La Journée mondiale du cancer du sein est observée le 19 octobre et tout le mois (Octobre rose) est dédié à la sensibilisation autour de cette maladie. C’est l’opportunité de rappeler à quel point cette maladie touche de nombreuses femmes chaque année. Vivre avec cette maladie est un défi, notamment après les traitements éprouvants. C-Care s’engage à soutenir nos jeunes héroïnes grâce aux conseils de prévention et aux traitements adaptés, notamment la reconstruction mammaire. Le Dr Nitin Aucharaz, chirurgien général et oncoplastique du sein, et Shivani Poinoosawmy-Pawaray, diététicienne, nous éclairent.
Assurer un traitement efficace tout en minimisant les impacts visibles sur le corps
Les personnes souffrant d’un cancer du sein se retrouvent souvent à faire face à une autre douloureuse réalité : la mastectomie ou l’enlèvement partiel d’un ou des deux seins. Ce qui peut avoir de sérieuses conséquences sur leur bien-être général. Heureusement, il existe des solutions, comme nous le rappelle le Dr Nitin Aucharaz, chirurgien général et oncoplastique du sein, de C-Care.
Qu’est-ce que la chirurgie oncoplastique ?
Le Dr Nitin Aucharaz explique que la chirurgie oncoplastique allie traitement du cancer et techniques de chirurgie esthétique. Elle permet d’enlever les tumeurs tout en remodelant le sein, préservant ainsi l’apparence esthétique. L’objectif est d’assurer un traitement efficace tout en minimisant les impacts visibles sur le corps. Cette approche garantit un résultat oncologique sûr et une silhouette harmonieuse, offrant aux patientes une confiance renouvelée en elles-mêmes.
À quel moment est-elle recommandée ?
La chirurgie oncoplastique est particulièrement recommandée pour les patientes atteintes de cancer du sein lorsque la tumeur doit être enlevée de manière significative, mais que l’apparence du sein reste une priorité. En effet, ce type d’intervention est souvent privilégié dans les situations où une chirurgie conservatrice classique risquerait de provoquer une déformation du sein. Elle constitue une solution pour les patientes ayant besoin d’une mastectomie et qui souhaitent bénéficier d’une reconstruction immédiate, afin de réduire l’impact esthétique négatif.
Est-elle accessible à toutes les patientes ?
Attention ! La chirurgie oncoplastique n’est pas nécessairement adaptée à toutes les patientes atteintes de cancer du sein. Plusieurs critères sont pris en compte pour déterminer son adéquation, tels que la taille et l’emplacement de la tumeur, la taille du sein et la santé générale de la patiente. De plus, les patientes devant suivre une radiothérapie ou souffrant de certaines conditions médicales peuvent ne pas être de bonnes candidates pour cette intervention.
Des précautions à prendre avant l’opération ?
Eh bien oui, avant d’envisager une chirurgie oncoplastique, il est essentiel de procéder à une évaluation médicale complète. Cela inclut une imagerie mammaire détaillée (mammographie, échographie ou IRM) pour localiser précisément la tumeur et planifier l’intervention. En parallèle, des bilans de santé généraux sont réalisés pour évaluer l’état de santé global de la patiente, explique le Dr Nitin Aucharaz. Il est aussi important que la patiente ait une discussion approfondie avec le chirurgien sur les différentes options de reconstruction et les risques liés à l’intervention. En fonction de son état de santé général et de facteurs comme le tabagisme ou des maladies chroniques, certaines précautions supplémentaires peuvent être nécessaires, comme l’arrêt du tabac ou une prise en charge spécifique de ces affections, ajoute-t-il.
Des améliorations à envisager ?
La chirurgie oncoplastique, selon le Dr Nitin Aucharaz, permet aux patientes de conserver une image corporelle positive après une mastectomie ou une chirurgie partielle du sein. En remodelant le sein et en réduisant les cicatrices visibles, elle diminue le traumatisme psychologique lié à la perte ou à la déformation du sein. Cette technique permet aux patientes de se sentir plus confiantes et satisfaites de leur apparence, ce qui favorise leur bien-être émotionnel. En conséquence, les patientes peuvent se sentir plus confiantes et satisfaites de leur apparence, ce qui a un impact positif sur leur bien-être émotionnel et leur rétablissement global après le traitement du cancer, souligne le docteur.
L’impact de la nutrition dans la prévention de la maladie et les soins post-opératoires
Saviez-vous que la nutrition joue également un rôle important dans la prévention du cancer du sein mais aussi dans la phase de soin, notamment près une chirurgie oncoplastique ? Effectivement, la diététicienne Shivani Poinoosawmy-Pawaray souligne l’importance de l’alimentation dans des domaines tels que la gestion du poids, la réduction de l’inflammation, la régulation hormonale et la santé cellulaire globale. Après une chirurgie oncoplastique, il est envisageable de suivre un régime adapté pour favoriser une récupération optimale. Une alimentation riche en antioxydants, en fibres et en nutriments essentiels aide à renforcer le système immunitaire et à minimiser les risques de complications.
Des aliments à éviter pendant ou après un traitement ?
Pendant et après le traitement du cancer du sein, il est crucial d’éviter certains aliments qui pourraient entraver la récupération ou augmenter le risque de complications. Comme l’estime la diététicienne Shivani Poinoosawmy-Pawaray, les viandes transformées, telles que le polony et le bacon, ainsi que les viandes rouges, sont associées à l’inflammation et à la récidive du cancer, et il est donc préférable de les limiter ou de les éviter. De plus, les aliments riches en sucres ajoutés et en glucides raffinés, comme les boissons sucrées et le pain blanc, peuvent entraîner une prise de poids et nuire à la récupération. Les aliments frits et riches en graisses trans doivent également être évités, car ils peuvent aggraver l’inflammation et la fatigue. L’alcool et les aliments non pasteurisés posent également des risques, surtout lorsque le système immunitaire est affaibli.
Peut-elle aider à atténuer les effets secondaires ?
Une alimentation équilibrée peut aider à réduire les effets secondaires des traitements, explique la diététicienne. Plusieurs aliments peuvent y contribuer, tels que les fruits, les légumes et les grains entiers, riches en vitamines, minéraux et antioxydants, qui renforcent le système immunitaire souvent affaibli par des traitements comme la chimiothérapie et la radiothérapie. De plus, la consommation de sources de protéines maigres, comme le poisson, le poulet et les haricots aide à réparer les tissus et à maintenir la force. N’oubliez pas de bien vous hydrater : consommer des aliments riches en électrolytes, comme les bananes et les légumes-feuilles, aide à maintenir l’équilibre hydrique, car après le traitement, vous pouvez vous sentir déshydraté.
Pensez à long terme !
Ces changements alimentaires doivent être adoptés à long terme, par ce que même après les traitements, il existe un risque de récidive du cancer. Pour maintenir un bon équilibre hormonal et réduire ce risque, il est conseillé de privilégier une alimentation riche en végétaux. Les crucifères, tels que le brocoli et le chou, aident à métaboliser les œstrogènes, tandis que les aliments riches en phytoestrogènes, comme le soja et les graines de lin, favorisent un équilibre hormonal. Enfin, les graisses saines et la modération de l’alcool sont essentielles pour la prévention.