la bouteille qui aurait eu raison de son couple. «Il n’avait pas une vie stable, mais il avait un grand cœur. On pouvait toujours compter sur lui. Il était comme tout le monde, avec des défauts et des qualités. Récemment, il avait décidé de reprendre sa vie en main et voulait suivre un programme de réinsertion avec l’ONG La Passerelle.» Mais la mort ne lui a pas laissé le choix.
Publicité