Cette affaire est le talk of the town à Mahébourg. Dylan Shewdeen, 26 ans, a été retrouvé pendu à un fil électrique dans la salle de bains de la maison qu’il rénovait à rue Souffleur dans ce village. Toutefois, la police pense qu'il a été victime d’un acte malveillant et privilégie la thèse de foul-play. Les enquêteurs sont arrivés à cette conclusion après avoir pris en considération des faits troublants relevés par le Dr Sudesh Kumar Gungadin lors de l’autopsie. Selon le chef du département médico-légal de la police, la victime a rendu l’âme suite à une «compression of the neck», soit par strangulation et non par asphyxie due à une pendaison.
Cette affaire a éclaté le 16 octobre. Des policiers du poste de police de Mahébourg se sont rendus à rue Souffleur vers 18h45 suivant une requête. Sur place, ils ont découvert Dylan Shewdeen pendu à un fil électrique attaché à la porte de la salle de bains de la maison qu’il rénovait. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime portait un short rose. C’est un cousin, un peintre de 35 ans habitant rue Maurice dans la même localité, qui a fait la découverte macabre un peu plus tôt ce jour-là. Selon les premiers éléments de l’enquête toujours, la cour est équipée de plusieurs caméras de vidéosurveillance. Les policiers ont déjà commencé à visionner les images pour les besoins de l’enquête.
La police dispose déjà de plusieurs éléments importants dans cette affaire. Une source explique que la porte de la maison où le drame s’est produit n’était pas verrouillée. Selon celle-ci toujours, la victime aurait déboursé une grosse somme d’argent la veille avec l’achat de plusieurs matériaux de construction pour la rénovation de sa maison. «Eski enn dimoun ki pou swisid li pou depans Rs 400 000 lavey so lamor ?» se demande un membre de la famille. Affligée par ce terrible malheur, la mère de Dylan Shewdeen n’a pas souhaité faire de commentaire. L’entourage de la famille avance que ce n’est d’ailleurs pas le premier enfant qu’elle perd tragiquement. Son époux et sa fille sont rentrés au pays peu après pour la soutenir dans ce moment terriblement difficile.
Jusqu’à tout récemment, Dylan Shewdeen représentait une marque de vêtements qui compte 31 boutiques en France, trois à Maurice et neuf dans d'autres pays. Il avait une boutique à La Salette, Grand-Baie, où il commercialisait des jeans, des T-shirts ainsi que des chaussures stylées, une autre à Gool Square, à Beau-Bassin, et une autre encore au centre commercial Manhattan à Curepipe. Né en France, ce jeune homme dont les parents sont originaires du Sud de l'île, s’était installé à Maurice pour commencer une nouvelle vie. Il a toutefois dû mettre la clé sous le paillasson après les deux confinements sanitaires successifs dus à la pandémie de Covid-19.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, il s’était également séparé de sa compagne, elle aussi originaire de Mahébourg. La jeune femme vient d’une famille très respectée dans cette localité. Le couple a un enfant en bas âge qui vit avec sa mère. La police étudie plusieurs pistes. L’une d’elles est la possibilité que Dylan Shewdeen ait été victime d’une vendetta. Les limiers s’intéressent à l’entourage du jeune homme. Cee dernier avait un cercle d’amis très fermé. Les policiers veulent savoir si le défunt avait des problèmes d’addiction. Un autre fait intrigue les enquêteurs : il n’y avait aucune infraction. Est-ce que la victime connaissait son meurtrier ? A-t-il été victime d’un scénario criminel bien établi ? L’enquête policière se poursuit pour répondre à toutes ces questions et faire la lumière sur ce drame.