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Tariq Jannoo, 22 ans, retrouvé égorgé sur un terrain en friche : Ses proches : «Qui lui a fait subir cette horreur ?»

Le jeune homme voulait faire carrière dans la mécanique.

C’était un jeune homme sans histoires, aimé de tous, selon ses proches. Pourtant, Tariq Jannoo a été retrouvé la gorge tranchée sur un terrain à l’abandon, quelques jours après le signalement de sa disparition. Sa famille cherche à comprendre tandis que la police s’active à identifier le ou les meurtriers.

Agé de 22 ans, Tariq Jannoo faisait la fierté de sa famille. À la fois rêveur et fonceur, tout semblait lui réussir, selon ses proches. Ayant récemment complété ses cours de mécanique au Mauritius Institute of Training & Development (MITD), il était persuadé qu’il obtiendrait de très bons résultats et qu’il décrocherait par la suite un emploi dans ce domaine. Mais il n’en sera rien. Car Tariq Jannoo, porté manquant depuis le lundi 8 décembre, a été retrouvé mort deux jours plus tard, le 10 décembre, sur un terrain en friche à Beaux-Songes. L’autopsie a attribué le décès à une entaille au cou.

 

Afroze Cassy, 68 ans, la tante de Tariq, est le dernier membre de la famille à l’avoir vu vivant. C’est chez elle, à Plaine-Verte, que le jeune homme vivait depuis toujours. Complètement anéantie, elle cherche à comprendre pourquoi celui qu’elle considérait comme son propre fils a été assassiné d’une manière aussi atroce. «Qui lui a fait subir cette horreur ?» ne cesse-t-elle de demander entre deux sanglots.

 

Le lundi 8 décembre, raconte-t-elle, Tariq est sorti à moto pour aller acheter quelque chose à manger dans ce quartier qui reste animé jusque tard dans la nuit. «Il a quitté la maison vers 2 heures du matin. Mais son comportement était bizarre, car il accordait généralement beaucoup d’attention à son physique. Or, il est parti vêtu d’un short avec des savates aux pieds, alors qu’habituellement, il sortait toujours en baskets», avance Afroze Cassy.

 

Depuis la découverte macabre, la police recherche le ou les meurtriers de Tariq Jannoo. Pour l’heure, aucune arrestation n’a eu lieu et la famille se pose beaucoup de questions. «Comment se fait-il que son corps ait été retrouvé à Beaux-Songes, à des kilomètres de Plaine-Verte ? A-t-il été tué dans le quartier ou là-bas ? L’a-t-on piégé ?» s’interroge la tante du défunt. Elle pense que le jeune homme a été agressé par un groupe de personnes, car ses effets personnels (son casque, son porte-monnaie et son téléphone portable) ainsi que sa moto (une Suzuki 125 EN rouge immatriculée 3851R) n’ont pas été retrouvés.

 

Originaire de Plaine-des-Papayes, où vivent ses parents et son frère aîné, Tariq Jannoo a été confié à sa tante 40 jours après sa naissance. «Ma sœur n’est pas mariée et n’a pas d’enfant. On lui a confié notre fils. Elle s’en est occupé comme le sien et ils étaient très proches», explique Parveen Jannoo, la mère biologique de la victime. Après son HSC, obtenu au collège islamique de Vallée-des-Prêtres, Tariq s’était inscrit au MITD afin de décrocher un diplôme en mécanique. Décrit comme quelqu’un de respectueux et généreux, il était apprécié à Plaine-Verte. «Il n’avait pas d’ennemi. On se demande qui a bien pu lui faire une chose pareille», affirme Parveen Jannoo d’une voix brisée.

 

Dans la localité, il se murmure qu’une relation amoureuse entre Tariq et une jeune fille hindoue serait à l’origine du crime. Mais la famille de la victime écarte cette hypothèse. «Mon fils n’avait pas de petite amie», soutient sa mère. Elle concède cependant que le jeune homme était plutôt secret. «Il ne parlait pas de ses affaires personnelles. Et depuis quelques jours, il avait l’air stressé. Mais il ne s’est confié à personne», poursuit-elle.

 

De son côté, la police a fait une demande auprès de l’autorité concernée pour avoir accès aux données téléphoniques de Tariq Jannoo. Les enquêteurs espèrent que celles-ci leur apprendront avec qui la victime a été en contact dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 décembre.